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jeudi 21 décembre 2023

Loi immigration, pacte européen migratoire : la pantalonnade française N°5728 17e année

 Quand la France s’enflammait autour de la loi sur l’immigration, à Bruxelles les Vingt-sept, dont la France, s’entretenaient sur un pacte migratoire et s’accordaient sans défaillance ni italienne (Meloni) ni hongroise (Orban)… A moins de deux heures de train, le Palais-Bourbon était un théâtre des variétés mélodramatiques sous les rires narquois du RN qui s’amusait de la façon dont il avait emmené le « en même temps » présidentiel dans une nasse…Une nasse mais de comédie.

En fait, il s’agissait de faire croire aux Français que notre Etat avait encore la main sur les flux migratoires, de masquer le choix européen et de nous rejouer comme à l’époque du mariage pour tous, une illusion de souveraineté.

Que le Conseil Constitutionnel tacle ou pas cette loi votée non promulguée, nous savons tous qu’in fine, le dernier mot reviendra à l’Union européenne. Regardons bien ce qu’il en sera pour le nouveau parlement néerlandais qui a voté la reprise de sa maitrise des flux migratoires… : Bruxelles ne restera pas les bras croisés

Bien des commentateurs ont dit la victoire tactique du RN (exact), la défaite nette d’Emmanuel Macron (exact) et les sondages placent évidemment le parti de Marine Le Pen très haut (il en est ainsi à chaque fois) le sera-t-il en avril 2024 ?

Il faut bien convenir que la majorité française a acté l’acceptation du cadre fixé par l’Union européenne, seuls les partis souverainistes s’y opposent et ne recueillent que des suffrages mineurs faute de proposer un autre projet européen. Il y a les souverainistes partisans d’un FREXIT pur et dur (UPR), ceux qui mélangent problématiques migratoires et incurie européenne mais sans proposer une sortie (pas davantage de l’OTAN) (Eric Zemmour, Marine Le Pen…etc). En réalité, la situation est bloquée, la marge de manœuvre bien ferrée.

Le retournement de veste de Giorgia Meloni sans oublier les discours bonimenteurs de Viktor Orban qui manœuvre tel un Erdogan pour obtenir des choses que le public ne connait pas, ne prédispose pas l’électeur français à des sauts dans l’inconnu. Aujourd’hui, la voix souverainiste ne pourrait être entendue que dans une géographie européenne.

Tout ce brouhaha politico-médiatique avec une démission ministérielle d’Aurélien Rousseau qui a visiblement oublié la réalité bruxelloise, ne débouchera pas sur de grands changements hormis la mise en évidence de la fragilité du « en même temps » et d’un Chef de l’Etat qui enrageant de ne pas pouvoir se représenter en 2027 « attendrait » des tragédies pour avoir une modification constitutionnelle. Convenons que cela donne une ambiance mauvaise avec tout de même le mérite de faire sortir les loups des bois, ainsi, les ONG qui profitent des largesses étatiques pour « manager » les migrants (terme qui devient général puisqu’il met dans le même sac, les exilés comme les étudiants), de remontrer une gauche et une droite qui du fait européen, de l’Otan, de la doxa, libéralo-sociétale tendance wokiste sont en définitive très proche…là encore bien des illusions pour les électeurs !

 

Jean Vinatier

Seriatim 2023

vendredi 10 novembre 2023

Le passé imposé par Henry Laurens N°5725 17e année

 iReMMO 20 mai 2022:

 « Rencontre avec : Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la chaire d’Histoire contemporaine du monde arabe, il avait auparavant été maître de conférences à l’Université de la Sorbonne (Paris IV) et professeur des Universités à l’Inalco. Il est l’auteur de nombreux ouvrages de référence, dont "La question de Palestine, tomes I, II, III, IV et V" (Fayard, 1999/2002/2007/2011/2015), "Orientales I, II, III" (CNRS, 2004), "Paix et guerre au Moyen-Orient: L’Orient arabe et le monde de 1945 à nos jours" (Armand Colin, 2005) et "L’Orient arabe, arabisme et islamisme de 1798 à 1945" (Armand Colin, 1993, nouv. éd 2015).

 Modération : Jean-Paul Chagnollaud, président de l’iReMMO. » 

 

Radio France podcast :

 « À propos de la série Quelle est la généalogie du postcolonialisme? De quelle façon occidentalisme et orientalisme vont-ils de pair? Comment comprendre le passé? Qu'est-ce que le passé imposé? Henry Laurens analyse de quelle façon les historiens travaillent et font face à la demande sociale de "thérapies mémorielles". 

Henry Laurens, titulaire de la chaire « Histoire contemporaine du monde arabe", a publié Le Passé imposé chez Fayard le 4 mai 2022. Dans cette actualité, nous vous proposons d'écouter les conférences, dont cet ouvrage est tiré. Cet ensemble de cours donnés fin 2021 s'inscrit dans le cadre de son enquête pluriannuelle, intitulée la "Crise d'Orient : l'échec du nationalisme arabe". 

Le spécialiste du monde arabe nous propose de nous arrêter dans l'atelier de l'historien afin de comprendre ses enjeux et ses concepts. Henry Laurens rappelait déjà en 2013 dans la revue Débat, l'opposition entre le rôle des historiens et la société, "le besoin de savoir ne doit pas se transformer en posture d’accusateur, voire en juge et en jury. Si, à la rigueur, on peut assimiler l’historien à un juge d’instruction qui instruit à charge et à décharge, il n’est pas là pour effectuer le reste de la procédure judiciaire". Dans la première partie de sa série, il souligne que "les historiens doivent reconnaître qu’ils ne sont pas les maîtres de la représentation du passé. Ils ne sont que les artisans du segment scientifique de la mémoire". 

Après avoir rappelé les bases de la connaissance historique, Henry Laurens pose la question des comparatismes et revient sur le développement de l'orientalisme et l'occidentalisme de l'époque moderne à la décolonisation. Avant d'ouvrir l'enquête sur ce qu'il appelle le "passé imposé", il revient sur les différentes formes de violences au XXème et au XXIème siècles. Il fait état d'un passage de la figure du combattant à celle de la victime, d'une culture de la guerre à une culture de la paix, tandis qu'il note que le djihadisme au XXIe siècle relève des deux cultures. » 

11 épisodes : 

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-le-passe-impose

Jean Vinatier

 Seriatim 2023

Les BRICS au Moyen-Orient: vers un nouvel ordre régional? Par Joan Deas N°5724 17e année

20 septembre 2023

 « Joan Deas, directrice exécutive de l’iReMMO. Chercheure associée à la Chaire Raoul-Dandurand en Études stratégiques et diplomatiques de l’Université du Québec à Montréal, à l’Observatoire canadien sur les crises et l’aide humanitaire (UQAM) et au Réseau Genesys de l’Université catholique de Louvain. Ses recherches se spécialisent sur les positions diplomatiques de l’Inde, du Brésil et de l’Afrique du Sud dans le processus de résolution du conflit israélo-palestinien. Elle est l’autrice de l’article « Do Brics countries want to shape a new world order? » (Les pays des Brics veulent-ils façonner un nouvel ordre mondial?), paru dans la Revue internationale et stratégique, n°130, 2023. Modération: Carole André-Dessornes, géopolitologue, chercheure associée à la FRS, spécialiste des rapports de force en Méditerranée Moyen-Orient, autrice du livre Guerres silencieuses. Embargos et blocus au Moyen-Orient de 1948 à nos jours (Geuthner, 2022). » 

Jean Vinatier 

Seriatim 2023

Civilisations et migrations par François Héran N°5723 17e année

 Civilisations et migrations (1) : Introduction 

  Civilisations et migrations 2: Formes et périodes de colonisation 

 

 Civilisations et migrations 3: Justice et citoyenneté en situation coloniale 

Jean Vinatier 

Seriatim 2023

Dans le mur, quoi qu’il en coûte ? François Lenglet N°5722 17e année

Entretien du 8 novembre 

Jean Vinatier 

Seriatim 2023

mardi 7 novembre 2023

Barbara Stiegler - "Le ressentiment : pulsion populaire ou structure de notre grammaire ?" N°5721 17e année

 « 55e Rencontres internationales de Genève – 28 septembre 2022 

Une analyse de la crise démocratique, avec et contre Nietzsche Le ressentiment est de plus en plus souvent invoqué comme l’une des causes majeures de la crise démocratique. Si nos régimes politiques vont mal, ce serait la faute de ce sentiment, considéré comme la pulsion principale des classes populaires. Qu’elles votent, s’abstiennent, manifestent, refusent ou protestent, le discours du ressentiment les accuse invariablement d’être aveuglés par l’envie et le complotisme. En proposant une histoire philosophique du mot lui-même, que Nietzsche reprend à l’écrivain français Paul Bourget, je me propose de montrer que le ressentiment est moins une pulsion populaire qu’une structure centrale de notre grammaire et de notre métaphysique. En accusant les basses pulsions du peuple, le discours dominant, qui se plaît tant à le dénoncer, en porte en réalité la marque de bout en bout. Suivie de regards croisés avec Lucienne Bittar (revue choisir), Alice Rey (UNIGE) et Marie Hasse (RIG). » 

Jean Vinatier 

Seriatim 2023

Louis de Bonald (1754-1840) autour de la Théorie politique du pouvoir et du religieux par Ego non N°5720 17e année

 Louis de Bonald est un penseur important « contre-révolutionnaire » auteur de la Théorie du pouvoir politique et religieux (1796) injustement oublié de nos jours alors même qu’il est considéré comme un précurseur de la sociologie et qu’Auguste Comte qui imposa le mot se référa à son œuvre. « L'homme a-t-il réellement le pouvoir de "constituer" la société, comme il s'en vante ? Ou bien est-il "constitué" lui-même, de part en part, par la société ? Les lois fondamentales de cette dernière peuvent-elles réellement être modifiées au gré de la volonté rationnelle des individus ou sont-elles au contraire nécessaires et inflexibles ? C'est ce que nous verrons dans cette vidéo, avec Louis de Bonald, figure essentielle de la pensée contre-révolutionnaire et précurseur de la discipline sociologique française. » 

https://etudesbonaldiennes.com/ fondées par l'historien Flavien Bertran de Balanda biographe de Louis de Bonald

 https://journals.openedition.org/assr/68319: Louis de Bonald. Philosophe et homme politique (1754-1840) Paris, CNRS Éditions, 2021, 400 p.

Jean Vinatier 

Seriatim 2023

samedi 28 octobre 2023

Que sont devenues les « religions africaines » ? N°5719 17e année

 13 janvier 2021

 « Dumbi Fakoly, chercheur en Histoire et écrivain malien, président du rassemblement pour la réhabilitation de la #religion négro-africaine (3 RNA-Maaya). Mbog Bassong, égyptologue et planétologue initié dans la confrérie du Mbog des Bassa du Cameroun. Jean Philippe Omotunde, chercheur en Histoire, spécialiste des sciences et mathématiques africaines et des humanités classiques africaines, Fondateur de l'institut d’Histoire Anyjart » 

« Peut-on véritablement parler de « religions africaines » ? Pourquoi adopter le christianisme ou l’islam alors que l’Afrique a ses propres traditions ? Et d’ailleurs, quelles sont-elles et quelle importance ont-elles encore aujourd’hui sur le continent ? Quelle place pour le divin ? Peut-on véritablement parler de « religions africaines » ? (Rediffusion) » 

https://www.rfi.fr/fr/podcasts/le-d%C3%A9bat-africain/20231020-que-sont-devenues-les-religions-africaines

Jean Vinatier 

Seriatim 2023