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mercredi 25 juillet 2018

Macron nu N°4529 12e année




Emmanuel Macron a cru habile de surgir à une réunion des députés En  marche qui ne surent pas le couvrir, de les assurer qu’il était seul responsable, qu’il assumait tout et que si on le contestait « qu’ils viennent me chercher » et qu’« Alexandre Benalla n’était pas son amant ». Très bien mais qui est-ce alors ?

Depuis le début de cette affaire l’Elysée est à contretemps. La sortie d’Emmanuel Macron anéantit les tentatives de ses subordonnés de le protéger, rend vaine la commission d’enquête puisqu’il se désigne.
Son raisonnement est simple : ne relevant d’aucune juridiction durant son mandat sauf dans des cas précis comme la trahison, Emmanuel Macron  risque le tout pour le tout sans enlever en rien de ce qu’il escomptait faire d’ Alexandre Benalla, une police parallèle sans police ! Que se serait-il passé si cette affaire n’avait pas été rendue publique ? Les Français doivent avoir conscience que l’actuel successeur de François Hollande a une idée très privative de sa fonction, que son programme est d’une violence redoutable. L’homme est-il dangereux ?
Je repose la question  pourquoi est-ce Le Monde qui a balancé Benalla ? Quel(s) membre(s) de la conjuration des opulents, Emmanuel Macron a-t-il fâché ?
Quoi qu’en pense le Chef de l’Etat, plus que jamais, il est nu et une cible vivante de taille.

Jean Vinatier
Seriatim 2018


mardi 24 juillet 2018

Emmanuel Macron : échec et mat ? N°4528 12e année


Les auditions du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, du préfet de police de Paris, Michel Delpuech, du directeur de l’ordre public, Alain Gibelin ont été uniques dans les annales de la Ve République par le fait que tous les intervenants sans nier leur responsabilité particulière, ont visé d’une façon ou d’une autre, la Présidence de la République, le Président Macron inclus. Une telle position interdit quasiment au pouvoir de considérer le ministre de l’Intérieur et le préfet de police comme des fusibles.
Qui pouvait penser qu’en quelques jours, la présidence Macron se trouverait assiégée, prise à contre-pied?  Qu’une simple affaire de « petite frappe » de 26 ans ondulant dans les rangs de la police en se targuant de sa fonction d’adjoint au chef de cabinet à l’Elysée, réduise le Président Macron à se terrer dans son palais, l’obligeant à renoncer à ses obligations est par là-même une révolution.
Indépendamment du fait que le public a appris la longue liste des privilèges d’Alexandre Benalla : voiture de fonction, chauffeur, traitement confortable, accès libre à la villa des Macron au Touquet, badge lui donnant accès à presque tous les échelons administratifs, un titre de lieutenant-colonel dans la réserve de la gendarmerie nationale, un appartement de 200m2 qui fut celui de Mazarine au palais de l’Alma (quai Branly) cela interroge sur la puissance de l’intimité entre le couple et lui. Mais le point fondamental est d’apprendre qu’Emmanuel Macron entendait se doter d’un service de protection dirigé par Alexandre Benalla composé d’hommes extérieurs à la police, à la gendarmerie. La gravité est là et c’est ce que les commissions d’enquête devront étayer. Cette affaire anéantit toute l’image « Macron » créée au moment de l’élection présidentielle.
Certains feignent de croire qu’il s’agit d’une mayonnaise montée par les médias : c’est Le Monde qui a sorti l’affaire. Le Monde est le quotidien macronien par excellence. Que se passe-t-il donc pour que ce journal se retourne contre le successeur de François Hollande?
S’il est déjà trop tard pour changer de ministre, il l’est également  pour changer de gouvernement l’opinion publique ne le comprendrait pas. L’Elysée se tait parce que le Palais se doute que d’autres faits vont surgir, faits qui accroitront l’immobilité présidentielle. Emmanuel Macron est seul, le roi est quasiment nu. Fâché avec l’armée, la gendarmerie, la police, désormais avec la hiérarchie policière, le corps préfectoral, les corps sociaux, impopulaire combien de divisions a-t-il ? On a vu qu’à l’Assemblée nationale c’est un député socialiste, M.Vallaud, qui a contraint le Président de la Chambre à approuver la transformation de la commission des lois en commission d’enquête.
Une historienne sur Arte, ce soir, se disait estomaquer par l’ampleur de cette affaire. Les oppositions politiques qui désespéraient de trouver une faille dans Emmanuel Macron foncent d’un même élan, se déchainent. Quant à la population française, il se pourrait bien que lassée par la violence des discours présidentiels et constatant sa précarité, elle ne sorte du bois ! Jusqu’à présent a été minoré le ressentiment généré en une année de présidence Macron laquelle ne masque plus son envie de pouvoir renforcé et de violence sociale.
Si les jours et semaines fournissent d’autres éléments sur Alexandre Benalla ou bien qu’une autre affaire apparaisse, le Président de la République pourrait démissionner : Macron échec et mat ?



Jean Vinatier
Seriatim 2018

jeudi 19 juillet 2018

Benalla ou le S.A.C d’Emmanuel Macron ? N°4527 12e année


« Panique à l’Elysée » titre Mediapart suite à l’information sortie par le journal Le Monde concernant le tabassage le 1er mai dernier d’un manifestant par le chargé de sécurité de la Présidence qui n’est pas policier, Alexandre Benalla sous le regard d’un autre collaborateur du Président, Vincent Crase.
La première question qui vient à l’esprit pourquoi est-ce Le Monde qui sort cette affaire, sachant la vénération des propriétaires de ce quotidien du soir pour Emmanuel Macron (et Anne Hidalgo) ?
A l’Assemblée nationale cette affaire a soulevé une colère dans tout l’hémicycle : la commission des lois a voté la création d’une commission d’enquête: qu’est-ce qui motivent Ferrand et Castaner de LREM d’acquiescer ?
A l’Elysée, le Palais déjà fragilisé par la situation délicate du secrétaire général, Alexis Kohler dans l’œil du parquet financier depuis juin dernier, on craint qu’il soit reprocher au directeur de cabinet et par ricochet au Président de ne pas avoir prévenu le procureur comme la loi l’y oblige : « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République… »
Ce qui n’était un départ qu’une faute grave nécessitant une sanction exemplaire, grandit au point que la communication présidentielle bafouille, laissant un Emmanuel Macron glapir en Dordogne……
Le plus grave serait que l’on découvre dans les jours ou semaines à venir, que Vincent Crase et Alexandre Benalla puissent être des têtes émergentes d’un nouveau S.A.C (Service d’Action Civique) de sinistre mémoire. La question mérite d’être proposée. Chaque jour qui passe voit les animateurs ou journalistes peu révérencieux dégagés de la télévision, de la radio (Taddéi, Zemmour) ou bien confinés comme Natacha Polony.  A suivre….

Jean Vinatier
Seriatim 2018




Espagne : vers la déstabilisation ?…N°4526 12e année


Le Roi Philippe VI se serait passé du scandale en train d’éclore ou d’exploser en Espagne : son père, l’ancien souverain, Juan-Carlos serait accusé de fraude fiscale par une ancienne maitresse, Corinna  Larsen, un temps l’épouse d’un prince Casimir Zu Sayn-Wittgenstein-Berleburg, antique famille du Saint-Empire Romain Germanique avec un grand-père sensible aux idées nazies et descendant de Joseph Fouché duc d’Otrante dont la descendance entrera dans la noblesse suédoise par la grâce de Charles XIV né Bernadotte !
Inutile de dire que le nouveau scandale autour de la famille royale arrive au pire moment, le roi Philippe VI croyant avoir nettoyé les écuries d’Augias par la mise à l’écart de sa sœur et laissant son beau-frère Inaki Urdangarin purger sa peine.
Son père, Juan-Carlos jouissait de l’immunité totale durant son règne, il ne l’a plus. Les faits qui lui seraient reprochés dateraient de cette période, il ne pourrait  donc y avoir de poursuite. Mais, le mal serait fait, le roi qui sauva la démocratie en février 1981 serait corrompu et libidineux. L’Espagne peut-elle s’autoriser une crise régime et même un changement de régime ? Une troisième république précipiterait l’Espagne vers la guerre civile parce qu’automatiquement, la Catalogne se séparerait entraînant le pays basque,  les Canaries, la Galice, l’armée fomenterait un coup d’Etat …etc. La seule force d’un Roi est d’incarner l’unité du fait même de sa personne couronnée et parfois sacrée.
L’Espagne se fragilise de mois en mois : le dossier catalan nullement éteint, l’affaire des enfants républicains volés à leurs familles, le transfert de la sépulture du général Franco, un premier ministre , le socialiste Pédro Sanchez, succédant à Rajoy tout en étant ultra-minoritaire à la chambre des députés et lui-même non élu qui rêve de nationaliser les biens de l’Eglise et s’ indiffère du nouveau souverain. Pédro Sanchez marche sur des œufs, son  gouvernement ouvertement bruxellois, complétement aligné en direction de Berlin est impopulaire,  des manifestations spontanées dans de grandes villes espagnoles eurent lieu.
Parfum de guerre civile comme au temps des trois guerres carlistes et de celle de 1936 à 1939 ?
Qui a intérêt à déstabiliser l’Espagne ? Corinna Larsen ex princesse Sayn-Wittgenstein-Berleburg semble proche d’Hillary Clinton. On s’interrogera également aussi le revirement de cette femme qui louangeait Juan-Carlos dans son entretien de 2013 pour Paris-Match: « une personnalité unique dans notre histoire récente. Il est le meilleur ambassadeur de l’Espagne et mérite le plus grand respect. C’est un homme charismatique mais proche des gens, très humain. »
 [….]
« J’ai le sentiment qu’on m’a utilisée pour ternir la réputation de la famille royale. Mais il ne faut pas compter sur moi pour cela. Je n’ai aucun avantage à me mettre en avant, ni d’intérêts personnels en Espagne. »
 [….]
« Comme le Roi le décrit très bien, le prince (Philippe VI) est d’une intégrité morale totale. Il a le sens de la mesure et du devoir. Quant à Letizia, elle est à l’écoute, comprend bien les problèmes actuels et a une très bonne approche des gens… Ils forment un beau couple, très uni. Leurs personnalités sont complémentaires. »

Jean Vinatier
Seriatim 2018

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