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mercredi 29 mars 2017

Macron Valls avec tout ce qui vagit N°4354 11e année



Quel tintouin pour mettre en scène de coup de dague d’un petit homme, Manuel Valls il y a peu Premier ministre avant d’être écrasé lors de la primaire socialiste ! Il ne se passe pas de jour sans qu’untel ou une unetelle ne prévienne à grand renfort son ralliement au divin Macron : gauche, droite, centre, il ne manque plus que les animaux du zoo de Vincennes et l’arche d’En marche affichera complet !
Faut-il se choquer de ce cri plaintif général celui de la trouille de perdre une circonscription en mai juin prochain ? Non pas. Que tous ces hommes et femmes mettent bas les masques, que cessent enfin toutes leurs comédies de partis, de convictions, que leurs trahisons (il leur faut un grand mot qui les dépasse) soient leur terme général et qu’happés la nation ne soit plus pollué par ces gens-là. Il faut même les pousser toutes et tous dans la barcasse Macron, pensez donc un capitaine qui confond terre ferme et île : récifs assurés !
Si seulement nous pouvions avoir au second tour Marine Le Pen face à Jean-Luc Mélenchon, quel coup de pied au cul les Français n’administraient-ils pas à « des élites avariées, rances »!

Jean Vinatier
Seriatim 2017

Brexit : Le Royaume-Uni prend le large, l’UE reste à quai N°4353 11e année



Qu’aura été pour le Royaume-Uni son moment dans l’Union européenne ? Une aventure ? Un épisode ? Un exercice ? Une déception ? Le saura-t-on jamais ?
Que fut pour l’Union européenne la présence britannique : une évidence ? Une nécessité ? L’idée que le Channel pouvait être européen ? La certitude que toute ambition européenne ne se pouvait que par le biais des idéaux anglo-américains ?
Le gouvernement de Sa Majesté a remis très officiellement  au Président non élu de l’Union européenne, Donald Tusk, sa lettre de congé. Le même jour le Premier ministre Teresa May faisait un superbe discours à la Chambre des Communes : il était beau t’entendre les dires d’un politique libre, souverain et à cela la réponse bruxelloise ne pouvait avoir aucune comparaison. Quant aux médias et français notamment, ils épousent sans difficulté les avis menaçants sur les négociations de séparation entre Londres et l’Union.
A regarder de plus près l’une des raisons serait celle de l’échec de l’Union européenne à devenir une puissance politique capable par son autonomie souveraine à disposer de toutes les latitudes pour peser géopolitiquement entre les deux mondes celui des Etats-Unis et l’Asie. On répondra que Londres aurait combattu jusqu’au bout cette ambition. Oui sauf si l’Union européenne avait convenu d’épouser les propres visées britanniques c’est-à-dire de contrebalancer habilement la violence washingtonienne avec la montée en puissance de l’Asie (qui comprend l’Orient)  dans les domaines énergétiques. Ce qui ne fut pas puisque Bruxelles se fit un devoir de prendre au mot le diktat néoconservateur étatsunien.
Valéry Giscard d’Estaing affirme ce jour que le Brexit n’est pas une catastrophe pour l’Union européenne, ce qui est vrai mais aussi faux puisque celle-ci se montre incapable à la fois de réaliser une fédération et de concevoir par conséquent la moindre souveraineté. N’étant ni l’une ni l’autre, quelle est donc son identité ?
Le départ du Royaume-Uni serait l’occasion pour les européens de renverser la table, d’établir de nouveaux principes. Mais le peu glorieux déplacement de la chancelière Merkel à Washington pour convaincre un homme qu’elle vilipendait quelques mois plus tôt se résuma à s’assurer de la permanence de l’OTAN, indique de la manière la plus indiscutable la tétanisation des « élites européennes ». La campagne présidentielle française évoque peu ou pas du tout sauf par affaires interposées le futur à la fois du continent européen et de l’Union. Hormis le fait que François Fillon et Emmanuel Macron se disputèrent l’honneur d’être adoubé par la Dame Merkel rien absolument rien. Quant au début de la campagne électorale allemande, les principaux acteurs calculent leur rapport de force respectif consultation par consultation ignorant d’un coup à la fois le Royaume-Uni, la Russie, l’Ukraine mais pas les affreux Grecs. L’Union européenne est une masse administrative omniprésente et impotente rendant glaiseux tout terrain fertile : elle est à quai. Le Royaume-Uni lâche les amarres d’un port qui fut pour lui l’essai d’y développer un comptoir, première étape d’une politique bien pesée. Après tout Londres a le Commonwealth, la signature du CESA entre le Canada (dont la souveraine est Elisabeth II) et l’Union européenne vaut bien un gage de sureté pour les négociations à venir. Et Bruxelles croit réaliser un bon coup en interdisant l’union entre les bourses de Londres et Francfort. Quant à Paris, sa mairesse Hidalgo est fiérote de recevoir avec pompe son homologue de Londres qui vient de se déconsidérer par ses commentaires lors du dernier attentat : c’est fin !
Les Européens ne savent décidément pas ce qu’est un Britannique sûr de son identité, de sa solidité politique. Le gouvernement conduit par Teresa May sait où il va, Bruxelles est un coq perché sur ses ergots cherchant ses poules.

Jean Vinatier
Seriatim 2017

lundi 27 mars 2017

« Introduction géopolitique à l’Internet par Laurent Bloch » N°4352 11e année



« L’Internet est-il un facteur de la puissance des États-Unis ? Si oui, comment ? pourquoi ? jusques à quand ?
Le propos de ce livre est d’apporter des éléments de réponse à ces questions.
Le premier chapitre retrace brièvement le processus de création de l’Internet, non pas comme on le lit souvent pour un objectif militaire, mais grâce à des financements militaires américains, et essentiellement par des citoyens américains, malgré d’importantes contributions européennes comme celle du Français Louis Pouzin [1]. Le fait d’être les inventeurs de l’Internet a conféré aux États-Unis une hégémonie dans ce domaine. Il serait déraisonnable d’espérer qu’ils se désaisissent de leur propre initiative.
Le second chapitre précise justement la nature de ce domaine qu’est l’Internet, et introduit à cette fin la notion de cyberespace, dont on donnera une définition et un modèle opérationnel. Le cyberespace sera notamment comparé aux autres espaces publics mondiaux (Global Commons) que sont la haute mer, l’espace aérien et l’espace extra-atmosphérique. Comment l’hégémonie s’exerce-t-elle dans le cyberespace ? Comment les États-Unis et les entreprises américaines y manœuvrent-ils ? Pourquoi est-ce désormais dans le cyberespace que se décide l’attribution de l’hégémonie globale ?
Les controverses liées au déroulement des élections présidentielles américaines de 2016 ont pu laisser croire que la Russie serait en mesure de contester la domination américaine du cyberespace : nous verrons qu’il n’en est rien, même en admettant que la Russie ait su tirer parti habilement de ses capacités dans une démarche classique du faible au fort. Si l’hégémonie américaine dans le cyberespace est effectivement soumise à des défis, ils viennent plutôt de l’Asie orientale, ainsi que des propres faiblesses internes de la société américaine, notamment de son système éducatif (cf. chapitre 7).

La suite ci-dessous :

« Hégémonie des États-Unis sur l’Internet par Laurent Bloch

« Nous vivons aujourd’hui une révolution, la troisième révolution industrielle, que je nommerai révolution cyberindustrielle ; elle crée un nouvel espace, le cyberespace, qui repose sur l’Internet (le concept de révolution industrielle est exposé par exemple ici). Jusqu’à présent les États-Unis exercent dans cet espace une domination hégémonique qui est un vecteur de plus en plus essentiel de leur politique de puissance ; le présent ouvrage examine les ressorts de cette puissance, les oppositions et les rivalités auxquelles elle pourrait être confrontée, les conditions de sa pérennité, les domaines où s’exerce cette hégémonie. Nous verrons qu’aussi dominateurs qu’ils paraissent, les États-Unis ont des points faibles, et aussi des rivaux qui ne manquent pas d’atouts.
La suite ci-dessous



Jean Vinatier
Seriatim 2017

« Renversez la table, M. Mélenchon, ou résignez-vous à la défaite ! par Bruno Guigue » N°4351 11e année



« On vous dira que ce n’est pas vrai, mais vous pouvez, si vous le voulez, créer la surprise le 23 avril. Vous pouvez, si vous vous en donnez les moyens, porter très haut la “France insoumise” et contribuer à bâtir cette force dont la vraie gauche, celle qui défend le peuple sous les crachats, a tant besoin dans un pays ravagé par l’égoïsme des nantis et miné par la résignation des humbles.
Mais pour y parvenir, il faut faire des choix clairs, compris de tous. C’est le moment ou jamais ! Vous pouvez représenter, demain, la principale force de gauche, reléguant un parti socialiste vermoulu à la place subalterne qu’il mérite, comme la SFIO des années 60. Si vous laissez passer cette occasion historique, en revanche, la classe qui se croit supérieure parce qu’elle détient le capital continuera de tenir le haut du pavé avec le concours de ses larbins de la vraie droite et de la fausse gauche.
Alors, allez droit au but, et tapez fort ! Vous n’y échapperez pas. L’enjeu essentiel, c’est la restauration de la souveraineté nationale, sans laquelle la révolution citoyenne que vous appelez de vos vœux restera lettre morte. Allez jusqu’au bout de vos idées, ne décevez pas les espoirs que vous suscitez, levez les équivoques dont souffre encore votre campagne. Parlez au peuple, et parlez peuple. Dites que, si vous êtes élu, vous proposerez aux Français, par référendum, la sortie de l’Union européenne.
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Jean Vinatier
Seriatim 2017

Russie : « Navalny tente une "Révolution verte": premier acte par Bechet-Golovko » N°4350 11e année



« A. Navalny, l'icône occidentale portée depuis des années par l'Occident pour faire tomber ce qui est appelé "le régime de Poutine", vient de lancer, dans cette période pré-électorale en Russie, le début d'une Révolution en couleur, ici verte. Certes, la Russie n'est pas l'Ukraine, l'Etat n'est pas en faillite et le Président bénéficie d'un réel soutien populaire. Pour autant, ce mouvement n'est pas à prendre à la légère: ce sont les minorités qui font les révolutions, pas les majorités. Elles n'en ont pas besoin.
La suite ci-dessous :

Jean Vinatier
Seriatim 2017