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mardi 29 novembre 2016

Fillon en marche, les autres aussi N°4263 10e année



Le second tour de la primaire de droite a confirmé et amplifié le choix du premier vote. Au centre et à gauche, les éléments du puzzle vont se mettre en place : au centre où depuis quelques temps l’entourage de Bayrou dont le sénateur Jean Arthuis, propose des passerelles à Emmanuel Macron ; de l’autre côté de la rivière, si le PS a offert au peuple une colère à la tête de l’Etat entre le Premier ministre Valls et le Président Hollande terminée par le retour au bercail du locataire de Matignon, un peu plus loin à gauche, Jean-Luc Mélenchon a obtenu l’adhésion du parti communiste à sa candidature. Seule Marine Le Pen est en attente cherchant la meilleure stratégie à avoir vis-à-vis de François Fillon.
Se  profilerait, les candidatures de Marine Le Pen, de François Fillon, d’un duo Modem-Macron, sauf surprise de François Hollande, de Jean-Luc Mélenchon et des traditionnels petits candidats : parti radical de gauche (Sylvie Pinel), des Verts, de NPA, Force ouvrière, Nicolas Dupont-Aignan qui ne sont pas à négliger : toute voix compte ! Revient-on vers des élections classiques? Avec un échec pour l’heure, celui du Front National qui n’a pas su capter l’électorat de droite en hésitant sur le soutien à la manifestation au mariage pour tous, en passant d’un discours anti-migrants à celui d’anti-europe et anti-euro ; avec une nouveauté celle éventuelle du duo Macron/Modem qui mordant à gauche et à droite deviendrait, en cas de succès, un parti incontournable pour arriver à l’Elysée. Ainsi les candidats des Républicains et du parti socialiste se trouveraient-ils pour le premier tour enfermés sur leur extrême respectif et au centre limitant les fenêtres de tir. Si les candidats du Front national, de gauche (Mélenchon) du centre (Macron/Modem) se saisissent des attentes françaises et savent atteindre les cœurs peut-être que les Républicains et le PS seraient les grands battus du premier tour de l’élection présidentielle. Dans ce qui pourrait participer du possible bouleversement politique, n’oublions pas les prochains événements européens du 4 décembre : Autriche, Italie et  la situation intérieure américaine singulièrement agitée depuis le soir du 8 novembre.
Avec la fin de la primaire de droite qui clôt la saison 1 de l’élection présidentielle, s’ouvrent les inconnues des saisons suivantes…..

Jean Vinatier
Seriatim 2016


jeudi 24 novembre 2016

L’ambassadeur américain et Koons ordonnent, Hidalgo et Hollande s’inclinent N°4262 10e année



Jeff Koons a décidé « d’offrir à la France et aux Français une œuvre » qu’il a choisi (avec l’appui de l’ambassadeur des Etats-Unis) d’installer devant le Palais de Tokyo sans se soucier du moindre règlement, règlement qu’Anne Hidalgo jette dans un coin assurée que François Hollande n’en a rien à foutre….Il est scandaleux qu’une puissance étrangère décide à notre place !
« Signalons aussi que la Ville de Paris nous indique ne pas avoir suggéré l’emplacement, celui-ci ayant été demandé par l’Ambassade des États-Unis et l’artiste. »

Ci-dessous l’article de Didier Rykner :

Jean Vinatier
Seriatim 2016

Des anti-Brexit aux anti-Trump N°4261 10e année



Au lendemain du Brexit, les défaits s’empressèrent de descendre dans la rue, d’envahir les réseaux sociaux et l’on vit même les maires de Londres et de Paris proposer leur union. Au terme d’une campagne très partiale, le peuple s’était pourtant exprimé et le gouvernement de Sa Majesté ne voyait pas pourquoi il en contesterait le résultat.
De l’autre côté d l’Atlantique, quelques mois plus tard, au lendemain du résultat de l’élection présidentielle américaine, ce sont les clintoniens défaits qui se lancent dans des actions violentes, initient une pétition qui atteint près de 4 millions de signatures, relayés par des maires dont ceux de Washington et de New York qui affirment déjà qu’ils n’obéiront pas aux ordres du Président.
Il est notable de souligner que ce sont les apôtres de la mondialisation globalisée, de la démocratie  et du droit qui sont en pointe de la contestation de résultats démocratiques.
Afin d’appuyer leurs dires, ils insistent sur la majorité des votes qui donne une avance de plus d’un million à Mme Clinton sur M.Trump mais, bizarrement s’abstiennent de demander dans la foulée la réforme générale du mode électoral. Il s’agirait donc de monter un climat anxiogène qui engagerait les grands électeurs à changer de camp lors du vote solennel du 19 décembre prochain….Tout ça pour ça ! Et le respect des institutions démocratiques?   Que diraient tous ces battus si vainqueurs ils avaient vu surgir sous leurs fenêtres de tels contestataires ? Eh bien, ils auraient fait balayer tous ces sans-dents, ces « déplorables » sans sourciller, sans s’émouvoir.
Depuis la mer terrestre deux vagues se lèvent, celle dite « identitaire » celle dite « mondialiste » laquelle des deux fera tsunami ?


Jean Vinatier
Seriatim 2016

lundi 21 novembre 2016

Fillon face à Hollande en 2017 ? N°4260 10e année



Le premier tour de la primaire à droite offre à François Fillon, sauf événement singulier, la presque certitude de l’emporter face à Alain Juppé dimanche prochain.
La forte mobilisation a joué pour les candidats les moins clivants et disposant déjà d’une aura nationale. Le choix opéré en faveur de François Fillon annonce une campagne présidentielle plus classique avec son affrontement traditionnel gauche/droite.
Pour François Hollande, faute de n’avoir pas son prédécesseur  pour adversaire mais son ancien Premier ministre, présente l’avantage du combat classique que l’actuel exécutif ne manquera pas d’engager et qui se résumerait par cette phrase : François Fillon accepterez-vous les voix du Front National pour l’emporter ? François Hollande, en dépit de sondages plus mauvais les uns que les autres, entrevoit la possibilité de former une union socialiste contre la droite. Son épine dans le pied s’appelle, Jean-Luc Mélenchon lequel escompte obtenir un bon dix pour cent des voix mais avec ce handicap de n’être pas (encore) le candidat soutenu par le PC et moins encore par les frondeurs de la rue de Solferino. Quant à Emmanuel Macron, chouchou des médias comme le fut en son temps JJSS (Jean-Jacques Servan-Schreiber), son chemin menant au Capitole va s’empierrer.
A droite, il est très vraisemblable qu’une candidature centriste s’installe (Bayrou ou Lagarde) ce qui ne généra pas François Fillon jusqu’au soir du premier tour puisqu’il lui faudra avoir d’abord, l’ensemble de l’électorat des « Les Républicains ».
Quant à Marine Le Pen, avoir pour adversaire François Fillon est une très mauvaise nouvelle : ce dernier lors des débats et autres discours à opter pour une politique normale avec la Russie, n’a pas diabolisé Donald Trump et, in fine, reconnu que l’islam était un problème et s’est montré plus ferme quant aux migrations. Autant de thèmes qui marchent sur les platebandes de la leader du parti frontiste. Au jour d’aujourd’hui, Marine Le Pen n’est plus aussi assurée de passer le premier tour. Son argument majeur serait de rappeler que François Fillon ayant été pendant cinq ans le Premier ministre de Nicolas Sarkozy, il en était l’héritier et le comptable.
François Fillon est un homme classique d’une classe politique moribonde qui se poursuivrait à travers lui sans que la rupture n’intervienne : n’est-il pas le gendre idéal confortablement installé dans son manoir de la Sarthe, département très conservateur ? Ne s’accorde-t-il pas avec un électorat français majoritairement plutôt âgé ? Mais le contexte extérieur pourrait lui imposer des choix ou des audaces si l’Union européenne continuait son affaissement sous la férule germanique et avec la mise en place des mesures économiques et politiques de Donald Trump fin janvier 2017.


Jean Vinatier
Seriatim 2016


samedi 19 novembre 2016

« "Médiocratie" - Ultimes soubresauts de l’ère darwinienne par Zénon » N°4259 10e année



« Jusqu’au milieu des années quatre-vingt-dix, l’imaginaire collectif se représentait l’an deux-mille comme un triomphe de modernité. Un paradis technologique où la machine aurait réglé l’ensemble des maux de la Terre, et où l’Homme libéré de toute contingence matérielle saurait se destiner à de plus hautes vocations. La science-fiction d’Hollywood annonçait des capsules individuelles sillonnant les airs entre les gratte-ciels, des cybers-programmes stimulant les capacités cérébrales et des véhicules à remonter le temps.
La propagande était si bonne que le public en redemandait... Bientôt dix-sept ans après les douze coups de l’heure fatidique, l’humanité ne semble pas encore tout à fait remise de sa gueule de bois.
Car si effectivement, de nombreux fantasmes d’alors se concrétisent, on constate que leur développement sert quasi-exclusivement au renforcement des moyens de contrôle des populations de la part des pouvoirs en place. En parallèle, toutes les infrastructures sociales subissent en continu des assauts de démolition contrôlée, qu’il s’agisse de santé, d’éducation, de système législatif ou de sécurité. Chaque institution se voit détournée de ses fonctions régaliennes, et nul ne semble comprendre ce qui se passe... Plus de deux-cent cinquante mille décès chaque année font des erreurs médicales la troisième cause de mortalité aux États-Unis, où l’illettrisme concerne par ailleurs environ un quart de la population. En France, deux millions de téléspectateurs regardent quotidiennement un joueur de bonneteau encocaïné leur souiller la tronche avec ses débilités. Les nouvelles icones sont des porte-maillots du Qatar et autres mouflettes en silicone incapables de s’exprimer. De part et d’autre de l’Atlantique, les candidats à la pestilentielle offrent le spectacle d’enfants qui gesticulent, se chamaillent et se coupent sans arrêt la parole pour ne rien dire. Des gens meurent tombés d’une falaise en voulant se prendre en « selfie », d’autres en chassant le pokémon au milieu d’une voie d’autoroute... Tout est normal. La sécu remboursera jusqu’à trente mille euros votre opération de changement de sexe, et la mairie de Paris subventionnera votre film de promotion du fist-fucking.»
La suite ci-dessous :


Jean Vinatier
Seriatim 2016