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lundi 8 juillet 2024

La gauche sauve la gauche N°5802 18e année

 

Le front républicain est rodé, la diabolisation du RN fonctionne très bien …Emmanuel Macron, qui a compris qu’il offrait sa tête sur un plateau par sa dissolution soudaine, a su détourner l’attention publique contre le RN  !

Quoi que battu une seconde fois en un mois, il se flattera de l’échec du RN. A partir de là, il combinera comme il pourra avec les femmes et les hommes éblouis par les gyrophares ministériels.

La lecture originale des institutions de la Ve République voudrait qu’Emmanuel Macron se retirât. Or, depuis 1986, date à laquelle François Mitterrand, battu aux législatives, refusa de se démettre, , il ouvrait la voie au détricotage jamais démenti depuis 38 ans, ses successeurs se gardant bien d’y remédier.

La gauche sauve la gauche ? Oui, car Emmanuel Macron, Gabriel Attal et tant d’autres viennent des rangs de la gauche, une bonne partie des élus macronistes le sont également. L’activation du front républicain se trouvait d’autant plus aisé que leurs acteurs étaient de la même maison sans être du même étage…A ce front s’ajoutèrent la peur et une mise en scène médiatique couronnée par la pose de grilles géantes devant des magasins emblématiques, dans des lieux connus. A cela n’oublions pas les instituts sondagiers dont l’erreur pose réellement question. On le peut sans devenir complotiste. Se tromper avec cette ampleur, s’il est le fait de l’incompétence, les licenciements collectifs s’imposeraient, si tel n’était pas le cas, nous serions dans une vaste manipulation de l’opinion publique entachant l’exercice noble de la démocratie. Fascinant ce moment où la forte participation équivalente des deux tours a vu le basculement de l’électorat preuve s’il en était de l’efficacité du conditionnement émotionnel déjà bien établi lors du COVID…

Ce front républicain réussit car le RN pose aussi question : sur sa capacité à trouver des candidats crédibles (certains ne figuraient même pas sur les affiches) , à tenir son programme (il le détricota au quotidien entre les deux tours), son erreur à passer par les médias. Il est étrange que ce parti n’étudie pas la tactique et la stratégie de Donald Trump qui l’emporta en 2020 en passant par-dessus les groupes médiatiques….

Maintenant : un tel barouf pour arriver à cette bouillie de chat ! Aucun groupe n’obtenant la majorité absolue, trois blocs presque égaux…Trois blocs dont nombre d’élus l’ont été avec des voix de leurs opposants directs. Ainsi Ruffin passé de « Merci patron à merci Macron » !!!, Elisabeth Borne avec le report de ses pires ennemis, Hollande élu grâce à la droite…etc.

Ce jour, la gauche a sauvé la gauche comme en 2017 et en 2022, la droite par le maintien plus qu’honorable des Républicains mais aussi par la résistance de centristes de droite pro-Macron (UDI, Horizons, MODEM) qui se tiennent les uns les autres empêchant l’émergence d’une nouvelle droite, de facto se bloque ou se neutralise, le RN se laissant toujours caractériser sur les plateaux de parti d’extrême-droite.

La Ve République reste ce qu’elle est avec désormais des tactiques  de la IVe République. Si Emmanuel Macron battu deux fois en un mois avait de la hauteur, il démissionnerait. Quand bien même le voudrait-il, celles et ceux qui le mirent en place craignant la venue d’un néo-Mélenchon, ils le décourageraient. Cette semaine, il sera aux USA pour l’OTAN où on lui dira les bons rails (sans jeu de mots) !!!

S’ouvre une année de fragilité générale, les JO étant la parenthèse ludique d’un bas-empire…avec un nouveau gouvernement au sens large, bric et broc, bouc et bique donnant des gages  à l’intérieur comme à l’extérieur…La France entrant dans les basses eaux quand l’eau monte !!!

Jean Vinatier

Seriatim2024

 

 

lundi 1 juillet 2024

Battre Macron au second tour…. N°5801 18e année

 

L’enjeu du scrutin au second tour sera-t-il d’acter la fin du second quinquennat d’Emmanuel Macron ?

Évidemment aucun chef de parti ne prendra l’initiative de réclamer la démission du Chef de l’État ne voulant pas paraitre conjurateur et acteur d’une crise de régime. Seul le peuple souverain par son vote massif, clair, net, sans ambages trancherait le nœud gordien.

Néanmoins, les Français veulent-ils véritablement abréger le mandat d’Emmanuel Macron ? Le barrage à l’extrême droite est l’arbre qui masque la forêt, un arbre qui a l’avantage de favoriser Emmanuel Macron , lui-même, venant d’une équipe présidentielle de gauche, celle de François Hollande…Belle gauche se portant au secours d’Eric Woerth, d’Élisabeth Borne  en échange du sauvetage de François Ruffin par Ensemble,  quand Hollande compte sur LR et Ensemble pour devenir député  en Corrèze !!!

Ainsi, du soir au matin, ce parti présidentiel qui a éborgné les Gilets jaunes, mis sous contrôle les Français pendant le COVID, établi des lois de contrôle social sur le modèle chinois est regardé par la gauche comme tout à fait convenable. Il en va de la dureté macroniste comme des propos antisémites tenus par certaines têtes de LFI : tout est mis sous le tapis car après tout, tout ce monde étant d’une certaine façon de gauche donc du camp du bien, les dérapages même pénibles ne sauraient être placés sous la même potence de l’extrême droite pour des propos et comportements similaires ! Sans problème, le 7 juillet au soir, si le score d’Ensemble s’avérait moins faible et celui des députés socialistes plus résistant que prévu, des combinaisons naitraient…

Ainsi arrivons-nous à cette situation ubuesque où si nous voulons qu’Emmanuel Macron ne puisse faire autrement que se démettre, le vote RN s’imposerait…Or tout le système en place présente le vote RN comme un interdit valant excommunication et mort civile si les citoyens passaient outre !

Plus que jamais, il faut savoir établir les priorités, celle d’aujourd’hui est de placer Emmanuel Macron devant sa responsabilité. François Mitterrand a été le premier à défaire le fonctionnement politique de la Ve République en acceptant une cohabitation puis une seconde, Jacques Chirac lui emboitant le pas avec une troisième (la plus longue !!) de 5 années (1997-2002), l’inscription de IVG dans la Constitution ouvrant une boite de pandore sociétale évidant à terme l’objet même cette dernière, il demeure, au milieu des ruines, le principe moral de responsabilité du Chef de l’État quand lui-même est l’auteur des actes qui conduisent au désastre présent : un scrutin européen dévoyé et manipulé, puis d’une dissolution dénuée de sens le 9 juin ( et pas au mois d’octobre lors du budget) au résultat du 30 juin de nature chaotique. Quand un Chef de l’État parvient en un mois à semer la discorde sur fond « d’un risque de guerre civile », son devoir est de partir. Jusqu’au bout ce système politique aura joué et abusé de la peur pour conserver le pouvoir…avec ce si utile épouvantail RN ex-FN mais voilà, les français s’en emparant plus par dégout des autres partis que par une vénération pour celui-ci renverse ou renverserait le jeu de quilles établi !!!

Arrivons-nous au bout de cette classe politique, de cette classe politique quelque part liée à Macron d’un pays désormais déshabillé de sa souveraineté (monétaire, militaire, législative) en quête de repères divers ? Pour l’heure, le seul barrage autorisé est celui contre le RN, pas contre Macron….cela en dit long !

Les Français sont devant le Rubicon. Qui fera la différence, les Français des villes, des universités et grandes écoles si bien nomades américanisés ou bien les Français des péri-urbains, des ruralités ?  A la suite à la réaction  nobiliaire, l’aristocratie se vit reprocher  d'être plus "franque" que gauloise, une façon pour les révolutionnaires de la délégitimer socialement et politiquement

Réponse le 7 juillet….

 

Jean Vinatier

Seriatim2024

mardi 11 juin 2024

Macron coup de sang n’est pas coup de génie N°5800 18e année

 En toile de fond, les élections européennes ne changent rien à l’ordre européen, le PPP dont Ursula Von der Leyen est la cheffe, garde la haute main. Mais de possibles législatives anticipées en Allemagne et un coup de sang macronien chatouillent quelque peu, déjà les agences de notation disent leurs craintes…Bref comme dans les albums d’Astérix, une loupe césarienne européenne se fixe sur un village de gaulois…

Depuis l’annonce de cette dissolution qui sonne comme le lancement politique des JO  où la France est historiquement assez championne pour emporter la médaille d’or surprenant le monde dans ce que nous avons d’éruptif gaulois, beaucoup de gens discourent sur le côté calculateur et préparatoire d’Emmanuel Macron…étoffant précipitamment un coup d’éventail ou un coup de sang.

Logiquement, le parti présidentiel répand les éléments de langage pour abonder un acte fruit d’une longue maturation, à disposer sur l’échiquier les personnages prêts à entrer sur la scène. Je n’y crois guère. A la tête des États comme des entreprises, tout dirigeant passe en revue l’ensemble des cas face à des projets de décision afin d’être le mieux informé possible avant de lancer une opération. Pour autant, cette disposition ne fait pas de la personne un être visionnaire, c’est un individu organisé.

Oui, l’Élysée a envisagé tout un panel de choix avant les européennes. Emmanuel Macron s’est investi comme jamais dans cette campagne érigée au rang de second tour de la présidentielle. Il a donné une dimension qui dépassait largement les éventualités prévues par l’Élysée. Depuis les Gilets Jaunes et même lors de la campagne de 2017/2017, Emmanuel Macron, qui a une formation de comédien, a un faible pour les monologues, les tirades interminables et une habitude d’asséner des propos dont il ne supporte pas la contestation.

Il a surdimensionné une campagne européenne en y incorporant l’Ukraine, les cérémonies du D-Day, se revêtant de facto d’un habit césarien au départ d’une croisade européenne contre l’ogre russe ne recevant l’aval que de quelques baltes errants. Pour les Français qui regardent la campagne européenne comme quelque chose d’assez éloignée où l’on peut s’épancher sans risque : qui connait les candidats sur les listes ? des listes qui ensuite se fondront dans d’autres partis à Strasbourg ? , point n’était besoin d’en faire trop. Or, une heure après l’annonce des premiers résultats tangibles, Emmanuel Macron dissout l’Assemblée nationale. Par ce geste, il créait de toute pièce une crise politique que les Français ne comprennent pas, les rendant furieux. La conséquence majeure étant une prise de conscience que tout ce qu’ils supportaient depuis un long moment présidentiel du « en même temps » atteignait une ligne rouge.

Emmanuel Macron, en donnant le temps minimum pour la campagne législative, espère conjurer toute sédimentation de ses adversaires en sous-estimant, par effet inverse, une envie de tout renverser. Si la gauche se précipite à former « un Front populaire » contre le « fascisme » et « une bande de racistes », qui donnera lieu sur le terrain à bien des disputes et des accrocs, le parti présidentiel paniqué voit surgir Edouard Philippe escomptant l’aubaine quand les Républicains se réunissent entre eux et le RN se disant prêt à gouverner le 8 juillet au matin ayant déjà escompté au moins 289 élus ! Entre les craintes, les précipitations et la certitude, sur ce point Emmanuel Macron peut s’applaudir d’avoir généré un concert de poules et de pintades : la gauche part sur la seule thématique qui lui reste quand elle est prise au dépourvue l’antifascisme, Renaissance part sur l’ordre dans l’Union européenne et le RN sur l’ordre national !!

Évidemment Emmanuel Macron ne pouvant rester muet (il convoque déjà les journalistes ce jeudi) et immobile, il ne fera qu’exacerber et crisper. Je n’imagine pas un seul instant, Emmanuel Macron vivre une cohabitation même d’une année. Donc toute cette courte campagne sera violente, très violente pour conjurer le mauvais sort potentiel du 7 juillet.

Dans le C dans l’air d’hier, Jérôme Jaffré, commentant un sondage, notait que les Français considéraient que le RN ferait moins bien que l’actuel chef de l’Etat, que le second tour de scrutin mettrait très souvent face à face un candidat de la gauche unie contre un candidat RN laissant les électeurs présidentiels dans un ébahissement les amenant ou à l’abstention ou au vote pour l’un des deux. Ce qui voudrait dire que le défi d’Emmanuel Macron de rafler une mise lui échapperait complétement, naturellement avec un RN majoritaire, aussi avec une chambre sans majorité, pour partie avec une chambre à majorité de gauche grâce au bon report des macronistes dont un grand nombre vient du parti socialiste, laissant augurer des combinaisons dignes des Républiques III et IV.

Voilà, un Emmanuel Macron incertain d’atteindre le terme normal de son second mandat, il serait au mieux Pyrrhus au pire, gros-jean comme devant

 

 

Jean Vinatier

Seriatim2024

lundi 10 juin 2024

Macron vers la chambre introuvable : Macron pat ? N°5799 18e année

 Pour la première fois dans l’histoire de l’Union européenne, une élection européenne provoque une crise politique dans un pays fondateur et pas n’importe lequel : la France ! Il y aura des impacts qui pourraient connaitre une amplification par les résultats des législatives des 30 juin et 7 juillet.

Un François Mitterrand ou un Jacques Chirac n’aurait pas précipité une dissolution le soir même d’une déroute électorale, il aurait donné du temps au temps. Mais de guerre lasse, ne cessant d’instrumentaliser les commémorations du D-Day, d’en exclure la Russie dans une France sincèrement russophile qui n’en condamne pas moins les événements du 22 février 2022, ne s’arrêtant pas de presser tout le monde, de garder en permanence un galop, de brutaliser les populations, il allume un probable incendie…En sept années de présidence, Emmanuel Macron n’a cessé de regarder la France comme un accordéon que l’on presse et que l’on déploie…Haï à l’intérieur, moqué à l’extérieur, il n’en croit pas moins à son génie, à ses « missions ». Le Paris d’Anne Hidalgo est à son image : des chantiers, des embouteillages, une pratique politique fanatique et méprisante…Emmanuel Macron est le problème, pas la solution.

En annonçant la mine renfrognée la dissolution, il compte sur un énième arc républicain, c’est—à-dire à moi ou Marine Le Pen. La classe politique se regarde elle-même et pense à ses ambitions personnelles avant d’avoir une vue panoramique sur la France de demain. Nous avons une gauche qui reconstituée en NUPES égaliserait avec le Rassemblement national et Reconquête : encore faudrait-il que cette union de la gauche se réalise sur fond de drapeaux palestiniens, de banlieues, de flux migratoires et de petits oiseaux avec en arrière-fond la musique anticapitaliste, anti-riche, ce qui ne manque pas de sel quand le parti socialiste a lui-même mis le pied à l’étrier à Bernard Arnault ! Il est fort à parier que Jean-Luc Mélenchon tenant compte du bon score de Manon Aubry pro-gaza n’entendra pas s’en remettre à une fédération dont il ne serait pas le cocher principal quand Olivier Faure/Raphaël Glucksmann , l’écologiste Marie Toussaint et le duo communiste Luc Deffontaines/Fabien Roussel accepteraient la position de postillon : chacun de ces acteurs pense à 2026 pour les municipales, à 2027 pour la présidentielle.

En face, le RN qui jouait depuis longtemps le rôle d’épouvantail né d’un « deal » entre Mitterrand et Le Pen père, se sent pousser des ailes ou plus exactement est poussé par des colères françaises qui le conduit à croire à une arrivée aux commandes. Depuis hier soir, Reconquête du duo Eric Zemmour/Marion Maréchal marque à la culotte le RN le forçant à prendre position, à sortir d’une critique générale pour exprimer des choix au risque de fracturer une communication « œcuménique » le conduisant ou bien à un durcissement de son programme ou bien à un flou forcément néfaste dans un moment général de radicalité. Les Républicains où excelle François-Xavier Bellamy, restent entre le marteau et l’enclume : ou bien ils se joignent à Renaissance et ils disparaissent ou bien ils conviennent avec le RN et ils feraient partir leurs cadres.

Entre la NUPES supposée reconstituée et une droite qui n’irait pas vers une plateforme, le parti Renaissance et ses ailes centristes à droite, à gauche catalysent le ressentiment français contre Emmanuel Macron. La dissolution les oblige à suivre le Président dans un hypothétique arc républicain « antifasciste » ou « anti-peste brune ».

Et les Français ? In fine, ils ont la clef de la dissolution. Si les européennes ont permis un défoulement, les législatives obéissent à d’autres attitudes plus locales où les nuances de gris comptent dans l’élection du député. Ou bien les Français comprennent qu’en désavouant massivement Emmanuel Macron, ils le contraindraient à la démission ou bien en ne se résolvant pas à un choix clair, ils opteraient pour pousser à la fois la « NUPES » et le « RN/Reconquête » sans donner aucune majorité au président qui ne pourrait pas combiner avec le seul centre rabougris de Renaissance et de ses ailes centristes. Emmanuel Macron serait alors, pat…au moment des Jeux Olympiques.

En renvoyant les députés devant les électeurs au soir d’une échéance européenne Emmanuel Macron montre involontairement que bien plus qu’une élection européenne, c’est l’élection législative qui prime donc que la nation est incontournable

Emmanuel Macron compterait distraire l’opinion publique de l’état désastreux de nos finances, des dégradations sociales, des insécurités croissantes, des flux migratoires d’un en même temps oppressant en la forçant à choisir entre la « liberté » ou la « nuit », il inflige aux Français un supplice de plus, peut-être celui de trop, de rendre évident qu’Emmanuel Macron est le problème et point du tout la solution.

 

Jean Vinatier

Seriatim2024

dimanche 9 juin 2024

Comment Jean Sobieski se prépare à la prise de Vienne par Florian Schaffenrath N°5798 18e année

 « À propos de l’ekphrasis dans la Viennis de Ioannes Damascenus (1717) par Florian Schaffenrath, professeur associé à l’Université d’Innsbruck

Pour la littérature polonaise néo-latine des XVIIe et XVIIIe siècles, les événements de 1683 ont constitué un moment central : le roi de Pologne s’est précipité au secours de l’empereur et a sauvé l’ensemble de l’Europe chrétienne de l’invasion turque – c’est du moins le récit qu’en ont fait de nombreux auteurs polonais de l’époque. »

Le piariste Jan Kaliński (Ioannes Damascenus), qui était prédicateur de la cour et recteur du collège piariste de Dąbrowica, est l’un d’entre eux. Son œuvre épique majeure, la Viennis (Varsovie, 1717), narre le deuxième siège de Vienne par les Turcs en 1683.

Comme tant d’épopées néo-latines, elle comporte une ekphrasis. La particularité de celle-ci est de ne pas décrire une œuvre d’art plastique, comme un relief ou une tapisserie, mais un livre qui captive longuement le héros du poème, le roi polonais Jean III Sobieski, héros de la guerre contre les Turcs : à la fin du chant IV, Sobieski s’arrête au château de Juliusburg et se voit présenter par son hôte un livre dont il est dit : codex iste [...] cuncta docebit. Le roi en lit quatre livres entiers pendant toute une nuit, et ce n’est qu’au début du neuvième livre qu’il laisse tomber sa lecture et retourne à sa tâche. La conférence portera sur la place de cette ekphrasis dans l’ensemble de l’œuvre, et tout particulièrement sur la signification que peut avoir le fait que le déclencheur en soit un livre, et non une œuvre d’art.”

Jean Vinatier 

Seriatim2024