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mercredi 30 septembre 2015

Banque de France : des financiers aux financiers N°1420 9e année





La nomination par François Hollande de l’ancien directeur général de BNP-Parisbas a soulevé l’ire d’économistes. La banque de France comme le rappelle Henri Guillemin a été fondée par des banquiers qui n’entendirent jamais soutenir le gouvernement. Elle fut la banque des deux cents familles jusqu’à « sa nationalisation », en 1936 par le gouvernement du Front populaire. L’histoire d’une banque de France au service des Français est donc une histoire toute récente. En nommant François Villeroy de Galhau, François Hollande ne fait que renouer avec la tradition d’avant…1936 ! C’est beau la gauche !
Mais, aujourd’hui que pèse la Banque de France : plus rien. Baladez-vous dans les villes métropolitaines et vous verrez les bâtiments de cette Banque tous fermés !

Ecouter et voir Henri Guillemin sur la genèse de la Banque de France :

Jean Vinatier
Seriatim2015



mardi 29 septembre 2015

Poutine : « Est-ce que vous comprenez ce que vous avez fait ? » N°1420 9e année



Tout y est dit !

Poutine à l’ONU par Jacques Sapir

La prière de Poutine par Philippe Grasset :


Jean Vinatier
Seriatim2015

Catalogne majoritaire en sièges, minoritaire en voix…N°1419 9e année



Le grand reproche fait à l’élection intervenue en Catalogne ce dimanche serait de reposer sur un seul pied : la majorité en sièges et non en voix. A Paris, Mme Hidalgo est dans la même situation : majoritaire en sièges (coalition), minoritaire en voix : est-elle empêchée de commettre toutes les nuisances, de se rêver « reine-maire » ? Non.
Quand les colonies du Canada méridional rédigèrent la déclaration d‘Indépendance de 1776 : les représentants des Treize colonies étaient-ils majoritaires en voix ? Non. Firent-ils un référendum ? Non. Ils désignèrent des représentants qui se réunirent en congrès.  A la fin de la guerre d’Indépendance, l’exode des fidèles à la Couronne anglaise correspondit, dans certaines colonies, à presque 50% de la population d’alors, la quasi-totalité des universitaires et étudiants se rendirent au Canada.
La bienpensance insiste sur l’opposition de l’Espagne à accepter cette indépendance. D’abord, on connaît peu de cas dans l’Histoire d’une nation-mère acceptant d’un pied léger l’indépendance d’une partie de son empire. Ensuite, s’il fallait que les indépendantistes attendent que la Couronne décide d’opiner en leur faveur, gageons que peu de pays nouveaux seraient nés. Les colonies sud-américaines déclarèrent unilatéralement leur séparation d’avec l’Espagne.
On met en doute la capacité du leader catalan, Arthur Mas à conduire son peuple vers l’indépendance. Une fois encore l’Histoire est riche de ces parcours dangereux qui conduisent vers les indépendances, les dirigeants changeant souvent. Ce qui compte c’est la dynamique, la solidité du groupe convaincu de réussir quels que soient les obstacles et le sang versé. Question : les Catalans seraient-ils prêts à le verser pour être indépendants ? La réponse serait intéressante.
Dernier point, l’indépendance catalane pourrait dans un premier temps prendre la forme d’une union personnelle avec la Couronne ce qui maintiendrait l’unité Espagnole et permettrait à Bruxelles de combler le cas d’une région faisant sécession.


Jean Vinatier
Seriatim2015

lundi 28 septembre 2015

« Pourquoi l’avenir n’a pas besoin de nous par Bill Joy » N°1418 9e année



C’est la lecture de l’article d’Ancestral« Le 1% se débarrassera bientôt des 99% encombrants» sur le site de Paul Jorion qui m’a fait découvrir le propos de Bill Joy publié en avril 2000 : les deux sont très à propos.

Extrait d’Ancestral :
« […..]
Je relisais l’article très intéressant de Bill Joy, fondateur de Sun Microsystems : Pourquoi l’avenir n’a pas besoin de nous. Et je me faisais la réflexion que la société, telle qu’elle avance aujourd’hui, continuant son mouvement initié avec la révolution industrielle, ressemble à une personne désespérée qui veut mettre fin à ses jours.
En effet, une personne qui veut se suicider et veut se faire du mal, n’a pas forcément envie de se tuer, mais lance le plus souvent un appel à l’aide pour qu’on la sauve de ses douleurs et de son désespoir. Noyée dans les douleurs, elle perd tout espoir, toute croyance en la vie, et elle ne voit plus qu’une solution : mourir vite et bien. Si elle est foncièrement désespérée, convaincue que personne ne l’écoute et ne la comprend, elle se fichera même des douleurs physiques causée par sa tentative de suicide. Elle n’a plus rien à perdre.
[….]
La suite ci-dessous :

Article de Bill Joy :

« Dès le moment où j'ai commencé à être impliqué dans la création de nouvelles technologies, je me suis senti concerné par leurs dimensions éthiques, mais c'est seulement en automne 1998 que je suis devenu sérieusement conscient de l'importance des dangers qui nous attendent au 21e siècle. Je peux dater le début de mon malaise du jour où j'ai rencontré Ray Kurzweil, l'inventeur justement célèbre de la première machine de lecture destinée aux aveugles et de beaucoup d'autres choses étonnantes.
Ray et moi étions tous deux orateurs à la conférence Telecosm de George Gilder et je l'ai rencontré par hasard dans le bar de l'hôtel après la fin de nos deux sessions. J'étais assis avec John Searle, un philosophe de Berkeley qui étudie la conscience. Tandis que nous parlions, Ray s'est approché et une conversation a commencé, dont le sujet me hante jusqu'à ce jour.
J'avais manqué la conférence de Ray et l'atelier suivant auquel Ray et John avaient participé, et ils reprenaient maintenant la discussion là où ils s'étaient arrêtés, Ray disant que le taux d'amélioration de la technique allait s'accélérer et que nous allions devenir des robots ou fusionner avec des robots ou quelque chose comme ça, et John protestant que cela ne pouvait pas arriver, parce que les robots ne pouvaient pas devenir conscients.
Bien que j'avais déjà entendu une telle conversation auparavant, j'avais toujours estimé que des robots sensibles relevaient de la science-fiction. Mais là j'entendais, de quelqu'un je respectais, un argument fort selon lequel ils étaient une possibilité à court terme. J'étais déconcerté, particulièrement à cause de la capacité prouvée de Ray à imaginer et créer l'avenir. Je savais déjà que de nouvelles techniques comme le génie génétique et la nano-technologie nous donnaient le pouvoir de refaire le monde, mais un scénario réaliste et imminent pour des robots intelligents me stupéfiait.
Il est facile de se lasser de telles percées. Nous entendons presque chaque jour aux informations parler de quelque avance technologique ou scientifique. Mais ceci n'était pas une une prédiction ordinaire. Au bar de l'hôtel, Ray me donna un "preprint" partiel de son prochain livre The Age of Spiritual Machines, qui décrit une utopie qu'il prévoit - dans laquelle les hommes atteignent une quasi-immortalité en devenant un avec la technologie robotique. En le lisant, mon impression de malaise ne fit que s'intensifier; j'étais convaincu qu'il avait dû minimiser les dangers, minimiser la probabilité d'un mauvais résultat en chemin.
Je me trouvai particulièrement troublé par un passage détaillant un scénario dystopique :
[…..]
La suite ci-dessous :



Jean Vinatier
Seriatim2015