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mercredi 28 octobre 2015

« Le grand repli Ahmed Boubeker/Nicolas Bancel/Pascal Blanchard » N°4041 9e année



« Alors que Pascal Blanchard diagnostique un "grand repli" ethniciste tandis que d'autres intellectuels, dits de gauche, dénoncent une pensée dominante qui empêche de poser certaines questions dans le débat public, nous nous demandons aujourd'hui s'il est possible de tenir un discours de gauche sur l'immigration et le multiculturalisme. Comment aborder ces questions sans tomber dans une ethnicisation du débat? »





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Jean Vinatier
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« Crises par Alexandre Gady » N°4040 9e année



Un impeccable éditorial d’Alexandre Gady, Président de la SPPEF (Société Pour le Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France)

« 2015 restera comme une année difficile pour le patrimoine : affaire de la Samaritaine, qui ouvre la voie à une lecture laxiste du plu de Paris en matière de constructions neuves dans le centre ancien ; permis délivrés pour l’extension de Roland-Garros dans un jardin classé, quand tout démontre l’inanité du projet de la fft ; vote en première lecture, le 6 octobre dernier, d’une loi mal ficelée sur le patrimoine, qui détricote doucement notre héritage législatif ; ventes sans logique de biens nationaux par France-Domaine, ce mauvais gestionnaire dénoncé par la Cour des Comptes ; projet insensé de climatiser le corps central de Versailles, qui se poursuit sans tenir compte des risques archéologiques pour le monument… Les sujets de préoccupation ne manquent pas, pour ne rien dire de la folle accélération de la politique éolienne, aussi inutile pour le développement durable que nuisible pour la beauté de nos paysages. Que d’espoirs déçus !
Il n’est pas inutile d’y réfléchir : « tout ce qui ne tue pas rend plus fort », selon la célèbre formule de Nietzsche. Nos combats sont-ils mauvais ? notre doctrine fausse ? Nos méthodes inadaptées ? Certes pas. En réalité, ce qui  transparaît avec force, c’est le dérèglement profond de la société française, qui traverse une crise sans précédent. Problèmes qui dépassent de loin la question économique, certes obsédante, comme le patrimoine le montre bien, à une échelle réduite mais signifiante. Les obstacles que nous rencontrons touchent en fait au fonctionnement de notre système démocratique, diagnostic sans cesse posé, sans résultat.
La suite ci-dessous :


 

Jean Vinatier
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« Le château Rothschild, fantôme de Boulogne-Billancourt par Oriane Beaufils N°4039 9e année



L‘article date de décembre 2014….

« La Ballade de la ruine écrite par Charles Cros dans le dernier tiers du XIXe siècle est contemporaine du prestigieux château de Boulogne qui apparaît aujourd’hui comme un fantôme au fond du parc Edmond de Rothschild.  Acheté en 1817 au banquier Davilliers, le domaine comprend un pavillon du XVIIIe siècle, le pavillon Buchillot aujourd’hui réhabilité en Musée Paul Belmondo et le château reconstruit par l’architecte Joseph-Armand Berthelin entre 1855 et 1861. Le château est conçu, et c’est un fait pionnier à l’époque, dans le plus pur style Louis XIV : un corps de logis rectangulaire cantonné de deux pavillons en légère saillie couverts de hautes toitures à quatre pans coiffées d’ardoise. Les combles sont percés d’oculi et d’œils-de-bœuf moulurés. Cette sobriété des formes répond à la munificence du décor : sur les deux façades, les paires de colonnes en marbre rouge du Languedoc sommées de chapiteaux en marbre blanc soutiennent des balcons en saillie qui évoquent immanquablement la cour de marbre du château de Versailles. Une verrière métallique avec colonnettes et lambrequins soulignait les lignes de la façade d’entrée décorée de panneaux de mosaïques colorés. La distribution intérieure suit un plan classique, le rez-de-chaussée uni par une grande galerie desservant deux salles à manger, un grand et un petit salon, une bibliothèque, un vestibule et un « salon Boucher » orné de toiles du maître. L’étage supérieur accueillait les espaces d’habitation et celui des combles, les espaces réservés aux domestiques.
[…..]
Un projet de la dernière chance semble cependant se profiler, mené par la patience d’associations locales parmi lesquelles Boulogne Patrimoine. On n’ose y croire. Le propriétaire pourrait accepter de céder à la ville le château moyennant l’autorisation de réaliser un complexe immobilier qui financerait les coûts de la restauration (qui s’élèveraient selon Bernard Mayrand, président de Boulogne Patrimoine, à 30 ou 35 millions d’euros). 80% des toitures sont à reprendre de même qu’une très large partie des façades et des planchers. Sur les 7000 m2 jouxtant le château, déclarés constructibles par le plan au sol de 1983 dans le cadre de l’aménagement du parc acquis par la Ville, seuls environ 1540 m2 sont réellement exploitables et la commission des sites a donné son accord en 2011 pour un réaménagement du parc.
Le président du Conseil Général des Hauts de Seine disait rêver il y a quelques années d’une « vallée de la culture s’ordonnant autour de la Seine », à la manière d’un Napoléon III qui transforma le bois de Boulogne et fit lotir le Parc des Princes à l’orée du château du grand baron. Le renouveau du musée Albert Kahn, la transformation de l’Ile Seguin sont autant de projets coûteux voire ruineux, contestables voire condamnables. Mais sur le domaine Rothschild, pas un mot. Cette famille a pourtant offert, à ce jour, plus de soixante mille œuvres aux musées de France. Les grands mécènes du passé ne méritent-ils pas les égards que l’on accorde si facilement à ceux du présent ? »
La suite ci-dessous :


Jean Vinatier
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