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samedi 24 octobre 2015

Crépuscule politique VI : 2017 : le choc des paillassons ? N°4036 9e année



La visite de François Hollande en Grèce caractérise assez bien le tournant  pris par la « politique » : le voir avec Alexandre Tsipras, bras dessus, bras dessous, devisant en se promettant secours mutuel eux les enfumeurs de leur peuple respectif. S’il y a bien une histoire drôle que François Hollande a pu narrer à Alexis Tsipras c’est celle du discours du Bourget et au Premier ministre grec de lui répliquer par la blague du référendum de juillet 2015 : un hilarant moment ! Deux renégats, heureux, soulagés, roués et madrés : on ne pouvait cauchemarder image plus cruelle….
Un instant, j’ai cru la prise de sept tonnes de cannabis entreposés dans des camionnettes sagement garées dans le XVIe arrondissement comme un fait devant nécessairement précéder « la reconquête hollandaise » de la banlieue, ce qui fut tenté à La Courneuve : le moment chichon tourna court….
François Hollande est un homme qui se remet de tout, de compagne comme de la crucifixion en plein parlement européen, qui a déjà intégré l’instant des régionales de décembre prochain et établit sa stratégie pour la campagne de 2017 dont il devrait, selon lui, sortir vainqueur étant assuré qu’il affronterait Mme Le Pen. Tout glisse donc sur François Hollande : l’impopularité comme la popularité qu’il ne distingue surtout pas, tout étant moment de communication surtout avec un peuple complétement abruti.
François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé concoctent leur stratégie respective pour la présidentielle de 2017 en s’applaudissant de n’avoir in fine pour le second tour Marine Le Pen. Le Front national est, par une magie étonnante, la garantie du succès de « l’UMPS ». Cela me rappelle ce que cabalait Adolphe Thiers, au lendemain de la chute de Napoléon III, en se faisant l’avocat de la République plutôt que de la seconde restauration royale : « messieurs les possédants disait-il, choisissez un système que vous gouvernerez complétement, mandatés par une majorité qui sera la plus souvent étroite plutôt que d’avoir un symbole couronné qui vous fera toujours honte et vous retiendra ». Ce qui fut fait : l’impopularité de la IIIe République jusqu’à la guerre de 1914 fut considérable. La « République UMPS », qui a trahi tous les fondements de nos Rois et de la République au point même de rendre toute l’Histoire de France illisible, mais qui a compris que si elle voulait posséder, il lui faudrait un ennemi idéal  ce qu’est encore le Front national. Faute de pouvoir déclencher une « troisième guerre mondiale » et aucun ne se dévouant pour être un « François-Ferdinand », les combinaisons et les événements risquent bien de les décontenancer. Nul n’a oublié la manière dont s’organisa le 11 janvier : la vaste récupération d’une émotion nationale.
François Hollande, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, trois a-croyants, dévêtus de toute fierté, soumis à l’ordre dominateur quel qu’il  soit, sont des paillassons qui comptent s’entrechoquer dans toute la fausseté de leur théâtre : on doute que le public-électeur s’en affole ! Marine Le Pen n’étant pas Jeanne d’Arc, faute de « gentil Dauphin » à sacrer à Reims, il est quasi certain que la France se dirige vers l’échouage quand l’Union européenne, elle, s’affaisserait sous les coups de quelques millions de migrants/réfugiés. Il est assez incroyable que ces migrants ébranlent jusqu’aux fondements de l’Union et des Etats européens alors même que si l’Union était un Etat ou que si les Etats-nations vivaient réellement, ces migrations seraient nécessairement intégrées, c’est-à-dire se soumettraient à l’ordre et aux usages des différentes nations accueillantes.
L’élection présidentielle court bien le risque d’être celle sinon de l’abdication, du moins celle du vote par défaut. Le peuple-nation sera bien démuni face aux peuples-territoires…….

Jean Vinatier
Seriatim2015


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