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mercredi 11 décembre 2024

Le Temps des ambassadeurs (XVIe-XVIIIe siècle) par Jean-Claude Waquet N°5710 18e année

"Conférence de Jean-Claude Waquet, directeur d’études émérite à l’École pratique des hautes études : https://www.chartes.psl.eu/gazette-ch... 

Autour de son ouvrage "Temps et diplomatie dans l’Europe moderne (XVIe-XVIIIe siècle)". 

Qu’était-ce que le temps pour les ambassadeurs de l’âge moderne ? C’était une structure avec laquelle il fallait vivre, faite de maints espaces-temps enchevêtrés dont le labyrinthe constituait une contrainte et pouvait se muer en atout. C’était la source d’épreuves qui sollicitaient la puissance, la confiance et la prudence des négociateurs et lançaient autant de défis à leur intelligence du futur ainsi qu’à leur capacité de manipuler au présent les temps emmêlés de leurs intrigues. 

Ce jeu avec le temps était-t-il l’arme des faibles, ou l’instrument des forts ? Quel rapport y avait-il entre la confiance de chacun dans l’avenir et sa maîtrise des horloges ? La prudence, vertu cardinale des négociateurs, leur permettait-elle de disposer des événements et ainsi du temps de l’histoire ? Jusqu’où s’étendait leur marge de manœuvre face aux temps qui tissaient la trame de leur quotidien, face à un futur dont l’opacité ne cessait de renaître, et face à une histoire encore à faire, qui était devant eux, et point derrière ? Quel était, en un mot, ce temps qui était à la fois leur monde, leur expérience, leur instrument et leur création ? 

C’est à ces questions qu’on tentera de répondre, en se plaçant à l’échelle des acteurs eux-mêmes, ambassadeurs et autres envoyés des temps modernes."

  Jean Vinatier 

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mercredi 13 mars 2024

Une diplomatie déboussolée ? par Jean de Gliniasty .5752 18e année

 « Conférence-débat organisée à l'occasion de la parution de l'ouvrage France, une diplomatie déboussolée (L'inventaire, 2024) écrit par Jean de GLINIASTY. Autour de Bertrand BADIE, professeur des Universités à Sciences Po Paris, Armelle CHARRIER, éditorialiste en politique internationale à France 24, Renaud GIRARD, grand reporter et chroniqueur international au Figaro et Jean de GLINIASTY, directeur de recherche à l’IRIS. Animée par Didier BILLION, directeur adjoint à l’IRIS. » 

Jean Vinatier 

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samedi 7 octobre 2023

Territoires palestiniens par Anne-Lucie Chaigne-Oudin N°5708 7e année

La fondatrice et directrice de l’excellent  site Les clés du Moyen-Orient propose un dossier historique autour des territoires palestiniens


De la fin du mandat britannique à la première guerre israélo-arabe
Les territoires palestiniens jusqu’à la guerre de 1973
Les Palestiniens pendant la guerre du Liban (1975-1982)
Le repositionnement d’Arafat à la suite de l’opération Paix en Galilée
La première intifada et la création de l’Etat palestinien
Le processus de paix à la suite de la guerre du Golfe
Le refus des accords d’Oslo
La mise en place de l’Autorité palestinienne
La poursuite des négociations de paix à la suite de Wye Plantation
La seconde intifada
Dégradation des relations israélo-palestiniennes et mise en place de la « feuille de route »
Israël et le Hamas
La victoire électorale du Hamas et les relations inter-palestiniennes
Difficultés entre le Fatah et le Hamas et entre Israël et le Hamas
L’opération israélienne « plomb durci » contre le Hamas
Reprise des relations inter-palestiniennes ?

De la fin du mandat britannique à la première guerre israélo-arabe

Le plan de l’ONU du 29 novembre 1947 partage la Palestine mandataire en deux Etats constitués de territoires discontinus, l’un juif et l’autre arabe. L’Etat arabe est composé de la Galilée occidentale avec un accès à la mer à Acre, de la Cisjordanie (sauf Jérusalem) et de la Bande de Gaza. Des violences éclatent entre Juifs et Arabes dès l’annonce du plan, les Arabes refusant le partage de leur terre. En 1948, des troupes arabes commandées par le neveu du mufti de Jérusalem, Abdel Kader al-Husseini, et des troupes de volontaires dépendant de la Ligne des Etats arabes combattent les forces sionistes, qui s’imposent sur le terrain, entrainant le départ des populations civiles arabes vers le Liban et vers l’Egypte, en particulier à la suite du massacre des populations du village de Deir Yassin le 9 avril 1948. Dans le même temps, les Britanniques quittent progressivement la Palestine, pour mettre fin à leur mandat le 15 mai 1948. La veille, Ben Gourion a proclamé la création de l’Etat d’Israël. La première guerre israélo-arabe est immédiatement déclenchée le 15 mai, jour de la fin du mandat britannique et les combats se terminent en janvier 1949. A l’issue de la guerre, les territoires composant la partie arabe passent sous domination étrangère : la bande de Gaza est administrée par l’Egypte et la Cisjordanie est annexée par la Jordanie, la Galilée occidentale et une partie du Néguev sont intégrés à l’Etat juif.

Sur le plan politique, un gouvernement palestinien est organisé à Gaza, avec l’autorisation de l’Egypte. Le 23 septembre 1948, le mufti de Jérusalem, Hajj Amin al-Husseini, organise un gouvernement, dont Ahmad Hilmi Pacha devient président du Conseil. Le 30 septembre, la chambre palestinienne réunie à Gaza élit Hajj Amin al-Husseini président. Ce nouveau gouvernement n’est légitime et reconnu qu’à Gaza et ses pouvoirs sont limités. Il est cependant reconnu par les Etats de la Ligue arabe (qui a, dès le 12 juin 1946, une représentation palestinienne), excepté par la Jordanie. Le 24 avril 1950, le parlement jordanien vote l’annexion de la Cisjordanie. Cette décision suscite le mécontentement des nationalistes palestiniens, car elle met fin à l’entité politique de la Palestine.

A l’issue de la guerre israélo-arabe, une question cruciale se pose : celle des réfugiés. Le départ des Arabes se fait en deux étapes. La première commence dès la fin 1947, c’est-à-dire dès l’annonce du plan de partage de l’ONU. Les populations arabes habitant sur la partie israélienne du plan de partage fuient devant les combats. Cette population est estimée à environ 300 000. Pendant le premier conflit israélo-arabe, les Arabes habitant la partie palestinienne de la Galilée occidentale fuient également devant l’armée israélienne, ainsi que ceux habitant la partie du Néguev jouxtant l’Egypte. Ces derniers se réfugient dans la Bande de Gaza. Au total, les Arabes réfugiés pendant ce premier conflit sont estimés à 700 000 et se réfugient au Liban, en Syrie, en Cisjordanie, en Jordanie et dans la bande de Gaza.

Les territoires palestiniens jusqu’à la guerre de 1973 »

La suite ci-dessous :

https://www.lesclesdumoyenorient.com/Territoires-palestiniens.html

 

Jean Vinatier

Seriatim 2023

 

 

lundi 22 mai 2023

G7 en pleine Asie N°5688 17e année

 

C’est un G7 en pleine Asie qui s’est tenu avec en plus les dirigeants sud-coréen et australien formant un ensemble compact de démocraties contre la Chine…La venue médiatique du président ukrainien, Zelensky dans un avion présidentiel français n’a guère ajouté au sommet. La com’ d’Emmanuel Macron a presque fait chou blanc car elle devait arrimer par un coup de baguette magique des pays d’Asie (Indonésie) et le Brésil, seule l’Inde a daigné promettre quelque chose en faveur de la fin du conflit, la comparaison scandaleuse entre Hiroshima et Bakhmut n’a rien arrangé vis-à-vis du Japon déjà placé devant le fait accompli sur l’arrivée surprise ukrainienne. Cette manie de la com’ ne masque pas le vide. Ce G7 qui devait concentrer ses tirs contre la Chine a débouché sur un communiqué très vague. La bataille contre la Chine que les euro-atlantiques montent contre Pékin est un peu au point mort. Le monde global empêche, actuellement, les affrontements totaux, favorise des conflictualités qui font mine d’être bien plus mais dont il ne faudrait pas qu’elles aillent au-delà. L’exercice devient de plus en plus compliqué avec en ligne de mire la campagne présidentielle américaine de 2024.

L’utilisation de Zelensky pour illustrer le combat du bien contre le mal et décider l’Asie à choisir son camp est-elle la bonne voie ? Actuellement, le G7 rassemble les USA, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie avec en plus l’Union européenne en remplacement…de la Russie ! Un G7 limité à l’aire euro-atlantique, le Japon étant un cas plus particulier. L’exportation de la démocratie dans sa version américanisée est difficile, autant que l’idée de bâtir ex-nihilo des "États-nations" (Irak, Afghanistan) : le cas Ukrainien est dans cet ordre avec en plus un poids géostratégique de confrontation entre l’Asie et l’aire euro-atlantique. Au G7 s’ajoute son bras armé, l’OTAN qui souhaite s’étendre jusqu’à l’Arménie en passant par la Géorgie et l’Ukraine, un but qui nous amènerait directement dans le chaudron caucasien : les américains essaient de régler le conflit entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie pour le Haut-Karabagh mais la Russie, quoique moins présente près d’Erevan a aussi réuni les acteurs. Derrière cette guerre dans le Caucase s’ouvre aussi la question transcaucasienne qui opposerait Turquie et Iran. Comme on le voit le long chemin vers Pékin est parsemé d’embûches et de pays dont les dirigeants d’Asie centrale saisissent bien que leur vocation ne serait pas d’appartenir à un camp exclusivement mais d’osciller. Cette attitude là , nous la retrouvons dans l’Asie orientale où la péninsule arabique procède de cette manière. A l’inverse des euro-atlantiques, la Chine n’a pas besoin de classer les uns et les autres dans des camps, les réalités, le pragmatisme et le temps lui conviennent très bien. Je pense aussi que cette fixation américaine contre la Chine oublie que c’est l’Asie qui prend conscience de sa place incontournable entrainant avec elle, à terme, l’Afrique et une partie de l’Amérique latine : l’attraction pour les BRICS le prouve. L’idée américaine de regrouper les « démocraties » pour abaisser la Chine ne m’apparait pas du tout adéquat au vu des accords d’apaisement qui se font entre le Vietnam et la Chine, entre l’inde et la Chine et même entre le Pakistan et l’Inde Entre des Usa qui veulent garder la première place et une Asie où sont bien des mastodontes en devenir (économique, financier, technologique, géostratégique, démographique…etc) qui nécessairement arriveraient aussi à être à égalité et même devant , les mécaniques en marche ne sont pas les mêmes. L’Asie et l’Afrique qui eurent en eux les empires coloniaux européens avec leurs cortèges de traités, inégaux, violents et pour l’Asie ce que devenait un pays asiatique comme le Japon une fois ingurgitée des maximes américaines : une soif dominatrice d’une barbarie inouïe qui fait que même aujourd’hui ce pays reste occupé par les USA a de quoi vous dégouter d’applaudir des deux mains à nos vertus démocratiques.

Ce G7 au Japon en pleine Asie où Zelensky fit l’animation médiatique pour quelques F-16 sans garantie logistique à l’instar des canons français Caesar, des chars allemands suscita un commentaire courroucé de Pékin plus pour la forme que pour le fond. Quittant Hiroshima,, Emmanuel Macron s’envola pour Oulan-Bator où quelques heures lui suffisaient apparemment pour décoincer la Mongolie entre la Russie et la Chine…..

Jean Vinatier

Seriatim 2023

mardi 28 février 2023

Ukraine : La Chine siffle-t-elle la fin de la partie ? N°5641 17e année

 

Sans surprise les douze points avancés par le gouvernement chinois ont été rejetés par l’Otan et les États-Unis qui estiment, défense de rire, que Pékin n’a pas la crédibilité nécessaire…Néanmoins, en Europe, la réception de ces douze points est moins négative, ainsi la Pologne et l’Ukraine, Emmanuel Macron, à peine sorti du crottin du salon de l’Agriculture, annonce son déplacement en Chine en avril : il sollicitera un rôle.

Les douze points chinois sont généraux mais l’un d’entre eux appelle à la fin des sanctions unilatérales. Or c’est précisément sur ce point que se base toute la violence de l’aire Atlantique, décidez qui est bon, qui est mauvais. Ainsi, la Chine fait un pas de plus que les dirigeants israéliens et turcs, en s’attaquant directement à l’emploi unilatéral de l’arme financière américaine. Comme je l’écris depuis un moment, l’Asie , en dépit des méfiances entre des grandes puissances qui y sont, ne veut plus subir les caprices de l’aire Atlantique qui vit déconnectée des réalités et pour l’Europe qui ne pense qu’à travers le dire washingtonien. L’aire Atlantique n’a pas compris que « nos valeurs » ne sont pas les bienvenues en Asie, en Afrique :  nos conquêtes, nos colonisations, les guerres attisées. Stop !

La Chine escompte bien que ses démarches diplomatiques rendront plus difficile toute envie américaine de la présenter comme le prochain méchant. Elle prépare aussi via les douze points la question taïwanaise. La Chine et derrière elle l’Asie, soigne son image. Sur ce point, il serait bon également que nos médias informassent les Français de ce que pensent les Africains, les Asiatiques de ce conflit. Il est ahurissant que les même européens qui nous bassinent avec le monde global se ferment à tout regard autre du monde.

S’ajoute, la prochaine élection américaine en 2024. Traditionnellement, les campagnes politiques mettent en avant l’isolationnisme et le pacifisme, deux éléments historiques qui sont toujours des courants populaires. Or, sans les USA, l’Union européenne ne se lancera pas dans des sanctions supplémentaires et l’ Ukraine s’effondrera. L’idée selon laquelle, ne pas déclarer la guerre mais soutenir l’un des acteurs au conflit a des limites autant logistiques que financières et ce d’autant plus que la Russie, contrairement à l’Ukraine, n’a pas du tout utilisé le maximum de ses capacités militaires et dispose, en plus, de toute l’arrière-cour asiatique pour commercer, notamment, ses hydrocarbures à des pays tiers qui les mélangent à d’autres avant de les revendre aux Européens, contournant ainsi les sanctions : l’Europe est le dindon de la farce, les États-Unis eux ne cessant pas d’acheter, par exemple, de l’uranium à la Russie.

 

Il se pourrait que dans les semaines à venir, l’Inde fasse aussi des propositions. Autrefois, les confits se finissaient dans le cadre d’un ordre, européen puis américain, demain, ce sera en Asie. L’Asie inverse le cours de la mondialisation. Si la fin de la partie du présent conflit n’est pas encore sifflée, la Chine montrerait dans quelle cour elle le serait.

 

Jean Vinatier

Seriatim 2023