Info

Nouvelle adresse Seriatim
@seriatimfr
jeanvin22@gmail.com



jeudi 31 décembre 2020

Trump l’homme le plus admiré (Gallup) N°506014e année

Le sondage Gallup place Donald Trump au premier rang devant Barack Obama qui entre sur la scène géorgienne pour assurer aux démocrates la majorité sénatoriale.

Il y a de l’ironie dans ce sondage mais aussi du sérieux. La campagne présidentielle a marqué par les participations massives et l’accroissement populaire des deux camps, celui républicain, celui démocrate. Deux parallèles s’affichent désormais sur l’écran états-unien. Se rencontreront-elles ? Donald Trump a appelé ses partisans à se réunir en janvier. Un sénateur républicain a dit qu’il contesterait l’élection quand d’autres préfèreront s’abstenir.

Durant quatre années, les tombereaux d’insultes et de mépris ont accompagné cette présidence qui, il est vrai prêtait le flanc à ces campagnes, par des foucades et des airs nouveaux. Il n’empêche Donald Trump a redonné une place à tout un peuple coincé entre les côtes est et ouest, qui s’est toujours méfié de Washington et par conséquent se montre le plus à l’écoute des fraudes. L’explosion intervenue à Nashville dans un entrepôt où seraient des serveurs Dominion en nourrira la méfiance.

Toujours est-il que jusqu’à l’arrivée du virus au printemps 2020, Donald Trump était assuré de sa réélection : chômage au plus bas, retour d’entreprises aux Etats-Unis…etc. La gestion chaotique de cette épidémie intervenant dans un pays au service de santé en piteux état a été une aubaine pour les démocrates et certains républicains. A ce titre Emmanuel Macron souffle d’aise d’être l’élu des financiers propriétaires des médias qui lui épargnèrent les piques, les flèches et les dards, d’avoir, aussi, des chefs politiques timorés (par exemple Mélenchon, Le Pen) qui n’osèrent pas.

Aux Etats-Unis élection oblige, le combat fut sans précaution ni politesse. Est-il terminé ? Donald Trump continue à nier, à pester quitte à se sentir de plus en plus seul. Le mystérieux kraken de l’avocate Sydney Powell est, semble-t-il, dans les abysses.

Donald Trump regardera le sondage Gallup comme la récompense de ses efforts, de ses combats pour que l’identité américaine ne disparaisse pas dans un mondialisme. A l’extérieur, il a rompu avec les tensions, sauf envers l’Iran mais plus pour plaire à l’Arabie Saoudite qui le soutient beaucoup. A part cela, les multiples normalisations entre Israël et plusieurs états arabes des Emirats au Maroc en passant par le Soudan sont à noter positivement. Tout en flattant le patriotisme économique américain, il n’a pas amoindri la présence militaire à l’extérieur, se contentant de mesures homéopathiques.

Plus admiré que Barack Obama, une gageure ici où Obama est regardé comme une sainteté !

L’histoire dira si les fraudes dénoncées par Donald Trump étaient une tactique ou pas : Hollywood s’en chargera, tellement le sujet est en or !

Mais pour l’heure en cette fin de mandat, Donald Trump  devra assumer son chemin en quittant la Maison Blanche : ou bien se mettra-t-il en perspective  pour 2024 ou bien se joindra-t-il à ses partisans qui prévoient de se rassembler pour son second mandat ?

S’il le faisait tandis que Joe Biden jurait sur la Bible, ce serait de facto, une sécession.

 

Jean Vinatier

Seriatim 2020

 

mardi 29 décembre 2020

Epiphanie fève amère ? N°5059 14e année

L’épiphanie gouvernementale, ni Messie, ni mages, ni galette, se résumerait à  une tarte, la troisième, à la figure des Français….On lit les informations qui diffusent sur le mode soft selon lesquelles le grand Est, à la demande des élus locaux (ouf) demanderait un reconfinement drastique.

Que faire : confinement, national, local, urbain, rural… ? Bref, l’exécutif visiblement toujours inquiet d’une sortie de confinement qui déboucherait sur une colère sociale générale souhaiterait poursuivre ce mouvement en accordéon alors que les vaccins en cours d’acheminement, devraient en toute logique l’interdire.

Le gouvernement arrive à un carrefour : comment justifier un troisième confinement quand le vaccin est censé …confiner le virus ? Mais voilà l’aubaine : Pfizer retarderait la livraison vaccinale dans huit pays européens et l’Etat français, selon les médias allemands, ferait pression pour favoriser Sanofi qui a annoncé n’être prêt qu’à la fin de l’année 2021 !

Sans nier, ni l’existence du virus ni contester l’augmentation de cas positifs au Covid conséquence de la campagne nationale de vaccination, convenons de l’absurdité prochaine de la situation. Une absurdité retardée du fait de la méfiance française depuis le H1N1. Un réflexe qui abonderait alors l’action gouvernementale à aplatir dans la durée toute rébellion en évoquant la permanence virale….

Sur fond de sentiment général que le gouvernement ne sait plus quoi scénariser pour pérenniser une chape de plomb sur les Français, l’abus étatique pourrait précipiter des intempéries auxquelles il voulait échapper.

 

Jean Vinatier

Seriatim 2020

 

lundi 28 décembre 2020

Angela &Ursula : la Hanse européenne N°5058 14e année

La chancelière Angela Merkel passera le relai de la présidence européenne au Portugal le 1er janvier 2021 tandis que sa compatriote Ursula Von der Leyen continuera à assurer celle de la Commission. L’Allemagne est désormais pleinement aux manettes de l’Union européenne : quel chemin parcouru depuis Berlin année zéro (1945) ! Que l’on approuve ou pas les politiques allemands force est de constater une incontestable réussite, une patience et une constance d’autant plus exemplaire qu’ils surent en parlant de la nécessité européenne garantir leur relèvement de puissance, économique, financière, géopolitique au point que l’axe européen s’ éclot bel et bien à Berlin. En décembre 2020, l’inauguration dans la capitale fédérale du château royal des rois de Prusse, entièrement reconstruit, est la cerise sur le gâteau.

En dépit d’une démographie négative et d'un avenir linguistique sombre, elle semble avoir réussi l’intégration des millions de turcs et aussi de syriens. En 2015, on s’est peu interrogé sur le pourquoi de l’ouverture des frontières par la chancelière qui obéissait sans doute pour beaucoup à un intérêt historico-politique : en accueillant les syriens (qui ne parle pourtant pas la langue de Goethe) transités via la Turquie, elle renforcerait son influence en Asie orientale ?

Où que l’on regarde, l’Allemagne est au contact géopolitique et énergétique : en Ukraine avec la Russie, en Asie orientale avec les turcs et les chinois, demain en Europe avec les Anglais brexiters de même avec Joe Biden. Reste à savoir, si désormais, l’Allemagne gardera de la prudence, ne cédera pas à l’orgueil ? Ainsi a-t-elle mal terminé, son mandat de membre temporaire du conseil de sécurité à l’ONU en s’écharpant avec les diplomates, russe et chinois.

Depuis 1945, l’Allemagne n’a utilisé qu’à deux reprises son armée, en Afghanistan et au Kosovo et se contente de soutiens matériels au Sahel. Cependant, on relève que le gouvernement fédéral veille à monter en force dans les sociétés et structures de la défense européenne. Il ne s’agit pas pour les chanceliers d’acquérir une armée IIIe Reich qui opérerait des « blitzkrieg » mais d’avoir la main, sans apparaître, sur les choix géostratégiques et opérationnels européens : c’est une progression infiniment plus subtile et habile que les discours d’Emmanuel Macron véritable gobe-mouche extasié dès qu’il s’agit de pérorer sur le « couple franco-allemand ».

L’accord du 24 décembre avec le Royaume-Uni acte le BREXIT. On a loué la fermeté européenne, en réalité surtout Allemande qui s’est assurée de ses intérêts futurs. Tant du côté britannique que du côté allemand, cette paix blanche est porteuse de futures conventions et accords qui selon les cas seront européens ou pas.

Une seconde histoire allemande débute avec cette double présidence celle de l’exercice de sa vision hanséatique parfaitement insérée dans l’Union. A moins d’événements gravissimes, Berlin ne quittera pas l’Union, elle a trop à y cultiver. D’ailleurs, ne revoit-on pas ici et là, réapparaitre un tout petit côté « Saint-empire romain germanique » ! Les membres de l’Union ne sont-ils pas autant d’électeurs ?

 

In Seriatim :

http://www.seriatim.fr/2020/05/merkel-vers-leurope-italo-hanseatique.html

 

 

Jean Vinatier

Seriatim 2020