Le projet de loi de sécurité sanitaire est repoussé sine die et non pas supprimé…En apparence il n’aura duré ce que dure une rose, le temps, cependant, de laisse apparaître au grand jour la résistible envie gouvernementale de contrôler tout mais de n’être coupable en rien. Ainsi pour les vaccins, réalisés en quelques trimestres, non testés selon les normes du fait de l’empressement des puissances, financières, économiques et politiques affolées par la perspective de ne plus pouvoir verser de dividendes, de calamités sociales. Mais les laboratoires obtiennent d’être dégagés de toute responsabilité en cas d’effets secondaires des vaccins, de même que le gouvernement français, en ne le rendant pas obligatoire directement, se met hors d’atteinte de toute justice. Ainsi donc, les populations ressembleront à un immense troupeau de gnous poussés vers une rivière infestée de potentiels prédateurs qu’il leur faut franchir malgré les pertes collatérales.
Que l’on ne s’y trompe pas, ce qui fait reculer le gouvernement sur le projet de loi du 21 décembre n’est pas le grand cri national mais le ras-le-bol des libéraux (électorat de Macron) qui applaudit le matraquage des manifestants mais trépigne de rage dès qu’il s’agit de leur propre circulation. Le libéralisme économique fait bon ménage avec l’ordre social y compris policier mais à la condition que les biens économiques n’en pâtissent pas : tel aurait été le cas avec le « passeport sanitaire »….
Une fois encore, le monde est étrange et effrayant mais tout dans son animalité préhistorique, dans cet instinct que la perte bornée se justifie par la sauvegarde du troupeau. En cas d’effets secondaires, les hommes n’auront à se plaindre à personne sinon qu’à leur condition de servitude.
Dans cette atmosphère singulière et guère plaisante, le Royaume-Uni se clôt au monde sauf pour Bruxelles qui, procédant, comme avec le gouvernement de Teresa May, indique qu’au-delà du 31 décembre, les négociations ne cesseront pas escomptant, par la lassitude et qui sait par l’évolution incontrôlée du virus, un compromis « brexital » ou Brexit mou qui suffirait à époumoner l’Union européenne et ravir les caisses enregistreuses allemandes, les plus inquiètes par un no deal….
Près de Paris, depuis la Lanterne, maison de chasse Louis XVI, bâtie pour le prince de Poix (dit petit pois), hors de Versailles sur la route de Saint-Cyr pour qu’il y surveille la ménagerie, Emmanuel Macron positif au virus par sa propre imprudence et en contradiction avec qu’il nous fait enjoindre depuis presque une année, s’y agite beaucoup et vient de donner par visioconférence une très longue interview à L’Express sur ce qui serait, notamment, son cheval de bataille, l’identité. Thème de droite aussitôt contrebalancé par l’ode aux diasporas, la République plurielle, pour plaire à gauche. Ce balancé que nous connaissons depuis la campagne de 2016/2017 ne varie donc pas et à la vérité, le « en même temps », ayant fait ses preuves dévastatrices, pourquoi diable ne pas continuer avec un feu si pratique pour gouverner et écraser les populations…Les révoltes françaises ne sont plus que des clapotis de grands marais entourés de tourbières et surtout, sans convergence des luttes : le séparatisme social sert admirablement le « en même temps ».
Sous couvert de fausses compassions, de regrets de comédie, de sentimentalités feintes, d’une posture sacrificielle cabotine, le Président Macron poursuit sa route fermement et bien appuyé par les sources monétaires (banques centrales, marchés) qui calment toute contestation, dernièrement policière, abondent les caisses d’allocations tout en sachant que cette rivière d’écus gonfle l’endettement dont nous les populations devront en payer le prix par de nouvelles austérités. Pas question que les populations européennes bénéficient d’une quelconque annulation de la dette comme nous l’accordons à des Etats africains, ce serait contraire, nous rapporte Mme Schnabel de la BCE, aux traités européens…Ce sujet nuisible doit cesser !
La seule amabilité présidentielle tiendrait à l’établissement de la proportionnelle pour les législatives de 2022 qui serait une façon de dégonfler les absentions, de réduire ce qui reste des grands partis au profit d’une multitude offrant au pouvoir des combinaisons plus nombreuses. Une proportionnelle parfaite pour « une majorité de progrès » où serait « la république en marche », moins parti présidentiel, plus quelconque parmi d’autres.
Lanterne magique ou lanterne rouge, Macron la tient et c’est lui qui en conserve l’éclairage, à moins d’événements…et n’a d’autre but que de placer « cette chienne de nation » pour paraphraser le futur Paul Ier de Russie lors de son séjour à Chantilly en 1782, dans le chenil adéquat….
Jean Vinatier
Seriatim 2020
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire