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lundi 5 mars 2018

« L'émergence de la Chine comme puissance militaire et technologique de niveau mondial par Alexander Lukin et Tai Ming Cheung » N°4467 12e année



Il s’agit de six longues vidéos

1-Tai Ming Cheung : L'émergence de la Chine comme puissance militaire et technologique de niveau mondial : implications géostratégiques et géo-économiques



2-Alexander Lukin : Le nouveau rapprochement sino-russe et la fin du monde unipolaire


Jean Vinatier
Seriatim 2018

Italie: Une ligue 5 étoiles? N°446612e année



L’ordre tout relatif germanique au nord, l’ébullition au Sud dans cette Italie passée maitresse dans les combinaisons politiques (revoir le film, Il Divo ), l’Union européenne est secouée dans l’espace de deux jours.
 L’incontestable victoire de 5 strelle (Etoiles), de la Lega (Ligue ex du Nord), les défaites de Matteo Renzi, le Blair italien, de Silvio Berlusconi qui espérait l’emporter au sein de Forza Italia pour contenir Matteo Salvini le chef de la Lega, la percée notable du parti fasciste Frattelli di Italia (4,3%), voilà en quelques mots ce qui se passe dans ce pays où l’Union européenne y est majoritairement détestée. C’est la première fois qu’un peuple exprime sa colère lors des élections législatives, sénatoriales et régionales. L’Italie gronde d’un bout à l’autre de la péninsule. A quelques jours du retour sur la scène politique de Marine Le Pen où elle annoncera le nom successeur au Front national, elle ne pouvait rêver meilleur événement pour fonder son discours.
Et maintenant qui gouvernera l’Italie ? Le mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo a répété qu’il ne conclurait aucune alliance mais quand on voit que les voix additionnées de ce parti (32,6%) avec celles de la Ligue (Lega) qui monte à 17,4% totalisent 50% et que les passerelles existent entre ces deux organisations politiques, la logique voudrait qu’il y ait coalition. Mais l’Italie sachant toujours surprendre par des coups de théâtre, des rebondissements et des alliances inédites, il vaut mieux être prudent ce jour ce qui n’empêche pas d’écrire que pour les partis anti-Bruxelles, l’occasion d’exercer le pouvoir  est à portée de la main.


Jean Vinatier
Seriatim 2018

« Pourquoi réformer l’université ? Utilité et obsession de la réforme dans les universités médiévales par Jacques Verger » N°4465 12e année

«Troisième République et complotisme » N°4464 12e année



À propos de : Emmanuel Kreis, Quis ut Deus ? Antijudéo-maçonnisme et occultisme en France sous la IIIe République, Belles Lettres, Cédric Perrin propose pour La vie des idées la critique de cet ouvrage de référence.

« Quis ut Deus ? Qui est comme Dieu ? À la fin du XIXe siècle, la phrase de Michel dans la Bible devient la devise, voire le cri de ralliement, des polémistes catholiques qui n’acceptent pas les bouleversements de la société advenus depuis la Révolution française. Celle-ci ne peut résulter, à leurs yeux, que d’une vaste conspiration des ennemis de la société chrétienne : les juifs et les francs-maçons, amalgamés dans la formule de l’antijudéo-maçonnisme. C’est au développement de ce courant de pensée très particulier sous la IIIe République que s’intéresse Emmanuel Kreis, docteur de l’École pratique des hautes études (EPHE), dans l’ouvrage Quis ut Deus ? Antijudéo-maçonnisme et occultisme en France sous la IIIe République, publié en 2 volumes par Les Belles Lettres en novembre 2017.
L’auteur s’appuie sur le dépouillement d’un nombre considérable de livres et de revues - dépouillement exhaustif pour certaines, par exemple la Revue internationale des sociétés secrètes (RISS), dans sa partie occultiste -, sur la consultation des archives des revues et des sources policières et ecclésiastiques. Emmanuel Kreis a réalisé là un long et minutieux travail de recherche pour aboutir à une véritable somme, appelée à s’imposer comme une référence et qui fait assurément de lui l’un des meilleurs spécialistes de ce courant, spécifique et jusqu’à présent assez peu connu, alors même qu’il permet de comprendre la société française et ses débats politiques, de la IIIe République jusqu’à Vichy. En effet, si l’antisémitisme a fait l’objet de nombreux travaux et suscité bien des polémiques parmi les historiens, l’amalgame opéré entre les juifs et les francs-maçons par la « formule » (p. 12) de l’antijudéo-maçonnisme est resté largement ignoré de l’historiographie. »
La suite ci-dessous :


Jean Vinatier
Seriatim 2018






dimanche 4 mars 2018

« Qu’est-ce que le conservatisme par Olivier Dard ? » N°4463 12e année



Berlin ou Straβe von Europa N°4462 12e année



Le oui très net des militants du SPD à une énième coalition dont ils savent, déjà, l’effet négatif sur leur propre parti et le nombre de leurs élus autorise l’actuelle chancelière, Angela Merkel, à obtenir un  4ième mandat.
Nul ne s’est interrogé sur la détermination de la chancelière à ne pas dételer. On aura une partie de la réponse en faisant la liste de tous les Allemands placés à la tête des institutions financières et des organes de gouvernement de l’Union européenne :
Mécanisme européen de stabilité : Klaus Regling
Banque Européenne d’Investissement (BEI) : Werner Hoyer qui devrait chapeauter le futur Fonds Monétaire Européen (FME)
Banque Centrale Européenne (BCE) : Berlin ne fait guère mystère de sa volonté de placer l’ultra-orthodoxe Jean Weidmann lequel juge le travail de Mario Draghi trop laxiste…..
Le secrétariat général du Parlement européen : Klaus Well,
Le Service européen d’action extérieure : Helga Schmid
Le secrétariat général de la Commission européenne : Martin Selmayr (dont la nomination pourrait être l’objet d’une contestation).
L’entourage d’Angela Merkel a pas donné d’avis ni encore d’intérêt pour les deux propositions d’Emmanuel Macron à savoir le ministre et le parlement de la zone euro.
Pour l’heure, il faut regarder le paysage européen comme il est c’est-à-dire une rue allemande. Cet état n’empêchera pas Paris d’entonner les grands airs du couple franco-allemand jusqu’aux élections européennes de mai 2019. Les propositions françaises que le gouvernement allemand entendait jusqu’alors comme une feuille de route ne sont plus que des chiffons de papier que la chancellerie utilise au bon vouloir de sa politique. Sur ce point Berlin est, sans doute la capitale qui voit avec le moins mauvais œil le départ des Britanniques : l’Allemagne n’a plus de puissance contestatrice sur le continent et ce d’autant plus que la France a cessé de considérer sa souveraineté comme une ligne directrice politique.
Certains diront que se serait-il produit si les militants SPD avaient dit « Nein » ? Après une tentative de gouvernement minoritaire, il y aurait eu des élections législatives où Angela Merkel aurait sans doute payé le prix de son échec et le SPD stabilisé sa descente quand l’AFD, les libéraux, les Verts et Die Linke auraient conforté chacun leur place sur l’échiquier. Quelle combinaison aurait permis un nouveau gouvernement ? Mystère et c’est sans doute cette incertitude plus que l’ascension de l’AFD qui a conduit les militants SPD plus résignés qu’enthousiastes à dire« Ja ».
Ainsi, à l’issue de cinq mois de négociations, de reniements dans les discours, Berlin semble en mesure d’être l’Union européenne. A cet égard il s’agit quasiment d’un couronnement.


Jean Vinatier
Seriatim 2018