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mardi 31 janvier 2023

Taxer les superprofits de la guerre en Ukraine. Une proposition N°5619 17e année

 Les auteurs : Gabriel Zucman, Manon François, Carlos Oliveira, Bluebery Planterose

 

« L'invasion russe de l'Ukraine en février 2022 et la guerre qui a suivi ont mis à mal l'économie mondiale et celle de l'Union en particulier. Si la flambée des prix de l'énergie a considérablement augmenté les coûts de production des entreprises et les dépenses des ménages, les compagnies du secteur énergétique ont vu leurs bénéfices et leurs cours boursiers augmenter, tirant des rentes de la hausse des prix du pétrole et du gaz. »

« Une taxe moderne sur les bénéfices excédentaires permettrait de redistribuer efficacement et simplement ces bénéfices exceptionnels de la guerre. Concrètement, au niveau européen une taxe de 33 % sur les gains de valorisation financière de janvier 2022 à septembre 2022 des entreprises du secteur de l’énergie dont le siège social ou les ventes se situent dans l’Union générerait environ 65 milliards d’euros de recettes (0,3 % du PIB) pour l’Union européenne.  Si elle était redistribuée intégralement et équitablement à tous les ménages , elle pourrait financer un transfert de 145 € par personne, soit près de 600 € pour une famille de quatre personnes. Avec un taux d’imposition de 50 %, ce transfert approcherait les 900 euros pour une famille de quatre personnes.

Notre proposition constitue une modernisation des taxes traditionnelles sur les bénéfices excédentaires, les adaptant aux réalités économiques du XXIe siècle. Les taxes sur les bénéfices excédentaires ont été utilisées avec succès par le passé, notamment en temps de guerre1. Mais l’organisation de l’activité économique mondiale a considérablement changé depuis la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, une grande partie de la production est assurée par des entreprises multinationales qui peuvent transférer leurs bénéfices vers des filiales situées dans des territoires à faible fiscalité. Selon les plus récentes estimations, 36 % des bénéfices réalisés par des entreprises dans des pays autres que leur siège social sont transférés dans des paradis fiscaux2. Ces transferts ont considérablement augmenté depuis les années 1970 et compliquent l’imposition des bénéfices3. En parallèle, les marchés financiers se sont développés. Les ratios de capitalisation boursière par rapport au PIB dépassent 100 % dans de nombreux pays4. Même si certaines sont encore détenues par un actionnariat restreint, la grande majorité des grandes entreprises énergétiques sont cotées en bourse. Dans ce contexte, il est donc pertinent de cibler la capitalisation boursière.

Selon les plus récentes estimations, 36 % des bénéfices réalisés par des entreprises dans des pays autres que leur siège social sont transférés dans des paradis fiscaux. »

La suite ci-dessous :

https://legrandcontinent.eu/fr/2023/01/31/taxer-les-superprofits-de-la-guerre-en-ukraine-une-proposition/

 

Jean Vinatier

Seriatim 2023

Dans le nord de la Syrie, les rivalités régionales réveillent l’organisation de l’État islamique par Ledegancke et Ali N°5618 17e année

 

« India Ledeganck, anthropologue, est retournée dans le nord et l’est de la Syrie après un premier séjour de presque deux ans. Cette fois-ci, elle s’est rendue à Tal Rifaat, dans le nord-ouest, un enclave toujours contrôlée par les Forces démocratiques syriennes (FDS), mais contrôlée au nord par les milices syriennes pro-turques et l’armée turque qui contrôle la province d’Afrin, dont la plupart des habitants kurdes se sont réfugiés notamment à Tal Rifaat. Pour accéder à Tal Rifaat par l’est, il faut passer par les checkpoints tenus par le régime syrien, ce que très peu de journalistes prennent le risque de faire. Elle l’a fait. Voici son récit, assez inédit dans une région toujours en guerre. »

« La famille qui nous a accueillis à Shehba, canton de Tal Rifaat, est originaire d’Afrin, région envahie par l’État turc en 2018. Comme 300 000 autres exilés, ses membres se sont enfuis après l’occupation de leur ville. Ils habitent actuellement dans une maison qui leur a été fournie par l’Administration autonome du nord-est de la Syrie (Aanes), qui coordonne sept régions autonomes. Selon une ONG de défense des droits humains basée à Shehba, 100 000 réfugiés d’Afrin sont répartis dans 5 camps, dont plus de 3 700 familles à Tal Rifaat. L’aide médicale est fournie pour l’instant par le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge kurde, l’aide internationale n’étant parvenue que de manière très limitée selon les autorités locales.

La région de Tal Rifaat, située au nord d’Alep, ainsi que le quartier de Sheikh Maqsoud à Alep majoritairement habité par des Kurdes subissent un blocus particulièrement dur de la part du régime de Bachar Al-Assad depuis août 2022. Les habitants de Sheikh Maqsoud et Tal Rifaat n’ont plus la capacité de subvenir à leurs besoins de base : ou les prix sont trop élevés, ou les produits manquent. Le blocage des médicaments, du lait en poudre et du mazout aux checkpoints a des conséquences désastreuses sur la population. Les malades chroniques ne disposent plus de leur traitement et plusieurs enfants sont morts d’hypothermie ces dernières semaines, tandis que le dernier hôpital de Tal Rifaat, soutenu par la Croix-Rouge kurde, risque de fermer ses portes par manque de matériel. Le quotidien est dorénavant régi par le rationnement et la peur constante du lendemain, d’autant plus que la livre syrienne subit une inflation sans précédent.

Reprendre le contrôle de la région »

La suite ci-dessous :

https://orientxxi.info/magazine/nord-ouest-syrien-les-rivalites-regionales-reveillent-l-organisation-de-l-etat,6177

Jean Vinatier

Seriatim 2023

 

Doléances. La plainte politique du XIIIe siècle à la Révolution par Michelle Bubenicek N°5617 17e année

 

« Conférence de Michelle Bubenicek, professeur des universités et directrice de l’École nationale des chartes - PSL, et François Foronda, maître de conférences HDR à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. » 

« Entre la révolution du gouvernement, au XIIIe siècle, et la révolution de la citoyenneté, au XVIIIe siècle, la doléance, ou la plainte politique, a fonctionné telle une voie de régulation du rapport entre gouvernés et gouvernants. Si l’histoire d’autres formes de demandes est bien connue, la requête par exemple, celle de la doléance restait à entreprendre. Cet ouvrage en propose les premiers jalons, sur la base d’une enquête documentaire de dimension européenne visant à déterminer l’identité propre de la doléance. Émerge ainsi toute la complexité des supposées origines des « cahiers de doléances », dont la mémoire a été avivée, en France, par le récent Grand débat national et les « cahiers des mairies ». À travers des contributions d’historiens spécialistes du politique et du social ainsi que de juristes historiens du droit, l’ouvrage met délibérément l’accent sur les sources qui permettent d’exprimer et donc de connaître la doléance, qu’il s’agisse de suppliques, de requêtes, de mémoires, de billets manuscrits, de cahiers synthétiques, de placets ou de recueils imprimés. Une attention particulière est également apportée à l’économie interne de ces supports, et notamment à la langue et au vocabulaire employés. Ces approches croisées permettent ainsi d’appréhender la doléance comme un objet historique à part entière. » 

Jean Vinatier 

Seriatim 2023

L’abbé Rive (1730-1791) : un bibliothécaire révolutionnaire dans tous les sens du terme N°5616 17e année

 

Conférence de Jean-Louis Charlet, professeur émérite de latin tardif, médiéval et humaniste à l’université d’Aix-Marseille 

« Bibliophile passionné dès l’adolescence, Rive fut l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire de l’imprimerie en étudiant les caractères typographiques qu’il a patiemment décalqués, et un pionnier dans l’étude de la typologie des miniatures pour dater les manuscrits. Mgr de Boisgelin le fit venir à Aix pour être le premier bibliothécaire du fonds légué à la Provence par le marquis de Méjanes. Diverses raisons l’ont empêché de mettre en œuvre cette magnifique entreprise ; ses idées politiques, son ressentiment et sa maladie, l’ont poussé à des excès condamnables. Mais, au moment où ce projet était menacé par les changements politiques, il a su défendre cette institution culturelle, temple des Muses qui soigne les esprits comme l’hôpital soigne les corps. » 

Jean Vinatier 

Seriatim 2023

mercredi 25 janvier 2023

L’Amérique latine face à la guerre russo-ukrainienne par Kevin Parthenay N°5615 17e année

 

L’auteur pour Laviedesidées : « Kevin PARTHENAY est Professeur agrégé de science politique, enseignant-chercheur à l’Université de Tours, membre junior de l’Institut Universitaire de France (2022-2027) et chercheur à l’Observatoire Politique de l’Amérique Latine et des Caraïbes de Sciences Po (OPALC). Il travaille sur les relations internationales en Amérique latine et le régionalisme comparé. Il a publié Crises en Amérique latine. Les démocraties déracinées (2020) et A Political Sociology of Regionalisms (2019), ainsi que de nombreux articles académiques. »

 

« La guerre russo-ukrainienne remet en question la place de l’Amérique latine dans le jeu des nations. Les réactions sont loin d’y être unanimes, et entament l’unité du sous-continent, déjà fragilisé par des crises multiples.

L’invasion russe en Ukraine a provoqué un profond bouleversement international, ainsi qu’un réagencement des positions diplomatiques et stratégiques pour de nombreux États de la planète. L’Amérique latine n’est pas en marge de cette dynamique. Les positions des États du continent ont fait l’objet de profondes réflexions, questionnements, et parfois de virulentes critiques, notamment en raison d’une bienveillance à l’égard de la Russie. Bien que l’Amérique latine soit souvent reléguée à une position périphérique dans le jeu international, cette guerre fait pour autant écho à un certain nombre de principes et normes internationales pour lesquels les États latino-américains ont été historiquement des contributeurs de premier plan : le non-usage de la force, la non-intervention, l’interdiction des menaces nucléaires. La guerre russo-ukrainienne ouvre donc des questionnements fondamentaux sur la place qu’occupe l’Amérique latine dans le jeu des nations et la compétition pour le pouvoir global.

Cette interrogation est d’autant plus centrale que l’Amérique latine a, dans la période récente, vu son rôle et sa place sur la scène internationale mise en question, en conséquence d’instabilités politiques répétées. D’un côté, certains ont théorisé l’insignifiance (ou irrevelancia) de l’Amérique latine (Malamud et Schenoni 2021). En des termes plus nuancés, l’ex-diplomate chilien, Jorge Heine, a évoqué plutôt un risque de glissement de la « périphérisation » à la « marginalité internationale » (Heine 2021). Quels que soient les termes employés, ces diagnostics sont reliés à une conception classique de l’Amérique latine comme occupant une place secondaire dans les affaires internationales. Cette conception d’une position périphérique a été renouvelée pendant la crise sanitaire, les États de la région ayant été contraints de s’approvisionner à l’étranger pour obtenir des vaccins, des appareils médicaux, plaçant le continent au cœur d’une diplomatie sanitaire orchestrée par des puissances extérieures (Parthenay 2022 ; Malacalza et Fagaburu 2022). D’un autre côté, on pourra constater que les échanges avec la Chine ont augmenté de manière spectaculaire dans les dernières années, que les États-Unis ont affiché lors du dernier Sommet des Amériques (juin 2022) la volonté de renouer les liens avec le continent, que la Russie y a ou avait trouvé (avant l’invasion) une sorte de « refuge diplomatico-stratégique », et que l’Union européenne (UE) sous présidence espagnole se prépare à faire des relations avec l’Amérique latine une priorité. Dans un contexte ambigu qui voit le continent latino-américain être placé à la périphérie, mais dans le même temps être de plus en plus courtisé, la guerre russo-ukrainienne a indéniablement contribué à rebattre les cartes diplomatiques.

Si, par le passé, la convergence des positions diplomatiques latino-américaines a permis au continent de peser dans les affaires internationales (et notamment via l’élaboration des principes généraux du droit international), il apparaît aujourd’hui que ces mêmes États n’avancent plus aussi unis. En effet, les prises de position vis-à-vis de l’invasion russe en Ukraine ne sont pas homogènes et, ce, dès 2014 lors de l’annexion de la Crimée. Dans cette première séquence, la résolution n°68/262 de l’Assemblée Générale des Nations Unies (AGNU), du 27 mars 2014, a vu une dispersion des votes entre les États latino-américains. Si la Colombie, le Costa Rica, le Mexique et le Pérou avaient voté en faveur d’une condamnation de la Russie, l’Argentine, le Brésil, l’Équateur s’étaient abstenus. La Bolivie, Cuba, le Nicaragua et le Venezuela avaient quant à eux rejeté la résolution, en conformité avec leur très grande proximité vis-à-vis de la Russie de Vladimir Poutine et d’une stratégie d’opposition ou de contestation systématique du multilatéralisme. Les votes de cette résolution ont largement préfiguré les divergences contemporaines observées après le début de la guerre en Ukraine.

Crises politiques et redistribution des cartes »

La suite ci-dessous :

https://laviedesidees.fr/L-Amerique-latine-face-a-la-guerre-russo-ukrainienne.html

Jean Vinatier

Seriatim 2023

 

mardi 24 janvier 2023

Léopard 2: arrête ton char ? N°5914 17e année

 La coalition allemande résistera-t-elle au choc de l’envoi de chars Léopard 2 via la Pologne sur le champ de bataille ukrainien ? Hier la Lettonie et l’Estonie ont expulsé les ambassadeurs russes…

Entre les deux, ce dimanche, la France a célébré le traité de l’Élysée signé en janvier 1963 qui devait opérer un véritable tournant dans la construction européenne en plaçant Berlin et Paris sur la voie de l’autonomie militaire et par là-même contourner l’Otan. L’opposition du Bundestag vida le traité de cet élément essentiel entrainant le second avec lui à savoir le volet linguistique qui prévoyait in fine le français en première langue en Allemagne, et l’allemand en première langue en France. Ce but aurait permis la constitution d’un bloc de plus de 100 millions locuteurs franco-allemands et bien plus si l’on y ajoutait en Europe les aires d’influences culturelles respectives de la France et de l’Allemagne…. C’est peu dire que ce que Paris a voulu mettre en scène ce dimanche 22 janvier était une coquille presque vide de deux puissances aux chemins différents depuis la chute du Mur de Berlin…de deux puissances aux bras ballants au fur à mesure que dure la guerre en Ukraine….

Depuis lundi, la Pologne rue dans les brancards pour obtenir l’aval de Berlin d’user ses chars Léopards auprès des ukrainiens. A la russophobie ancestrale polonaise se greffe aussi l’espoir qu’au terme de la guerre, une Galicie plus autonome, de même que Varsovie suit comme le lait sur le feu la situation en Biélorussie dont elle revendique la terre, c’est sa Pologne blanche.

Sur tous les plateaux français, il est prêté à la Russie le désir d’absorber outre l’Ukraine et la Moldavie, la Biélorussie et les États baltes. Ce ton est fait pour la propagande, presser les gouvernements européens d’investir sans cesse et sans arrêt, de pâmer les opinions publiques.  Pour faire bonne figure une opération main propre vient de faire tomber nombre de gouverneurs et de vice-ministres ukrainiens…

Il y a d’un côté cet emballement européen tempéré par les atermoiements berlinois, par Paris qui fait du en même temps et de l’autre l’absence d’analyse nette de deux erreurs commises par la Russie et l’aire Atlantique : la Russie s’est trompée sur la résistance ukrainienne, l’aire Atlantique s’est trompée sur la résilience russe aux sanctions. Quand un conflit démarre, ici, sur deux fautes majeures, on est assurés que les combats ne cesseront pas de sitôt. Ce qui était opération spéciale pour les Russes devient de plus en plus une guerre patriotique. Ce qui devait s’effondrer pour l’aire Atlantique ne se réalisant pas fait que tout ce qui a été écrit sur l’Ukraine comme seul territoire impliqué vole en éclat découvrant un champ d’opération non plus local mais eurasiatique.

Ainsi au fur et à mesure des semaines guerrières, il se déploie un champ conflictuel plus large, plus étendu qui amène, par exemple, la question suivante : qui a intérêt à la poursuite de la guerre, qui a intérêt à l’arrêter ? Une réflexion bien absente des médias…Pourquoi ne pas penser que la Chine ne verrait pas d’un bon œil la puissance américaine happée par les fournitures militaires en Ukraine, le temps pour elle de peaufiner la solution « Taïwan » ?

Deux événements pourraient bouleverser la guerre, un provenant des États-Unis, les tensions intérieures à la veille de la campagne présidentielle de 2024, le second depuis la Russie où s’afficherait une contestation nationale. Un troisième interviendrait dans la non perspective d’une paix russo-ukrainienne, c’est la redistribution des cartes en Asie, en Afrique. Après tout, une Europe à genoux, une Europe autrefois source d’empires coloniaux qui brisèrent bien des empires et des peuples, ne serait-elle pas une bonne opportunité ? Bonne opportunité d’autant plus que la Maison Blanche, désireuse de ne pas avoir de concurrence soudaine face à la Chine aurait veillé elle-même à débiliter l’Europe…. L’exemple de l’IRA américain est là pour preuve, de la difficulté européenne à établir son propre IRA : les Allemands rechignent à déplacer leurs industries sur le sol américain car Berlin n’aurait plus la moindre espérance de recouvrer une position géographique entre l’Asie et les USA, les États européens les plus proches de la frontière russe, eux, répugneront à mécontenter l’Oncle Sam…

L’envoi militaire et offensif des chars Léopard est une illustration supplémentaire de la nasse dans laquelle l’Europe s’est placée : ou bien elle assume une vraie guerre contre la Russie avec le risque que les États-Unis oscillent selon leurs stricts intérêts, leur agenda ou bien, elle y renonce avec le danger qu’implose l’Union européenne qui deviendrait  par contre-coup une proie.

A ce jour, on mesure davantage le dégât de l’échec du traité de l’Élysée, de deux fautes colossales faites par la France, un de laisser fuir nos industries déséquilibrant son rapport avec l’Allemagne, deux de n’avoir pas saisi la réunification allemande et de sa première manifestation en acte extérieur : l’implosion de la Yougoslavie en 1991/1995.

Dans les circonstances présentes qui engagent l’Europe, se mesurent les méfaits de l’inexécution d’un traité, la seule communication ne les camoufle plus. Et les Allemands partagés entre un retour armé et leur persuasion d’occuper géographiquement une place aussi incontestable en Europe que celle de la Turquie en Asie, auraient bien besoin de s’équilibrer par la France si cette dernière n’avait pas renoncé à toute indépendance, notamment vis-à-vis de l’Otan….A ce duo, il aura manqué d’être deux …

 

Jean Vinatier

Seriatim 2023