Et c’est parti, les élus de la droite à la gauche, enfourchent le cheval de bataille contre les banques et le système financier. Oubliée, la ratification du traité simplifié de Lisbonne le 4 février à Versailles. Oubliés les grands discours sur le libéralisme : ne sommes –nous pas à cinq semaines des élections municipales ?
Merveilleux partis politiques embarqués sur un navire de la pêche aux voix : le parti socialiste met les bouchées doubles, tait les disputes internes pour récolter les bulletins des Français sur un mode quasiment poujadiste, l’UMP dépitée par la chute (Le Figaro parle pudiquement d’érosion) de la popularité de Nicolas Sarkozy et agacée par la publicité faite autour du rapport Attali monte au créneau.
Les partis d’Alain Besancenot, de Jean-Marie Le Pen et de François Bayrou sont dans leur logique politique traditionnelle à l’inverse du parti socialiste et de l’UMP totalement ralliés à l’économie de marché dans sa version la plus déréglementée. Cherchez la différence entre un Pascal Lamy (socialiste) ou un Strauss-Khan et un Nicolas Sarkozy ? Frottez-vous bien les yeux, il n’y a rien !
Ce haro quotidien contre les établissements bancaires a de quoi indisposer par son degré d’hypocrisie et son cynisme. Les électeurs sont-ils aussi dupes que le croient les états-majors ? Non.
Les ministres PS et UMP lorsqu’ils occupaient les ministères sont allés sur une voie identique : celle de la mondialisation ouverte qui annule toute politique industrielle française et toute protection sociale. Les délocalisations furent louangées et réalisées par bien des hauts fonctionnaires passés dans le privé. La crise planétaire du crédit et de la finance si elle brise le miroir aux alouettes de nos élus aura du mal à convaincre les Français de la durabilité du discours populiste.
Merveilleux partis politiques embarqués sur un navire de la pêche aux voix : le parti socialiste met les bouchées doubles, tait les disputes internes pour récolter les bulletins des Français sur un mode quasiment poujadiste, l’UMP dépitée par la chute (Le Figaro parle pudiquement d’érosion) de la popularité de Nicolas Sarkozy et agacée par la publicité faite autour du rapport Attali monte au créneau.
Les partis d’Alain Besancenot, de Jean-Marie Le Pen et de François Bayrou sont dans leur logique politique traditionnelle à l’inverse du parti socialiste et de l’UMP totalement ralliés à l’économie de marché dans sa version la plus déréglementée. Cherchez la différence entre un Pascal Lamy (socialiste) ou un Strauss-Khan et un Nicolas Sarkozy ? Frottez-vous bien les yeux, il n’y a rien !
Ce haro quotidien contre les établissements bancaires a de quoi indisposer par son degré d’hypocrisie et son cynisme. Les électeurs sont-ils aussi dupes que le croient les états-majors ? Non.
Les ministres PS et UMP lorsqu’ils occupaient les ministères sont allés sur une voie identique : celle de la mondialisation ouverte qui annule toute politique industrielle française et toute protection sociale. Les délocalisations furent louangées et réalisées par bien des hauts fonctionnaires passés dans le privé. La crise planétaire du crédit et de la finance si elle brise le miroir aux alouettes de nos élus aura du mal à convaincre les Français de la durabilité du discours populiste.
Les partis ont la vue courte ! Ils ne songent qu’aux élections municipales. Le PS compte se refaire une santé sans comprendre qu’un succès électoral ne sera qu’un faible pansement sur sa plaie béante. L’UMP et Nicolas Sarkozy ont fait le choix de réformes, économique, sociétale, de santé au lieu de la réforme administrative du pays. Ils ont balayé d’un revers de la main toute observation prudente de la dégradation américaine sur fond de bulle immobilière. Extraordinaire pour des gens qui se disent si ouvertement américanophiles ? Assurément les séries US ont pour eux une valeur géopolitique ! Manque de bol, les scénaristes hollywoodiens sont…en grève !
L’assaut contre les banques a quelque chose d’indécent et d’irresponsable. Les établissements bancaires français sont devenus ce qu’ils sont par le biais de lois et de décrets d’application. Prendre prétexte des problèmes de la Société Générale pour se métamorphoser en sœur du bon secours est surréaliste !
Stéphane Rozès, directeur général du CSA, confirme dans Le Monde, "Parmi les électeurs de gauche comme de droite, il existe une forte demande de régulation ; deux tiers des Français considèrent que les gouvernements, s'ils le voulaient vraiment, pourraient réguler la mondialisation".¹
Cette remarque frappée du bon sens laisse à proprement parler les partis politiques totalement nus et déconsidérés ; ils n’ont plus la main sur la régulation de la mondialisation : l’Europe en est l’exemple le plus éclairant et sa constitution une cerise empoisonnée dont les nations ne veulent pas !
La Société Générale, dirigée par un homme issu du sérail, auteur d’un rapport sur la bonne gouvernance, est au centre de toutes les attaques quand cet établissement n’est que la conséquence politique de ce qui a été retenue. Socialistes et Umpistes sont dans le même bateau sous les ordres d’un même capitaine (économie déréglée) mais les premiers sont à bâbord et les seconds à tribord.
Qu’en pensent les citoyens ?
©Jean Vinatier 2008
Lien :
L’assaut contre les banques a quelque chose d’indécent et d’irresponsable. Les établissements bancaires français sont devenus ce qu’ils sont par le biais de lois et de décrets d’application. Prendre prétexte des problèmes de la Société Générale pour se métamorphoser en sœur du bon secours est surréaliste !
Stéphane Rozès, directeur général du CSA, confirme dans Le Monde, "Parmi les électeurs de gauche comme de droite, il existe une forte demande de régulation ; deux tiers des Français considèrent que les gouvernements, s'ils le voulaient vraiment, pourraient réguler la mondialisation".¹
Cette remarque frappée du bon sens laisse à proprement parler les partis politiques totalement nus et déconsidérés ; ils n’ont plus la main sur la régulation de la mondialisation : l’Europe en est l’exemple le plus éclairant et sa constitution une cerise empoisonnée dont les nations ne veulent pas !
La Société Générale, dirigée par un homme issu du sérail, auteur d’un rapport sur la bonne gouvernance, est au centre de toutes les attaques quand cet établissement n’est que la conséquence politique de ce qui a été retenue. Socialistes et Umpistes sont dans le même bateau sous les ordres d’un même capitaine (économie déréglée) mais les premiers sont à bâbord et les seconds à tribord.
Qu’en pensent les citoyens ?
©Jean Vinatier 2008
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