Communiqué de presse
Dans les 1500 m2 du
pavillon 53 de l’ancien hôpital de Maison Blanche à Neuilly-sur-Marne dorment
8000 œuvres réalisées par des patients et des visiteurs pendant 30 ans au sein
d’un atelier de création hors-norme. Aujourd’hui, ces œuvres étonnantes, qui
ont fait l’objet de nombreuses expositions à l’extérieur et qui relèvent de la
mémoire collective sont en danger. Car l’hôpital a été vendu à un promoteur
immobilier qui presse la ville de Neuilly-sur-Marne de libérer les lieux. Le massacre
a commencé ce vendredi 3 avril, où les premières œuvres ont été jetées à la
benne par le personnel de la « salubrité » de l’hôpital. Un comité de
soutien s’est créé, qui lance un appel aux pouvoirs publics.
Vidéo You Tube : https://www.youtube.com/watch?v=Zqlz4LorcPg&feature=youtu.be
Historique
En 1983, Christian
Sabas infirmier psychiatrique, mais aussi peintre et musicien, soutenu par une
petite partie de l’administration ouvre un atelier de création, l’Atelier du
Non Faire. Chacun peut s’y rendre pour peindre, jouer de la musique ou juste
être là à ne rien faire. Pendant toutes ces années, l’Atelier est un espace de
liberté et de création salutaire et prolifique. Son activité fait l’objet, en
France et à l’étranger, de nombreuses publications, articles de presses, films,
livres, CD. Mais en 2005, Maison-Blanche ferme le site au profit de petites
unités de soins dans Paris. Dans un premier temps, l’Atelier est délocalisé dans
des petites structures parisiennes où Christian Sabas est successivement
détaché, puis il lui est finalement demandé d'arrêter. Soutenu par
l’association Atelier du Non-Faire, Christian Sabas, aujourd’hui officiellement
à la retraite, continue de faire vivre l’Atelier par le biais d’expositions,
d’évènements, de concerts. Les négociations qui s’étaient engagées avec la
Mairie de Neuilly-sur- Marne, le promoteur (l’AFTRP) et l’hôpital psychiatrique
voisin (Ville-Evrard) afin d’abriter et préserver le fond d’œuvres, n’ont pas
abouti. Malgré ses nombreuses tentatives pour trouver des solutions, sans
moyens financiers et soutiens suffisants, l’association se retrouve dans
l’incapacité de sauver ces œuvres.
Atelier du Non Faire – Paris, le 8
avril 2015
Dossier de presse : http://atelierdunonfaire.com/infos/dossiers/