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jeudi 2 avril 2015

Tsipras, Petit père et Panda panoramique N°3105 9e année



Alors que l’Ukraine entre dans une querelle entre oligarques et que les tensions entre les insurgés de l’Est et le pouvoir central ne s’abaissent que pour mieux rebondir à la moindre étincelle, la situation intérieure grecque ne cesse de se tendre face à Bruxelles et vice-versa. La Commission européenne, Jean-Claude Junker, et le Président de l’Union, le Polonais Donald Tusk conviennent publiquement qu’Athènes n’a plus d’autre choix que de s’incliner en totalité. Le gouvernement grec présente et représente ses dispositions qui tombent dans le vide. Athènes renoncera-t-elle à tout ? Ou bien, les voyages en Russie, le 8 avril, puis à Pékin au cours de ce même mois, constituent-ils les prodromes d’un changement radical qui ébranlerait l’Union européenne, la zone euro et l’OTAN ? Si cela était, les BRICS, à la veille de se doter de leurs propres institutions financières, frapperaient en grand coup en attirant vers eux la nation mère de la démocratie et ils enclencheraient une riposte américaine dont les degrés sont encore mystérieux. Reste à savoir si le gouvernement Tsipras serait dans cette disposition révolutionnaire, si la Russie et la Chine seraient dans une optique aussi brutale : jusqu’à présent ces deux puissances ont veillé à ne pas aller trop loin, à garder un calme ? Le plus dangereux dans cette atmosphère n’est-il pas ce doute, cette supputation des uns vis-à-vis des uns et des autres ? Qu’aurait à gagner la Grèce à accepter le soutien financier des BRICS: une première nation d’Eur-Asie, une seconde Grèce du Pont ? Que gagnerait la Grèce à faire siens les diktats euro-germaniques ? Il y a là pour les dirigeants grecs actuels un choix éminemment politique. Ironie du sort, l’Union européenne, par son intransigeance et ses œillères leur ouvre en grand une option politique souveraine. Washington par l’entremise de diplomates, ne tait pas qu’une Grèce en accord avec la Russie poserait la question de son appartenance à l’OTAN. Question, les Etats-Unis recommenceraient-ils le coup d’Etat des colonels du printemps 1967 ?



Les différents acteurs communiquent, s’envoient des signaux multiples à double ou triple interprétation mais en se retenant le bras. Loin de gouverner une situation et un problème, les Européens, les Américains, les BRICS, la Grèce, se passent, à tour de rôle, la grenade dégoupillée.
Face à des Européens qui jouent la carte du désordre en Ukraine et en Grèce, Petit Père et Panda panoramique auraient un rôle à jouer celui du bon sens : cette vue est-elle trop logique pour eux ? Actuellement, rien ne transparaissant, nous nous réduisons tous à la supputation. Quand nous croyons la Grèce au centre des enjeux, c’est la Syrie ou l’Ukraine qui apparait et ainsi de suite….Ce saute-mouton cache les mines…très très personnelles. Où marchons-nous ? A l’évidence sur des œufs !


Jean Vinatier
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