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dimanche 27 septembre 2015

Catalogne : le chemin vers l’indépendance….jusqu’en Ecosse ?N°1417 9e année




Le vote populaire a tranché nettement en faveur de l’indépendance : les deux partis qui en sont le porte-drapeau, Junts pel Si et le CUP (situé à gauche) disposeront d’une confortable majorité au parlement catalan.
D’ici à 2017, la Catalogne ressortirait des limbes de l’antique Aragon avalée par la Castille. D’ici là deux obstacles majeurs se dresseront sur la route : l’Espagne, l’Union européenne qui affirmeront que les élections régionales ne pouvaient pas se transformer en un référendum. Difficile à soutenir tant la campagne en Catalogne s’est axée sur ce point précis de l’indépendance !
Un an plus tôt le 18 septembre, les Écossais refusaient de se séparer de l’Angleterre suite à une très intense et très violente campagne de Londres et de Bruxelles : aujourd’hui, le Premier ministre Cameron, n’a pas tenu ses promesses de décentralisation et escompte toujours compter les voix écossaises afin d’empêcher le Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne quand la leader indépendantiste écossaise remet, espère-t-elle, en chantier un second référendum d’ici à 2017 : le « OUI » Catalan risque bien de dynamiser les Highlands où leur parlement est en quasi-totalité indépendantiste.
Deux royaumes sont dans la tourmente : un au Nord, le second au Sud, au milieu une Union européenne empêtrée dans la crise ukrainienne, le cas grec prompt à rebondir et les migrants dont elle ne sait que faire, renonçant même à établir des quotas. Bruxelles est face au dilemme : officiellement encourager le déshabillage des États-nations lequel effectué établirait une Union européenne d’un nouveau genre mais officieusement l’émergence de régionalistes indépendantistes y est vu comme une menace à combattre.
En s’en tenant à la situation espagnole, dans un premier temps la volonté indépendantiste jouera, surement, en faveur du Partido Popular lors des élections législatives de décembre et nuira, sans doute, à Podemos qui n’eut pas de ligne claire vis-à-vis du scrutin du 27 septembre. Également que feront les Basques ? Ensuite, et si aucun camp ne veut céder, l’armée espagnole entrera, peut-être sur la scène comme cela fut envisagé pour la Grèce.
Où que l’on se tourne en Europe, c’est l’identité qui revient sur le devant de la scène….

Jean Vinatier
Seriatim2015

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