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lundi 21 novembre 2016

Fillon face à Hollande en 2017 ? N°4260 10e année



Le premier tour de la primaire à droite offre à François Fillon, sauf événement singulier, la presque certitude de l’emporter face à Alain Juppé dimanche prochain.
La forte mobilisation a joué pour les candidats les moins clivants et disposant déjà d’une aura nationale. Le choix opéré en faveur de François Fillon annonce une campagne présidentielle plus classique avec son affrontement traditionnel gauche/droite.
Pour François Hollande, faute de n’avoir pas son prédécesseur  pour adversaire mais son ancien Premier ministre, présente l’avantage du combat classique que l’actuel exécutif ne manquera pas d’engager et qui se résumerait par cette phrase : François Fillon accepterez-vous les voix du Front National pour l’emporter ? François Hollande, en dépit de sondages plus mauvais les uns que les autres, entrevoit la possibilité de former une union socialiste contre la droite. Son épine dans le pied s’appelle, Jean-Luc Mélenchon lequel escompte obtenir un bon dix pour cent des voix mais avec ce handicap de n’être pas (encore) le candidat soutenu par le PC et moins encore par les frondeurs de la rue de Solferino. Quant à Emmanuel Macron, chouchou des médias comme le fut en son temps JJSS (Jean-Jacques Servan-Schreiber), son chemin menant au Capitole va s’empierrer.
A droite, il est très vraisemblable qu’une candidature centriste s’installe (Bayrou ou Lagarde) ce qui ne généra pas François Fillon jusqu’au soir du premier tour puisqu’il lui faudra avoir d’abord, l’ensemble de l’électorat des « Les Républicains ».
Quant à Marine Le Pen, avoir pour adversaire François Fillon est une très mauvaise nouvelle : ce dernier lors des débats et autres discours à opter pour une politique normale avec la Russie, n’a pas diabolisé Donald Trump et, in fine, reconnu que l’islam était un problème et s’est montré plus ferme quant aux migrations. Autant de thèmes qui marchent sur les platebandes de la leader du parti frontiste. Au jour d’aujourd’hui, Marine Le Pen n’est plus aussi assurée de passer le premier tour. Son argument majeur serait de rappeler que François Fillon ayant été pendant cinq ans le Premier ministre de Nicolas Sarkozy, il en était l’héritier et le comptable.
François Fillon est un homme classique d’une classe politique moribonde qui se poursuivrait à travers lui sans que la rupture n’intervienne : n’est-il pas le gendre idéal confortablement installé dans son manoir de la Sarthe, département très conservateur ? Ne s’accorde-t-il pas avec un électorat français majoritairement plutôt âgé ? Mais le contexte extérieur pourrait lui imposer des choix ou des audaces si l’Union européenne continuait son affaissement sous la férule germanique et avec la mise en place des mesures économiques et politiques de Donald Trump fin janvier 2017.


Jean Vinatier
Seriatim 2016


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