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mardi 27 mai 2025

Artemisia la baroque par Pierre Curie N°5720 19e année

 Voir aussi le très beau film Artemisia avec Michel Serrault  en 1997

https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=10415.html

« Entre épreuves personnelles, contraintes d’atelier et conquête artistique, Artemisia Gentileschi est une figure singulière de peintre femme au XVIIᵉ siècle. À partir de son parcours, Pierre Curie éclaire les spécificités des trajectoires féminines parmi les artistes de l’Europe baroque. » « Dans quelles conditions peut-on exercer la peinture à titre professionnel lorsqu’on est une femme au XVIIe siècle ? En revenant sur les conditions de sa formation et de sa consécration comme artiste, de son vivant même, Pierre Curie, conservateur du musée Jacquemart-André, revient sur les raisons justifiant une nouvelle exposition Artemisia, treize ans après la dernière à Paris (musée Maillol, 2012). Au-delà de son destin tourmenté et du viol dont elle a été victime, Artemisia Gentileschi compte en effet parmi les principales artistes ayant contribué à la diffusion du caravagisme. Sa longue carrière explique aussi une production importante et d’une grande variété, représentative des types de commandes en vogue en Europe méridionale de la première moitié du XVIIe siècle, avec « un style très changeant en fonction des milieux dans lesquels elle a travaillé, en fonction des besoins et des demandes de sa clientèle, des courants de la mode ». 

La suite ci-dessous pour La Vie des idées et le musée Jacquemart André par Pierre Curie son directeur : 

Jean Vinatier 

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Les dernières décennies de la Palestine ottomane par Salma Hargal N°5719 19e année

 Salma Hargal est maîtresse de conférence à SciencesPo Lyon

« La Palestine est l’une des régions les plus étudiées de l’Empire ottoman, mais cette histoire est parfois occultée par les conflits ultérieurs, qui masquent les dynamiques diverses ayant nourri l’affirmation d’une identité locale palestinienne entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.

Le début du conflit israélo-palestinien est en général un récit bien connu, car pleinement ancré dans l’histoire de l’Europe. En 1917, le ministre des Affaires étrangères britanniques, Lord Balfour, énonce « l’établissement en Palestine d’un foyer national pour le peuple juif ». Cette déclaration est prononcée en pleine Première Guerre mondiale, à un moment où les Britanniques soutiennent également la révolte d’une partie des habitants des provinces arabes de l’Empire ottoman contre la souveraineté d’Istanbul. Pour ces derniers, et a fortiori les Palestiniens, la déclaration Balfour prévoit donc l’amputation illégale d’une partie des territoires arabes. Pour le mouvement sioniste qui agit depuis la fin du XIXe siècle afin d’établir un État juif en Palestine, la position britannique représente au contraire une reconnaissance ultime des droits historiques des juifs en Terre sainte.

Mais qu’est-ce que la Palestine en 1917 ? L’histoire de la Palestine est parmi les thèmes les plus étudiés de l’historiographie de l’Empire ottoman. Et bien qu’elle soit relativement peu abordée dans les débats publics sur le conflit israélo-palestinien, les perspectives divergentes sur les dernières décennies de cette province de l’Empire ottoman nourrissent autant les mythes fondateurs du sionisme que ceux du nationalisme palestinien.

Cet essai propose de revenir sur les acquis des travaux d’historiens spécialistes de l’Empire ottoman concernant l’identité territoriale palestinienne telle qu’elle se construit de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Il met en lumière le statut politique et administratif que la Palestine a acquis à la fin de la période ottomane, au moment où la lutte s’intensifie entre les Puissances chrétiennes pour l’influence en Terre sainte. Une attention particulière est portée à la façon dont les réformes centralisatrices menées par les Ottomans ont contribué au rebond économique et à l’essor démographique très important de la Palestine dans ces décennies. C’est dans ce contexte et dans ce jeu d’échelles entre l’impérial et l’international qu’on peut comprendre l’émergence d’un nouvel espace politique et les modalités complexes d’identification au local, façonnées par l’intensification des flux humains, le début de la démocratisation de l’éducation et la diffusion croissante de la culture écrite.

Le politique avec le religieux : les formes de la présence occidentale »

La suite ci-dessous :

https://laviedesidees.fr/Les-dernieres-decennies-de-la-Palestine-ottomane-6525

Salma Hargal :

 https://www.canal-u.tv/chaines/ehess/prix-de-these-islam-moyen-orient-et-mondes-musulmans-edition-2023/salma-hargal

 

Jean Vinatier

Seriatim2025

Les médiocres ont pris le pouvoir et conduisent le monde à sa perte par Alain Deneault N°5718 19e année

 « Alain DENEAULT est professeur de philosophie à l’Université de Moncton au Canada et directeur de programme au Collège international de philosophie à Paris. Il est l'auteur de « La médiocratie » et tout récemment « Faire Que ! L’engagement politique à l’ère de l’inouï » (Lux), mais également de plusieurs essais sur les multinationales et les souverainetés de complaisance. Dans cette interview par Olivier Berruyer, pour Élucid, Alain Deneault montre à quel point notre monde a basculé dans la médiocratie, un régime où les dérives politiques sont conduites par un extrême centre de plus en plus autoritaire. Cette philosophie mortifère a tout corrompu : le savoir, le langage, les liens collectifs, la créativité, et bientôt notre planète. Nous devons faire face à ce système, faire un pas de côté, et résister. » 

Jean Vinatier 

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lundi 26 mai 2025

La paix des Dames 1529 par Guillaume Frantzwa et Sylvie Le Clech N°5717 19e année

 « La Paix des Dames de 1529 est un moment singulier de l’histoire des relations internationales, où des femmes de haut rang, Louise de Savoie et Marguerite d’Autriche, respectivement mère et tante de deux souverains ennemis, François Ier et Charles Quint, ont servi d’intermédiaire pour rétablir la paix. Le cas de 1529 sert dès lors à élargir l’étude sur une thématique plus générale, « faire la paix » à la Renaissance, et à s’interroger sur la place des femmes dans la politique de l’époque. Le traité, remis dans son contexte plus vaste des Guerres d’Italie et de la rivalité entre la France et l’empire des Habsbourg, est étudié sous plusieurs angles : personnalités impliquées, conséquences géopolitiques, cérémonial et communication, réalité matérielle des documents et processus juridiques en cours d’affirmation dans les relations diplomatiques. Le cas de 1529 sert dès lors à élargir l’étude sur une thématique plus générale, « faire la paix » à la Renaissance. Le fait que les négociations aient été conduites par deux princesses amène à s’interroger sur la place des femmes dans la politique de l’époque, les mutations à l’œuvre dans le personnel administratif et politique au service des souverains, et sur la mémoire que les traités ont laissés derrière eux, tant dans l’imaginaire collectif que dans les ressources mobilisables par les praticiens de la diplomatie (archives royales, patrimoine familial des clans servant la couronne). Les différentes contributions rassemblées dans le volume permettent de répondre à une partie de ces questions, et mettent en lumière la professionnalisation progressive d’une nouvelle discipline à la charnière du Moyen Âge et de l’époque moderne. » 

Jean Vinatier 

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