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jeudi 17 juillet 2025

Baudrillard Derrida : Pourquoi la guerre ? N°5730 19e année

 Conférence de 2003 : Deux ans après le 11 septembre et au moment de la seconde guerre d’Irak 

Jean Vinatier 

Seriatim 2025

lundi 14 juillet 2025

«Ukraine, Russie, Europe : l’Occident en mode panique » par Jacques Baud N°5729 19e année

 "Au cœur de cette interview : 

• Guerre en Ukraine : erreurs, impasses et réalités du terrain 

• La menace russe est-elle exagérée ? 

• La France doit-elle craindre un affrontement direct ? 

• Analyse géopolitique et sortie de crise"

Jean Vinatier 

Seriatim 2025

Jeanne du Barry, la dernière maitresse royale par Emmanuel de Waresquiel N°5728 19e année

« Jeanne du Barry (1745-1793) est une énigme. On l’a enfermée dans une légende noire. On en a fait la dernière maîtresse, surgie des bas-fonds, d’un vieux roi jouisseur et décrié. Une honte et un scandale. Il faut aller aux sources pour s’apercevoir de la place capitale qu’elle a occupée à une époque de quasi-perfection des arts, en pleine crise de l’absolutisme monarchique, dans les dernières années du règne de Louis XV. On l’a réinventée pour mieux discréditer le roi, elle s’est réinventée pour oublier les incertitudes de sa naissance. Son existence tient tout à la fois du jeu de piste et de l’enquête policière. Avec elle, on corne les pages de certaines questions essentielles d’un siècle qui est aussi celui de la Révolution : l’identité et l’illégitimité, les sentiments et l’ambition, le libertinage et la morale, l’argent et le pouvoir, la place des enfants et l’invention de l’intimité, la puissance de la presse et la formation de l’opinion, la transparence et le secret, le rôle des femmes et la revanche des hommes. 

Historien, éditeur et auteur français, Emmanuel de Waresquiel est Ingénieur de recherche de l'École pratique des hautes études, il s’est spécialisé dans les périodes de la Révolution, de l’Empire et des monarchies constitutionnelles françaises. Il est l'auteur de nombreux ouvrages dont : Le Duc de Richelieu, 1766-1822, Perrin, 1990, Talleyrand : le prince immobile, Fayard, 2003, Les Cent-Jours : la tentation de l'impossible, mars-juillet 1815, Fayard, 2008, Talleyrand : dernières nouvelles du diable, éditions du CNRS, 2011, C'est la Révolution qui continue ! La Restauration, 1814-1830, Tallandier, 2015, Juger la reine. 14-15-16 octobre 1793, Tallandier, 2016, Voyage autour de mon enfance, Tallandier, 2022, Jeanne du Barry ou l'ambition au féminin, Tallandier, 2023. » 

Jean Vinatier 

Seriatim 2025

Industriels et banquiers sous l'occupation par Annie Lacroix-Riz N°5727 19e année

 

Jean Vinatier 

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dimanche 6 juillet 2025

Qu’avons-nous fait pour en arriver là ? Avec Bruno Dupré N°5726 19e année

 

« Bruno Dupré, diplomate européen, il s’exprime ici à titre personnel. Bruno Dupré est détaché par la France au service diplomatique de l’UE, le SEAE. Il y occupe la fonction de conseiller politique. Interview organisée et conduite par Pierre Verluise, docteur en Géopolitique, fondateur du Diploweb, il produit Planisphère sur Radio Notre Dame et RCF depuis septembre 2024. Cette émission a été diffusée en direct le 2 juillet 2025. Synthèse par Émilie Bourgoin, étudiante en quatrième année au BBA de l’EDHEC et alternante au sein de la cellule sûreté d’un grand groupe. Elle a la charge du suivi hebdomadaire de l’actualité des livres, revues et conférences géopolitiques comme de la rédaction des synthèses des épisodes de l’émission Planisphère pour Diploweb. »

 « Qui n’a pas été pris ces derniers temps par un certain vertige devant le désordre croissant d’un monde semble-t-il devenu fou ? Qui n’a pas été tenté de faire un pas de côté, pour se préserver ? Alors il est temps de se poser la question : Qu’avons-nous fait pour en arriver là ? Et comment rebondir ? Pour y réfléchir ensemble, nous avons le plaisir de recevoir Bruno Dupré. » 

Jean Vinatier 

Seriatim2025

Ukraine-Russie ce que les médias ne vous disent pas par Eric Hoesli N°5725 19e année

 Un entretien très remarquable par l’ancien patron du journal suisse Le Temps

 « Eric Hoesli est un journaliste suisse. Il a notamment été rédacteur en chef de l’Hebdo en 1996 avant de devenir le fondateur du quotidien Le Temps en 1997, puis son premier rédacteur en chef et directeur, poste qu’il a occupé jusqu’en 2005. De 2005 à 2014, il a été Directeur éditorial du groupe Edipresse puis de Tamedia et responsable des journaux romands. Il a aussi siégé au Conseil d’administration de l’agence télégraphique suisse (ats). Depuis son enfance, Eric Hoesli est captivé par le monde russe. En 2006 il a publié un livre consacré à l’histoire de la conquête russe du Caucase. Un second ouvrage, relatant l’avancée russe à travers la Sibérie et le Grand Nord est paru en mars 2018 (« L’Épopée sibérienne », Syrtes/Paulsen, Paris, 2018). »

  Jean Vinatier 

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mardi 24 juin 2025

Le multilatéralisme sans les États-Unis par Tim Heinkelmann-Wild N°5724 19e année

Le chapeau de l’entretien laisse pantois…

L’auteur :

Tim Heinkelmann-Wild est chercheur post-doctoral et maître de conférences en à l’Université Ludwig Maximilians de Munich et Visiting Scholar à l’Université de Cambridge. Sa thèse de doctorat intitulée After Exit : Alternative Leadership and Institutional Resilience after Hegemonic Withdrawal a reçu la mention « summa cum laude » à la LMU de Munich et le John McCain Dissertation Award de la Conférence sur la sécurité de Munich en 2025. Il est également coauteur de l’ouvrage European Blame Games : Where does the Buck stop ?, publié chez Oxford University Press en 2024, avec Berthold Rittberger, Bernhard Zangl et Lisa Kriegmair. Il est membre du German Council on Foreign Relations (DGAP).

« En désignant les organisations internationales comme boucs émissaires, les attaques trumpistes sapent le multilatéralisme et l’ordre libéral issu de 1945. Ce désengagement américain relance le débat sur un possible leadership alternatif porté par l’UE.

La Vie des Idées  : Les États-Unis ont toujours eu une relation ambivalente avec le multilatéralisme, se retirant par le passé d’un certain nombre d’organisations internationales pour en contester les dysfonctionnements (OIT, UNESCO, ONUDI, etc.) avant de les réintégrer. Sommes-nous en présence d’une continuité ou d’une rupture à cet égard ?

Tim Heinkelmann-Wild : Il s’agit en tout cas d’une tendance générale de la politique étrangère américaine. Une évaluation systématique du (dés)engagement des États-Unis dans les institutions internationales montre qu’ils ont fréquemment remis en cause leur soutien aux organisations et accords internationaux par le passé, et ce même avant Trump. Les États-Unis ont ainsi quitté l’Organisation internationale du travail (OIT) sous Jimmy Carter, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) sous Ronald Reagan, et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) sous Bill Clinton. En outre, George W. Bush a refusé de ratifier le protocole de Kyoto et le statut de Rome qui instaurait la Cour pénale internationale (CPI).

Cette tendance s’explique par le pouvoir prééminent des États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui les rend plus libres de poursuivre leur politique étrangère au sein des institutions multilatérales, et de choisir de le faire en se coordonnant ou non avec d’autres États. A l’inverse, plus les États sont faibles, moins ils peuvent se permettre d’agir ainsi et doivent donc se regrouper et se coordonner pour faire la différence sur la scène internationale.

Les variations de l’engagement des États-Unis dans les institutions internationales sont alors déterminées par différents facteurs, parmi lesquels on trouve notamment un certain scepticisme national à l’égard de la coopération internationale, une dénonciation du caractère intrusif des institutions internationales et l’ascension de puissances rivales. À l’heure actuelle, ces trois facteurs vont dans le sens d’un désengagement des États-Unis. Premièrement, les institutions internationales n’ont jamais été aussi nombreuses et ont des possibilités d’interférer dans le jeu politique, ce qui limite la marge de manœuvre même des États-Unis et transforme alors les organisations internationales en cibles de contestation. Deuxièmement, la polarisation politique intérieure aux États-Unis se répercute voire s’accentue également en matière de politique internationale, ce qui rend les décisions de politique étrangère plus difficiles à prendre au Congrès. Enfin, les États-Unis sont en déclin par rapport à l’ascension de puissances comme la Chine, et sont confrontés à des blocs de plus en plus influents d’États révisionnistes et illibéraux, tels que la Russie.

Il est frappant de constater que Joe Biden a lui aussi été soumis à ces forces internes et externes et qu’il n’a pu que partiellement tenir la promesse du « America is back » (« l’Amérique est de retour »). Sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis ont en effet reconduit leur soutien à certaines institutions multilatérales. Cela a été le cas de l’Accord de Paris, de l’UNESCO, du Conseil des droits de l’homme des Nations unies et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Néanmoins, Biden n’est jamais revenu sur d’autres engagement comme l’accord sur le nucléaire iranien, l’accord de partenariat transpacifique (Transpacific Partnership Agreement ou TPP) ou le traité Ciel Ouvert (Open Skies Treaty). Les manques en matière de financement de la lutte contre le changement climatique n’ont pas non plus été complètement comblés durant la période Biden, qui a également vu émerger de nouvelles politiques protectionnistes contraires aux règles du libre-échange mises en place par l’Organisation mondiale du commerce (OMC), telles que la loi sur la réduction de l’inflation (Inflation Reduction Act). Au lieu de s’engager ou même de créer de nouvelles institutions multilatérales, les États-Unis de Biden ont préféré conduire leur politique étrangère par le biais de clubs minilatéraux sélectifs qui leur permettaient de choisir leurs partenaires.

Toutefois, si la politique de Trump s’inscrit dans des tendances plus profondes, elle n’en est pas moins spécifique, et ce à plusieurs égards. En termes de retrait et de désengagement des institutions internationales, Trump 1.0 a atteint l’un des scores les plus élevés depuis 1945. Trump 2.0 pourrait battre son propre record puisqu’il a déjà ordonné un réexamen complet des contributions et de la participation des États-Unis à toutes les organisations et à tous les traités internationaux [1]. Mais c’est surtout par la nature de ses attaques que Trump se distingue. Alors que les autres présidents américains cherchaient généralement à maintenir - au moins dans leur rhétorique - leur engagement envers l’ordre international libéral d’après-guerre que les États-Unis ont contribué à créer, Trump rejette ouvertement le libéralisme politique et économique ainsi que les procédures multilatérales et inclusives qui sous-tendent cet ordre.

La Vie des Idées  : Pourquoi les organisations internationales sont-elles des cibles faciles pour les gouvernements ? Pourriez-vous développer les différentes stratégies de mise en accusation (« blaming strategies ») que vous identifiez dans votre travail ? En quoi la stratégie de Trump est-elle spécifique ? »

La suite ci-dessous :

https://laviedesidees.fr/Le-multilateralisme-sans-les-Etats-Unis

Jean Vinatier

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Emmanuel Todd : "Les USA et Israël plus dangereux que l'Iran". N°5723 19e année

« Dans ce 5e épisode de la série Le Monde selon Todd, l’historien et anthropologue Emmanuel Todd revient sur les tensions entre Israël, l’Iran et les États-Unis qui virent à la guerre. 

Grâce à son approche fondée sur la longue durée, il dévoile les ressorts profonds de la guerre en cours : effondrement du modèle américain, impasse stratégique israélienne, malentendus sur l’Iran chiite et la société iranienne, délitement du discours occidental, et risques de prolifération nucléaire. 

 Israël est le proxy au Proche-Orient d'une Amérique Impériale en voie de délitement. 

L'Iran, alors que nous publions, attaque la base américaine au Qatar : Al Udeid est la plus grande base militaire américaine dans la région et abrite le quartier général de l'US Air Force. L'engrenage d'une nouvelle "guerre éternelle" s'installe. 

Derrière le chaos actuel, Todd explore les structures anthropologiques, les récits fondateurs et les logiques de guerre. Une émission grave et essentielle, en pleine actualité, dédiée à la mémoire de son ami Philippe Cohen. 

Vous êtes invité à consulter le nouveau blog officiel d’Emmanuel Todd : 

https://emmanueltodd.substack.com »

Jean Vinatier 

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dimanche 22 juin 2025

Aux origines de la guerre et de la paix dans l’espèce humaine Hugo Meijer - Jean-Jacques Hublin N°5722 19e année

« Conférence du 6 juin 2025 Intervenant : Hugo Meijer, chargé de recherche CNRS au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris 

 Notre espèce, Homo sapiens, présente un paradoxe remarquable : nous sommes la seule espèce capable à la fois de conflits létaux et de coopération pacifique étendue entre groupes. Alors que certaines espèces se livrent à des conflits intergroupes (comme, par exemple, les chimpanzés, les loups et les fourmis), d’autres font preuve d’une coopération intergroupe limitée (comme les bonobos et les dauphins), mais aucune autre espèce ne combine ces deux comportements à une telle échelle et avec une telle complexité. En intégrant des données issues d’un large éventail de disciplines (biologie, primatologie, anthropologie, archéologie, génétique, neurosciences, criminologie, psychologie sociale, linguistique, démographie et climatologie), l’ouvrage présenté par Hugo Meijer – Janus-faced: The Origins of War and Peace in the Human Species – analyse les facteurs biologiques, culturels et environnementaux qui permettent de saisir quand et pourquoi cette dualité, qui nous distingue au sein du règne animal, a émergé au cours de la lignée humaine. 

Chaire Paléoanthropologie Professeur : Jean-Jacques Hublin » 

Jean Vinatier 

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Guerres du capital : Ils sacrifient les peuples à l’autel de leurs profits avec Annie Lacroix-Riz N°5721 19e année

 Annie Lacroix-Riz Professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université Paris 7. Ancienne élève de l'École normale supérieure, agrégée d'histoire. Auteur de nombreux ouvrages dont le dernier “Le choix de la défaite - 3e édition : Les élites françaises dans les années 1930” (Dunod), et dernièrement “Industriels et banquiers français sous l'Occupation” (Dunod) 

Jean Vinatier 

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