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lundi 12 décembre 2011

Climat intérieur N°1079 5e année

A droite comme à gauche tout s’ébranle ! Les partis francs-tireurs, Parti de gauche, Front national et les Verts s’étirent tout le long des grands partis institutionnels de la Ve République.
A droite, on pensait le candidat-président réussir à demeurer le seul de son camp jusqu’à ce que surgissent François Bayrou puis Dominique de Villepin. Certains diront que ces deux hommes auraient en fait le soutien tacite de l’Elysée en raison de la trop forte popularité de Marine Le Pen et qu’ils pourraient servir à l’affaiblir lors du premier tour de la présidentielle. François Bayrou a bondi dans les sondages, juste après son passage réussi sur France 2 et cette ascension brutale ne manque pas d’interroger sur l’impartialité des sondages quand d’autres analystes suggèrent que le candidat du Modem escompterait une place de Premier ministre de …Nicolas Sarkozy. Le cas Dominique de Villepin est plus compliqué : soit il joue le rôle de capteur de voix de la droite traditionnelle outrée par l’actuel Président et le problème des 500 signatures ne se posera pas, soit il estime ne pas avoir reçu de Nicolas Sarkozy les promesses d’une nouvelle aube, soit, enfin, ayant un coup de sang, il part au galop sur le champ de bataille. Ce soir, les commentateurs insistent sur le fait qu’étant cité dans une affaire d’escroquerie concernant un ancien dirigeant de « Relais & Châteaux », il supposerait un lâchage élyséen.
Le Front national fait tout son miel sur ces nouvelles et voit s’ouvrir un boulevard : Marine Le Pen assume un service minimum dans sa critique laissant aux « Français invisibles » le soin de faire la part des choses….
A gauche, spectacle d’un autre genre. Si le maire de Lyon, Gérard Collomb illumine sa ville en faisant fi des économies d’énergie, les deux fédérations socialistes les plus puissantes, Nord-Pas de Calais ( Jean-Pierre Kucheida, « roi de Liévin ») et  PACA (frères Guérini Marseille) sont d’un autre éclairage celui de la corruption, une corruption qui s’ajoute aux affaires de mœurs de Dominique Strauss-Kahn (Carlton de Lille) et indirectement à la chute du commissaire Michel Neyret à Lyon. Dans cette atmosphère déjà lourde, les disputes entre Jack Lang et Arnaud Montebourg, Malek Boutie et Julien Dray  s’échangeant tous des noms d’oiseau sans oublier le parachutage culotté de Ségolène Royal à La Rochelle, ravivent toutes les détestations.
Parti de gauche s’en prend régulièrement au parti socialiste et les Verts à la fois réunis et divisés semblent être entre les mains de deux boulistes quelque peu roués, Cohn-Bendit et Placé. Quant à Jean-Pierre Chevènement, il chemine sans que sa voix ne porte bien qu’il ne dise rien que de très sensé.
De ce panier de crabes, Nicolas Sarkozy et François Hollande sont les anses : le premier ne cesse pas de se montrer, de bouger, de lancer l’UMP à l’assaut du leader socialiste à tout bout de champ au risque de lasser et d’affaiblir ses propres armes. Le choix retenu par François Hollande de ne dire que peu ou le moins possible jusqu’au début officiel de la campagne présidentiel est sage : au vu des événements et des incertitudes sur fond d’une colère populaire, son intérêt est d’apparaître comme un homme calme, pondéré à l’exact opposé d’un Nicolas Sarkozy censé s’être présidentialisé quoique son comportement le démente : ainsi son annonce de la mort du policier de Vitrolles. Est-ce là un Président de la République ? Pourquoi, alors, n‘a-t-il pas agi de même lors du décès au combat du 76e soldat français ? On ne peut à la fois vouloir symboliser une union franco-allemande sur fond, selon lui, « d’une autre Europe  [.] en train de naître» et tenir la rubrique nécrologique.
Semaine après semaine, le climat intérieur évolue mal. Dans Le Monde, il était écrit assez justement que la « fracture sociale » de 1995 était devenue « la dislocation sociale » en 2011. La classe politique, l’UMP et le PS, principalement, mesurent-ils à leur juste valeur de degré d’ébullition ? Ils l’entrevoient mais n’y croient pas. Laissons le dernier mot revisité à Sieyès :
1° Qu'est-ce que le peuple ? Tout.
2° Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l’ordre politique ? Rien.
3° Que demande-t-il ? À y devenir quelque chose.
 Jean Vinatier
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