Le parti démocrate a-t-il réellement cédé aux pressions de sa base
électorale pour décider via Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants,
à lancer une procédure d’impeachment contre Donald Trump ?
En 1998-1999, on se souvient que les républicains essayèrent, sans
succès, l’impeachment contre un Bill Clinton, démocrate, empêtré dans une histoire
salace avec Monica Lewinski. Vingt-ans plus tard, alors que la vie politique
américaine est toujours sous le coup du surgissement de Donald Trump, le choix
opéré par les démocrates est bien plus risqué que du temps des républicains.
Cet impeachment se justifierait par la pression qu’aurait exercée le Président
Trump sur son homologue ukrainien pour connaître l’exacte corruption du fils de
Joe Biden du temps où les Etats-Unis appuyaient les révolutions « orange »
en bordure de la Russie et dont l’épilogue a été maïdan à Kiev. Depuis 2014, l’Ukraine
s’est plus encore écartée de la moralité, jamais vit-on dans ce pays autant d’abus
et de prévarication en sus d’une guerre dans le Donbass qui ne choqua pas notre
petite presse avec entre temps un retour de la Crimée dans le giron russe qui
horrifia les belles âmes parisiennes. L’Ukraine est passée d’un roi du chocolat
(Porochenko) à un comédien (Zelensly), s’il n’y avait pas eu un si grand nombre
de victimes, on rirait de cette république « Offenbach ».
Le parti démocrate est déboussolé par les succès économiques de Donald
Trump, inquiet des procédures qui pourraient être lancées par la Maison Blanche
contre les têtes pensantes de l’ère Obama qui impliquent également des
républicains. Ce parti est aussi de plus en plus lié aux thuriféraires du
communautarisme de toute nature et pour l’heure incapable de se découvrir un
opposant redoutable contre le successeur de Barack Obama, au point de laisser
sur le devant de leur scène le terne et balbutiant Joe Biden. Doit-on en
conclure que l’origine de cet « impeachment »
serait la crainte publique d’une amoralité financière du fils aîné de Jo Biden ?
Etrange rampe de lancement de l’impeachment
qui devrait sanctionner un Chef de l’Etat coupable de faire cesser la
prospérité douteuse d’une famille !
Quelle que soit l’issue « impeachment », se confirme,
cependant, la formidable ébullition américaine depuis l’élection de 2016. Le
lancement par l’armée et la NSA sur orbite
présidentiel d’un homme jamais élu (seul point commun avec Emmanuel Macron) qui
brisa d’abord ses concurrents républicains avant de clouer sur place une Hillary
Clinton louée en Europe et plus particulièrement en France.
Jusqu’à présent le mandat de Donald Trump est bien perçu par une
majorité de la population, beaucoup moins par les élites dont les têtes de
gondole sont les GAFA. Mais tout reste très fragile. Néanmoins, on notera que
le monde anglo-américain avec l’élection de Donald Trump et le référendum
pro-Brexit a sifflé une fin de partie laquelle est très difficile à terminer
comme nous le voyons au Royaume-Uni où la Reine elle-même est désavouée par une
cour de justice se prétendant suprême. L’impeachment se situe dans la
prolongation des actions que tentent sans discontinuer au nom de grands principes
moraux et démocratiques une classe politique américaine, démocrate et des républicains
et travers elle les avocats anglo-américains du mondialisme libertarien.
Jean Vinatier
Seriatim 2019
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