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dimanche 10 avril 2022

Iran : Que nous disent les négociations nucléaires menées par Ebrahim Raïssi ? N°5845 16e année

 « Wendy Ramadan-Alban, doctorante en sciences politiques, a effectué son doctorat en sciences politiques à l’Université de Namur (Belgique) et à l’EHESS. Elle a étudié le persan à l’INALCO ainsi qu’à l’Institut Dehkhodâ basé à Téhéran (Iran), où elle a obtenu en 2012 un certificat de niveau avancé dans le cadre d’un séjour estudiantin annuel. Sa thèse porte sur la grande stratégie de la République islamique d’Iran à travers l’étude du cas des négociations sur le programme nucléaire iranien (2003-2015). Soutenance prévue courant 2022. »

« L’administration Raïssi confirme une tendance esquissée depuis 2007, selon laquelle le courant de droite représenté par les principistes se définit de moins en moins à travers un agenda contestataire vis-à-vis de l’Occident. L’auteure perçoit en Iran un recentrage général sur l’objectif de sécurité économique.

L’ADMINISTRATION d’Ebrahim Raïssi, Président de la République islamique d’Iran depuis le 3 août 2021, qualifiée d’ultra-conservatrice par les médias occidentaux, a succédé à celle de celui qui était présenté comme un modéré, Hassan Rohani (2013-2021). Ce changement de ligne politique a interrogé les observateurs internationaux sur l’impact de cette succession dans le processus des négociations relatifs à la restauration de l’Accord multilatéral de Vienne sur le nucléaire iranien (Joint Comprehensive Plan of Action), dits les « Vienna Talks ».

Dans les années 2000, la droite iranienne représentée par le courant « principiste », à l’inverse du centre (le « Parti de la modération et du développement ») et de la gauche (les « réformistes »), a continué de s’opposer à l’idée d’un deal avec les États-Unis. Plus largement, l’Occident (Gharb) continuait d’être perçu comme une entité culturelle « hégémonique » et « indigne de confiance ». Par exemple, l’actuel président Raïssi, ainsi que l’adjoint pour les affaires politiques au ministre des Affaires étrangères, Ali Baqeri Kani, se sont opposés à l’Accord de Vienne conclu sous l’administration Rohani d’affiliation centriste. Pourtant, après une période de suspens, Raïssi a bien repris le cours des négociations le 29 novembre 2021, initiant le 7ème round des Vienna Talks, avec le même Ali Baqeri Kani, devenu négociateur en chef.

En Iran, la posture contestataire vis-à-vis de l’ordre global demeure l’une des caractéristiques centrales de l’identité du régime, islamique et révolutionnaire. Elle a été portée depuis le milieu des années 1990 par le courant de droite. Dans ce contexte, que traduit la tenue de négociations pour la restauration de l’Accord de Vienne par l’administration Raïssi ? Considérons successivement Pourquoi les « Vienna Talks » ? (I) ; Les négociations reprennent dans un climat de droitisation de la politique iranienne (II) ; Le repositionnement progressif de la droite iranienne sur les négociations avec l’Occident (III). »

La suite ci-dessous :

https://www.diploweb.com/Iran-Que-nous-disent-les-negociations-nucleaires-menees-par-Ebrahim-Raissi.html

 

 

Jean Vinatier

Seriatim 2022

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