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vendredi 19 février 2010

Niger : entre putsch et uranium -N°638- 3e année

Le putsch mené par 3 colonels contre le Président Mamadou Tandja au pouvoir depuis 1999 ne surprend pas dans un pays à la recherche de la stabilité politique depuis son indépendance en 1960. Détail, les soldats nigériens ont un armement de plus en plus chinois et sont entraînés par les Américains !
Si l’on ajoute à ce fait, d’abord, les intenses rivalités internationales (France, Chine, Inde, Corée, USA) autour des richesses pétrolifères et de l’uranium nigérian
« Les besoins accrus en combustible nucléaire, ainsi que la perspective de l’épuisement de ses ressources dites « secondaires » (notamment l’uranium militaire reconverti), relancent l’exploration et l’extraction minière de l’uranium naturel. »¹ ; ensuite la rébellion des touaregs, peuple qui occupe presque la moitié du pays (voir carte dans les sources) et qui revendiquent une part accrue des revenus de leur sous-sol, vous aurez un cocktail détonant digne d’un James Bond.
Lors de sa dernière tournée africaine, les 26 et 27 mars 2009, Nicolas Sarkozy s’était arrêté à Niamey pour rappeler au Président Mamadou Tandja, toute la place qu’Areva devait conserver dans la production et l’exportation de l’uranium à Imouraren et Arlit. Un an plus tard, le Président est chassé du pouvoir. En 1974, une délégation conduite par Yves Guéna n’avait pu s’entendre avec le Président d’alors Diori Hamani sur le même sujet…quelques jours plus tard, il était renversé.
La France sait bien toute l’importance de l’ensemble saharien et ne se remet pas de son échec en 1960 de fonder un Etat, l’Organisation Commune des Régions Sahariennes (OCRS) qui aurait compris le nord Niger, le nord Mali et le sud Algérien ; au lieu de quoi, ce fut le Niger qui naquit.
L’homme politique nigérien Ibrahim Loutou, décédé en février 2009, avait répondu, lors de son passage à Paris en octobre 2007, aux questions des journalistes au CAPE et accordé une interview à
Solidarité & Progrès, reprise ensuite sur le site belge, Contreinfo.org et dont je vous propose la lecture. Son contenu retient l’attention.

« Ibrahim Loutou : « nous allons conquérir l’indépendance économique » -

Nouvelle Solidarité : Vous étiez présent à la conférence de presse donnée à Paris, le 1er octobre dernier, par deux ministres nigériens - le ministre de la Communication, M. Mohamed Ben Omar, et celui de la Culture, M. Oumarou Hadary - qui avaient fait le déplacement pour évoquer la nouvelle conception du Niger sur l’utilisation de ses matières premières, ainsi que le cas de Moussa Kaka, le journaliste de RFI arrêté par le gouvernement et soupçonné de collaboration avec les rebelles Touaregs actifs dans le nord de votre pays. Au cours de cette conférence de presse, vous êtes intervenu pour rappeler les points forts de l’histoire de la bataille menée par le Niger pour assumer sa souveraineté sur les vastes richesses minières du pays, et notamment sur l’uranium. Cette bataille l’a opposé directement à la France qui exerce un monopole sur l’exploitation de cette ressource depuis les années 60. Où en êtes-vous aujourd’hui ?

Ibrahim Loutou : Merci, je ne pense pas qu’on puisse parler de la fin de la lutte pour maîtriser nos ressources naturelles, il y a encore beaucoup à faire. Mais le récent accord entre le Président de la République du Niger et Areva a cassé une situation qui était là et marque le début du processus qui va nous amener à mieux contrôler nos matières premières. Malheureusement, à la date d’aujourd’hui, aucun pays africain n’est entièrement maître de ses matières premières. Chaque fois qu’ils ont voulu devenir maîtres de leurs ressources, des moyens ont été mis en œuvre par les puissances économiques et par les sociétés de ces Etats pour les mettre au pas, au besoin par la force. Les cas sont, malheureusement, très nombreux.

NS : Pouvez-vous évoquer pour nos lecteurs les termes et la portée de l’accord que le Niger vient de signer avec Areva ?

IL : L’accord a permis de revaloriser le prix de l’uranium qu’Areva enlève dans le quota du Niger, comme je l’expliquerai en détail plus loin. Jusqu’à présent, les accords signés entre les deux parties étaient des accords sur 3 ou 4 ans, au cours desquels le prix restait fixé à 21 000 francs CFA le kilo, c’est-à-dire une trentaine d’euro le kilo. Mais sur le marché spot le prix évolue ; il va et vient, descend et remonte, et à la date d’aujourd’hui, il est à plus de 150 euros. Donc, à la demande du Niger, il y a eu une correction qui nous a permis de doubler le prix. Au lieu de 21 000 francs CFA on en a obtenu 40 000, et ce, avec un effet rétroactif jusqu’au 1er janvier 2007, alors que l’accord a été fait en juillet 2007. Cela fait déjà une importante somme d’argent versée au Niger, qui sera très utile pour le développement d’un pays dont on connaît la situation. Partout on dit que nous sommes les derniers de la planète du point de vue du PNB. En plus, ces accords sont valables uniquement jusqu’en décembre, date à laquelle ils doivent être renouvelés. Je crois que notre pays s’assurera que les négociations seront conduites de façon à ce que chacun y trouve son compte. Une entreprise n’exploite pas ces produits pour nos beaux yeux, elle veut avoir des revenus et c’est légitime, mais il faut aussi que ceux qui sont là trouvent leur avantage. Une fois épuisée, une mine d’uranium est un trou qu’on va laisser. Comment expliquer à nos petits-enfants qu’il n’y a eu aucun développement autour. Ils vont nous dire que nous avons été bêtes, que nous avons laissé enlever l’uranium sans construire le pays avec cela. Nous attendons donc janvier 2008 pour renégocier l’accord et tout faire pour que notre pays puisse bénéficier davantage. Vous imaginez bien que si Areva a consenti à donner 40 000 francs CFA, c’est que les prix du marché sont beaucoup, beaucoup plus élevés.

NS : On a l’impression que la compétition à laquelle se livrent les puissances internationales sur les marchés des matières premières vous donne à vous, pays exportateurs, une liberté plus grande pour imposer de meilleures conditions.

IL : Oui, jusqu’à maintenant, pour l’exploitation des matières premières, il y avait des chasses gardées que les puissances respectaient entre elles, des territoires qu’on s’accordait mutuellement. Mais depuis peu, tout cela est cassé par l’avènement de la Chine sur la scène mondiale. La Chine vient chercher ses matières premières avec ses gros sabots, brisant tous les équilibres que les Occidentaux avaient créé pour se partager les richesses du monde. Et ceci nous donne un peu plus de souplesse pour trouver des partenaires. Même entre Occidentaux, le modus vivendi d’avant a été dépassé : les Américains et les Canadiens viennent eux aussi chercher les matières premières là où la France avait auparavant l’exclusivité.

NS : Pouvez-vous nous donner un sens de comment l’Afrique est divisée du point de vue des chasses gardées des uns et des autres ?

IL : Chacun agissait dans les pays qu’il avait colonisés, la France en Afrique occidentale française, dans les 8 pays de l’AOF et l’ancienne Afrique équatoriale française. Elle agit aussi un peu en Afrique du Nord, bien que là, elle ne peut pas être aussi puissante qu’elle l’est en Afrique de l’Ouest, étant donné que les Etats-Unis entendent faire le Grand Maghreb ou le Grand Moyen- Orient. Les chasses gardées des Anglais sont des pays comme le Nigeria, ceux de l’Afrique de l’Est, l’Ouganda et le Kenya. Les Américains ont, quant à eux, une autre méthode. Ils choisissent des intérêts précis et s’y mettent lourdement, quelle que soit l’ancienne appartenance de ce pays. Quand à la Chine, elle est partout.

NS : La Chine offre-t-elle de meilleures conditions aux pays africains que les anciennes puissances coloniales ?

IL : Il n’est pas question de meilleures conditions, un capitalisme est un capitalisme. Mais c’est nouveau, ça nous change, ça nous donne la possibilité de choisir.

NS : Ils sont peut-être plus orientés vers les projets physiques ?

IL : Ils ont toujours construit des projets. A Abuja, ils ont construit un stade, au Niger, un Palais des congrès. Mais maintenant, ils s’impliquent dans l’industrie et le commerce, et plus généralement, les secteurs économiques. On ne cherche plus seulement à se faire reconnaître par rapport à Taiwan, pour repousser les nationalistes.

NS : La Chine vous donne donc une plus grande liberté de manœuvre…

IL : Plus de choix surtout. Au début de l’exploitation d’uranium au Niger, dans les années 60, on avait un accord presque d’exclusivité avec la France, l’Espagne et le Japon, mais surtout la France. On nous avait expliqué que l’uranium est un produit stratégique et que la quantité exploitée doit rester secrète. Avec la compagnie qui s’appelait SOMAIR, la France enlevait l’uranium confidentiellement. Nous ne connaissions pas la quantité qui était exploitée, ni le prix, et à la fin de l’année, on nous donnait une somme forfaitaire d’un milliard de francs CFA, qui allait dans le Fonds national d’investissement. En 1974, le président Driori Hamani a tenté de changer cela, mais cela ne lui a pas porté bonheur. Il a été renversé avant d’avoir réussi. Un officier du nouveau gouvernement, qui était ministre des Mines et vice-président du Conseil militaire suprême, a tenté lui aussi de faire valoir que l’uranium était pour nous un produit marchand comme un autre. Il n’est pas radioactif quand nous le vendons. Ce sont des cailloux que nous vendons. C’est après, quand les Européens le traitent, qu’il devient dangereux. &ccdil;a ne lui a pas porté bonheur non plus. Celui qui a repris le flambeau de cette bataille a disparu très vite de la circulation et a même été assassiné. Après, il y a quand même eu une évolution. On n’enlevait plus sans nous dire combien et à quel prix. Une nouvelle politique a été mise au point avec un consortium, pour les actionnaires de la nouvelle société, la COMINAK. Plutôt que de faire comme une compagnie commerciale habituelle, où les dividendes sont partagés entre actionnaires à la fin de l’année, en fonction des bénéfices, le système consistait à enlever l’uranium. A la fin de l’année, chaque actionnaire enlevait une quantité spécifique correspondant au montant de sa participation. Mais le Niger n’avait pas le droit de vendre sa partie. Vous savez que même Bush nous a taxé d’Etat voyou, nous accusant d’avoir vendu du « yellow cake » à Saddam Hussein, ce qui était faux. Nous n’avions pas le droit de vendre notre uranium et c’était la France qui enlevait et commercialisait la part d’uranium correspondant à notre capital. C’est cette quantité - la part du Niger que la France enlève - dont le prix vient d’être revalorisé. Mieux, le Niger a demandé et obtenu de pouvoir vendre une partie de son uranium. Que la France enlève sa part, c’est normal, mais nous devons pouvoir vendre notre part au plus offrant et ça, nous l’avons obtenu et nous pensons que les choses iront mieux.

NS : En 1974, le président Driori Hamani avait essayé de connaître la quantité d’uranium enlevé et à quel prix, et vous avez rapporté que Paris avait immédiatement envoyé au Niger une délégation pour s’occuper de cela…

IL : On avait, en effet, commencé des négociations avec une délégation française conduite par M. Yves Guéna, mais celles-ci n’ont pas abouti. Yves Guéna était reparti en France disant qu’il reviendrait le 16 avril, et le 15 avril, dans la nuit, le président Driori Hamani était renversé par un coup d’Etat. Je ne fais pas de rapprochement, ce sont les faits, c’est l’histoire.

NS : Après, vous avez parlé d’une nouvelle tentative par le vice-président du Conseil militaire suprême.

IL : Cette fois c’est lui qui est venu négocier en France pour que le Niger puisse connaître la quantité qui était enlevée et son prix de vente, et pour savoir si une partie supplémentaire de la vente de l’uranium à son prix réel devait revenir au Niger, au-delà de ce qui avait été accordé au Fonds national d’investissement. On n’a pas été compris, malheureusement. A cette époque, la France avait proposé de doubler la somme d’argent donnée : 2 milliards au lieu d’un. Le commandant n’a pas voulu accepter et la délégation est repartie au Niger. Mais par la suite, il a eu des problèmes politiques. Il a été mis à l’écart, emprisonné et assassiné. C’était en 1975.

NS : Après, vous avez tenté d’obtenir une minorité de blocage de 33 %.

IL : Au moment de la création de la COMINAK, en effet, nous avons demandé à avoir une participation d’au moins 30 % de cette compagnie, et la COGEMA de l’époque nous avait fait savoir quel montant cette quantité d’actions faisait en francs CFA. Nous n’avions pas, évidemment, une telle quantité d’argent, mais nous avions demandé à obtenir cette participation en tant qu’apporteurs de la matière première. En concession nous avons reçu les 16 % que nous contrôlons actuellement à la COMINAK, mais sans obtenir le droit de vendre notre part.

NS : Pouvez-vous nous parler maintenant du journaliste de RFI qui a été arrêté, soupçonné de faire parti de la rébellion touarègue.

IL : Cette affaire est actuellement devant la justice, ce sont les juges qui décideront qui a raison et qui a tort. Le gouvernement dit qu’ils ont capté deux ou trois conversations de Moussa Kaka avec les rebelles, qui établissent qu’il n’est pas seulement correspondant de RFI mais qu’il est agent payé de la rébellion pour faire valoir leur cause. Dans l’une de ces communications il aurait réclamé de l’argent : « Ca fait longtemps que je travaille pour vous et vous n’avez encore rien payé ». Ils lui auraient répondu : « Ne t’inquiète pas, va chez un tel. Ton argent est déjà là-bas ». Dès ce moment, le Niger a considéré qu’il n’était plus un journaliste mais un employé, un ami de la rébellion. Tout cela reste à vérifier avec la justice. J’espère qu’il aura de bons avocats, mais personne ne peut empêcher un pays d’arrêter des gens dans une période de troubles comme celle-ci. Surtout que la région de la guerre s’est déplacée.

NS : Il paraît que cette rébellion s’étend sur toute la zone où il y a des régions minières et pétrolières.

IL : La rébellion sévit au Mali, dans le sud algérien, au Niger, au Tchad, au Soudan. Comme par hasard, ce sont ces régions où les pays occidentaux savent depuis longtemps qu’il y a beaucoup de pétrole et de richesse minières. Avant notre indépendance, la France avait déjà essayé de créer dans cette zone un Etat - l’Organisation commune des régions sahariennes (OCRS). Elle voulait découper le nord du Niger, le nord du Mali et le sud de l’Algérie pour faire un Etat englobant toutes ces richesses. A l’époque, la France faisait ses essais nucléaires à Reggane, en Algérie. Les gisements de Hassi Messaoud avaient été détectés, et ils avaient aussi les gisements d’uranium au Niger. Je ne dis pas qu’il y a un rapprochement entre tout cela et la rébellion aujourd’hui, mais c’est curieux que cela se recoupe pour d’autres raisons. Les Touaregs ne sont pas marginalisés. Les vrais Touaregs sont sédentarisés, instituteurs, ministres. Mais il y a une certaine campagne en Occident pour promouvoir les hommes bleus, les hommes nobles, qui ne sont pas aussi nobles qu’on veut le prétendre. Aujourd’hui la région touarègue est beaucoup plus scolarisée, par exemple, que la région de Maradi. Mais depuis Machiavel, tout cela est de bonne guerre.

NS : Vous aviez mentionné les revendications, un peu étonnantes, du MNJ.

IL : Le discours politique est le même pour tous les partis d’opposition, qui attaquent les insuffisances réelles du gouvernement en matière de scolarisation, de points d’eau, de routes… Puis vous avez toutes sortes de demandes du type « il faut nous donner des généraux de brigades, des colonels dans l’armée, des sous-officiers, des commandants de douanes, des officiers des eaux et forêts - en plein désert ! Mais s’ils n’ont pas été à l’école pour cela, à l’école de guerre ou à l’école militaire, il est impossible d’exercer ces positions. Vous ne pouvez pas venir du jour au lendemain en disant je suis chef de guerre dans le maquis, donc il faut qu’on me donne telle ou telle position.

NS : Avez-vous une idée de qui soutient les Touaregs ?

IL : Non.

NS : Le ministre parlait d’un journal qui soutient systématiquement les Touaregs mais il nous a laissés sur notre faim, sur son identité…

IL : Moi aussi, je vais vous laisser sur votre faim. Ce qui est clair, c’est que personne au Niger, Touarègue ou pas, ne peut soutenir seul une armée dans le désert, avec des armes sophistiquées, des véhicules 4/4. Puis nourrir les hommes, les loger, les payer.

NS : Et vos voisins du Nord ?

IL : C’est trop facile de voir la Libye ou l’Algérie derrière. Ce n’est pas non plus une question de mercenaires en tant que tels. Par exemple, Areva a commandé une douzaine de 4/4 tous neufs, qu’ils ont garés à Arlit. Comme par hasard, les rebelles les ont tous volés. Areva avait aussi donné une avance de plusieurs millions de francs CFA à ses gardes… Les rebelles sont partis avec les véhicules et avec cette avance. Ce n’est peut-être pas voulu, mais là, il y a un petit problème !

NS : Hugo Chavez, le Président du Venezuela, est allé en Algérie où la Russie et la Chine jouent désormais aussi un rôle très important. En Amérique latine aussi, Chavez, Kirchner, Correa, Morales, tous ces chefs d’Etat sont en train de faire comme vous : rétablir leur souveraineté sur leur matières premières, y a-t-il un lien ?

IL : Non, c’est une étape politique. A une époque, nous étions une colonie. On nous faisait faire ce qu’on voulait, on nous envoyait des administrateurs, des commandants qui géraient tout. A un moment donné, on a dit : c’est fini ! Et le droit de chaque peuple à l’autodétermination a été reconnu. Mais après, les économies ont continué à être soumises aux grandes puissances. Souvent, on vient avec des menaces, ou avec la corruption. De grandes compagnies comme Texaco, Exxon, Total, Elf, viennent exploiter les minerais parce que nous ne sommes pas capables de le faire. Jusqu’à aujourd’hui, nous ne savons pas où se trouve l’uranium ! Nous sommes arrivés à un stade où on se dit : ça suffit ! D’accord, vous êtes exploitant de la matière première, mais vous êtes un prestataire, vous n’avez pas la propriété de la matière. C’est une autre étape politique, aujourd’hui on va conquérir l’indépendance économique. L’Amérique latine a été dans le même cas que nous et on se suit. Il faut que l’Occident s’apprête à connaître des jours très difficiles pour ce qui concerne l’enrichissement facile.

NS : Une évolution que nous regardons avec intérêt est le retrait de la plupart des pays sud-américains du Fonds monétaire international et leur tentative de créer une banque, la Banque du Sud, qui utilisera les revenus des matières premières pour lancer de grands projets d’infrastructures utiles à toute la région.

IL : Le FMI, malheureusement, a donné des directives à nos pays pour des politiques qui ont été un échec, une catastrophe. Aujourd’hui on doit lui faire un procès, car c’est catastrophique. Il nous a mis dans des impasses, et si nos pays se trouvent là où ils sont, la responsabilité du Fonds monétaire international est grande. Il faut mettre fin à cette politique du FMI, selon laquelle le paiement des dettes est plus important que les projets, et où les dettes s’étirent à l’infini, nous faisant payer 400 dollars pour un pont qui en a coûté 10…

Christine Pierre »²

Jean Vinatier

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Cartes :

Niger :

http://www.intute.ac.uk/worldguide/html/976_map.html

Touaregs :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Tuareg_area.png

Sources:

1-Anna Bednik :
http://www.monde-diplomatique.fr/2008/06/BEDNIK/15976

2-
http://www.solidariteetprogres.org/sp_article.php3?id_article=3427&var_recherche=niger
http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1375

Sites à consulter:

ASRP (African Security Research Project)
http://concernedafricascholars.org/african-security-research-project/

New Uranium Mining Project :
http://www.wise-uranium.org/upne.html


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