D’un geste césarien, Barack Obama a décrété interdit de séjour une
dizaine de Hongrois proches de l’actuel président Viktor Orban. Officiellement,
c’est leur degré de corruption qui motiverait cet anathème : il est assez
ironique que le Congrès américain, certainement, le plus perméable à tous les
lobbies et donc à la corruption qui s’en suit, se targue d’assumer la décision
de la Maison Blanche !
La Hongrie, membre : du groupe de Visegrad (Pologne, Slovaquie,
Tchéque), de l’OTAN, de l’Union européenne, se verra, certainement condamné par
le parlement européen dans la semaine qui vient…
Le régime de Viktor Orban déplait à beaucoup et il est certain que
cette forme de gouvernement mi- populiste, mi- autoritaire peut recevoir bien
des critiques. Mais, tenant compte de l’actuelle ambition des Etats-Unis renouant complétement avec une doctrine impériale qui
ressemble à une course de vitesse afin de contrer toute émergence de puissances
réunies qui pourraient contrecarrer la suprématie du dollar et par conséquent
son hyperpuissance géopolitique, il leur est impératif de ne tolérer parmi ses
alliés, ce qu’est la Hongrie, aucune idée divergente. Le Président Orban
soutenant un dialogue suivi avec la Russie, plaidant, notamment à Milan, pour
un libre-échange accru avec l’Eurasie et, in fine, critiquant la « démocratie libérale » telle que
conçue depuis Washington et les salles de marché : le Hongrois réunissait
sur sa tête trop de défauts pour ne pas être sanctionné!
Est-on réellement surpris par ce type de décision ? L’on sait pertinemment qu’adhérer à l’OTAN, à l’ Union
européenne telle qu’elle est, vous place au rang du petit soldat au
garde-à-vous. On le voit dans le dossier ukrainien, comme dans le combat contre
le califat islamique (DAECH), les Européens sont sommés d’en être sinon, c’est
l’admonestation !
On a une idée du peu de degré de liberté qui reste : les Etats
européens n’ayant plus, ni le choix du programme économique, ni celui du modèle
social, ni de la politique étrangère , ni de la politique migratoire, toute
pensée politique est bannie autre celle avancée comme un dogme rédigé dans une
langue étrangère, d’accepter, la surveillance de leur propres citoyens, de se
trouver contraint, comme l’a fait BNP-Paribas qui place ses services financiers
directement sous la garde de fonctionnaires du ministère américain la Justice…etc !
Passant de la Hongrie à la France, imaginons un instant une victoire de
Marine Le Pen en 2017, et vous saurez tout ce qui nous tomberait dessus dès la
mise en place de son programme politique : un cycle de violence autant
verbale que physique….
Jean Vinatier
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2014
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