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vendredi 10 septembre 2021

Astérix, Tintin brûlés…dans le silence général N°5706 15e année

 Je termine la lecture passionnante du livre du journaliste américain, William L.Shirer, Le Troisième Reich, des origines à la chute: Une histoire de l'Allemagne nazie, et dans le même temps, je lis quelques articles généraux sur le Canada où brûlent des BD d’Astérix et de Tintin, un bucher établi par une membre du parti libéral de Trudeau qui, faussement, se proclame autochtone.

Le wokisme et la cancel culture poursuivent leur chemin tranquillement dans la plus complète indifférence du monde. Pas un gouvernement ne proteste sauf celui très cynique de Trudeau qui tout en déplorant cet acte estime que n’étant pas autochtone, il ne pouvait agir ! Les organisations juives se taisent alors qu’Astérix est le travail commun d’un italien (Uderzo) et d’un juif polono-ukrainien (Goscinny). Astérix est le plus bel hommage que deux étrangers devenus français rendirent à notre pays par une BD laquelle tout en prenant des libertés avec l’histoire, s’attache à faire ressortir ce que les auteurs estimaient être notre vrai caractère…On me répondra quel rapport avec le Canada ? BD vendue dans le monde entier depuis des décennies, traduite dans une foule de langues sans soulever les oppositions, baignant les jeunesses de plusieurs générations tout comme Tintin, nul ne voyait jusqu’à maintenant en quoi Astérix, Obélix et Idéfix généraient un sourd racisme, un mépris pour les Indiens…..

Qu’est-ce qui a bien pu initier, comme sous Hitler et Mao, la destruction d’ouvrages ? Les récentes découvertes de tombes d’enfants indiens situées près de collèges catholiques et protestants ont ravivé les duretés des conquêtes entreprises au XIXe siècle tant au Canada qu’aux États-Unis, contre les tribus indiennes. Depuis que Trudeau se fait le chantre du multiculturalisme à tout crin, se flatte même d’une garde montée canado-indienne (sikhs et canadiens), d’accueillir le plus possible de migrants, au point de reproduire en réduction tout l’empire britannique chez lui, de louanger la cancel culture, le wokisme, il en oublie….la question indienne jugée, apparemment, non essentielle, l’important étant de dire au monde que le monde venait au Canada ! Sauf que si le Canada reçoit bien des étrangers ceux-ci vivent chacun dans des communautés bien séparées les unes des autres, évitant tout mélange.

Si aux États-Unis, les Indiens, parqués dans des réserves, assassinés quand ils avaient du pétrole sous leurs pieds, par l’addiction forcée au whisky, ont pu obtenir à force de courage, de ténacité, un statut et même une sorte de monopole pour les casinos, le Canada (Québec inclus) ne montra guère la même complaisance. Il y a dans le silence des décennies des XIXe et XXe siècles, bien des drames, des monstruosités qu’une société canadienne bien pratiquante (protestante et catholique) a espéré enfouir profondément…sauf que les centaines de petits squelettes réapparurent. Dans le délire qui habitent les pro-cancel culture et dans la haine du « blanc » qui jusqu’alors ne s’attisait que par rapport à un étranger, le cas indien revient tel un boomerang avec ce bucher de BD bien innocentes sauf pour quelques Tintin (Congo, en Amérique, le Lotus bleu…etc) qui servent d’exutoires à des fanatismes…sans que les Indiens soient réellement consultés sur le sujet ! On est dans une dinguerie « blanche » plutôt féministe qui faisant un pot-pourri ignominieux de ce que doit être un « Blanc » qui ne devrait plus être à terme, ni un homme, ni une femme mais in fine un transsexuel fécond s’étourdit dans des transes indécentes et démentes.

La symbolique du livre détruit par le feu est terrible (revoir Fahrenheit 451 de François Truffaut). L’Inquisition mettait les ouvrages interdits à l’Index. Autrefois (avant 1789) les parlements français et anglais condamnaient un livre et son auteur à faire amende honorable à genoux quand il n’était pas privé de vie sociale, son livre étant déchiré…Hitler et Mao Zedong firent des nuits enflammées le premier pour purifier l’âme allemande, le second pour reprendre en main le parti (révolution culturelle). Brûler un livre est un acte total et ce qui vient de se produire au Canada soulèverait un scandale considérable si le monde ne se dirigeait pas vers la soumission à une surveillance générale, se ne pliait à tous les puçages, et accepte la contrainte d'un passeport pour prendre un café !!!!

Se trouvent réunis autant les cancel culture que les chantres de la sécurité totale donc de notre aliénation, pour que l’homme atomisé s’indiffère, par exemple aujourd’hui, du livre brûlé…

 

 

Jean Vinatier

Seriatim 2021

 

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