« Dans Le
Monde diplomatique de juillet 2015, Pablo Iglesias signait un article
faisant le point sur la situation de la gauche en Europe et sur les forces et
faiblesses du mouvement Podemos en Espagne. Revenant brièvement sur les
négociations qui opposaient la Grèce et l’Allemagne depuis le mois de janvier,
Pablo Iglesias jugeait que la fermeté allemande vis-à-vis de la Grèce devait
s’interpréter comme un avertissement adressé à tous ceux qui oseraient se
dresser contre la dictature de l’euro et en particulier à Podemos :
« Nos adversaires craignent en effet que toute victoire enregistrée par
Syriza [ne] dope nos propres résultats. » écrivait-il.
Il pensait alors que Tsipras avait réussi à « générer des
contradictions au sein du bloc hégémonique de l’Eurogroupe (…) par de timides
critiques de la manière dont l’Allemagne gérait la crise européenne ».
Jugement étonnant. Pourquoi par de timides critiques ? a-t-on envie de
demander. Parce qu’elles sont plus efficaces pour refaçonner les choix
européens ? Pablo Iglesias croit sans doute que Phidias taillait le marbre avec
un pinceau.
Après avoir fait l’apologie de la politique de Tsipras, Pablo Iglesias
décrivait sa propre stratégie. S’appuyant sur le fait que l’Espagne est plus
forte que la Grèce car représentant plus de 10% du PIB total de l’Union
européenne (contre moins de 2% pour la Grèce), il affichait la certitude de
« disposer d’une marge de manœuvre plus importante » dans les
négociations avec les créanciers de l’Espagne. Il était convaincu qu’il
pourrait ainsi obtenir une réforme des traités budgétaires, ce qui permettrait,
par la suite, un accroissement des dépenses publiques, le développement de
politiques sociales, puis l’arrêt de la baisse des salaires afin de relancer la
consommation.
[….]
La suite ci-dessous :
Jean Vinatier
Seriatim2015
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