Ce sera donc le gouvernement de
la dernière ligne droite avant les élections présidentielles ! Constitué
au milieu des couacs et de divers incidents, il apparait sur le devant de la scène
paré de plumes étranges : ainsi un secrétariat d’Etat dédié à l’Egalité
réelle, un autre à l’Aide aux victimes, un troisième au Climat…Ne manquait plus
qu’un réservé au rien et nous aurions eu
un inventaire à la Prévert, la poésie en moins.
François Hollande est content, il
a pu mettre trois Verts dans le fruit ministériel au risque de le rendre blette
dès le premier jour. Mais chacun sait bien que ce faux événement ne sert qu’à
prémunir le Chef de l’Etat d’un échec au premier tour de 2017 : en captant
des Ecolos et le président du PRG, il éviterait, normalement, deux candidatures
susceptibles de lui ôter des voix très précieuses. Et on note bien qu’elles le
seront, vu les demandes répétées élyséennes. La venue de Jean-Marc Ayrault au Quai
d’Orsay est un clin d’œil en direction de la chancelière Merkel dont on suppute
à Paris la joie d’avoir un germanophone de l’autre côté du Rhin. En résumé l’exécutif
a écopé sur les pourtours sans rien perdre de membre lourd tout en sachant bien
que la popularité ne regimbera pas : c’est un état dans lequel François
Hollande se complait convaincu que le simple fait d’avoir Mme Le Pen en reine
noire revêtue de toutes les noirceurs suffira à le reconduire cinq années
supplémentaires dans son Elysée.
Quant aux partants, honneur à
Laurent Fabius le plus calamiteux des ministres des Affaires Etrangères qui se
distingua par sa hargne envers la Russie, son soutien au djihadistes d’Al-Nosra
et son abaissement continu devant l’empereur du Potomac. C’est donc cet homme
ayant ainsi déshabillé la politique étrangère française que l’on récompense par
la fonction de président du Conseil constitutionnel où, en Sage il devrait
veiller aux bonnes lectures de la Constitution ? Laurent Fabius aurait pu
être un grand homme politique s’il avait gardé des principes et des dignités
mais convaincu que sa place était nécessairement sous les ors et méprisant
celui qui, aujourd’hui, le place rue de Montpensier, il parvient au fait de son
parcours politicien réduit à peu de chose. François Mitterrand en veillant à le
nommer Premier ministre ne pensait, peut-être pas, lui rogner si durablement
les ailes jusqu’à le faire ressembler à un vieil oiseau de proie engoncé. On le
complimente sur la réussite de la conférence sur le Climat au point de créer un
secrétariat (d’Etat), au sens propre, afin qu’il la conduise à distance alors
même qu’il faudrait que tous les parlements de tous les pays signataires d’un
texte écrit au conditionnel l’approuvassent…..Vanité, vanité….
Une Fleur est partie de la rue de
Valois et personne ne regrettera Mme Pellerin qui fut aussi médiocre que Mme
Filippetti…..
La campagne présidentielle est
lancée : François Hollande a annoncé une baisse immédiate des cotisations
sociales pour les agriculteurs et promis
un référendum local pour l’aéroport de Notre-Dame des Landes : il fallait
bien reposer Le Foll et ébaubir la bonne femme Cosse ?
Tout se déroule dans l’indifférence,
le désordre politique le plus grand. La droite s’étant divisée sur la déchéance
de nationalité entre les pro-Sarkozy et les pro-Fillon, le spectacle est
complet et tous les Français mettent la tête sous le sable : 2016 l’année
de l’asservissement volontaire ?
Jean Vinatier
Seriatim2016
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