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mercredi 26 avril 2017

Whirlpool : essorage pour Macron N°4362 11e année



Les ouvriers firent une ovation à Marine Le Pen tandis qu’Emmanuel Macron y connut l’essorage, s’étouffant dans ses tentatives de propos : humiliation en direct QUE les JT et les médias écrits veilleront à réduire ? à cadrer à son bénéfice. Les journalistes de BFM disant à l’antenne les images qu’ils pourraient montrer : aveu !
Le second tour débute dans la tension et la concurrence sans front républicain solide. La classe politique se croit en 2002 ! Les Républicains, au lieu de laisser à leurs électeurs le libre-choix du vote, se sont époumonés à appeler à voter Macron : Estrosi, Pécresse, NKM, Baroin, Le Maire, Juppé, Sarkozy, Raffarin et François Fillon, décidément en-dessous de tout. Idem pour le PS complétement à l’ouest : là-aussi Benoît Hamon devait laisser libre le vote. Jean-Luc Mélenchon est le seul à  avoir eu un positionnement logique et stratégique : pensant aux législatives, il a bien saisi que sa neutralité constituerait un argument de poids face à des candidats socialistes, macronistes. Certains diront que l’attitude de Mélenchon est plus opportuniste qu’honnête. Peu importe, sa prise de position à l’immense mérite d’être en parfaite lecture avec ses discours : il ne peut décevoir sa base.
Quant à Nicolas Dupont-Aignan, attendant le choix de Nicolas Sarkozy, il aura, vraisemblablement, la même ligne que Jean-Luc Mélenchon.
Il n’y pas que la classe politique en peine d’établir un front républicain, les syndicats actent, également, leur échec.
Comment un front républicain pourrait-il renaître alors même que ceux qui s’en drapent le bafouent en précipitant la France vers les écueils ? D’autre part, les Français lassés par les combinaisons, les propos de circonstance, les attitudes, peuvent ainsi s’abandonner soit avec le leader d’En Marche ou se résigner à voter Marine Le Pen.
Comment ne pas les comprendre ? Voir Emmanuel Macron festoyant à La Rotonde, le plus cher restaurant de Montparnasse, dès le soir du premier tour après avoir traversé Paris en brulant tous les feux rouges comme s’il était déjà un cortège présidentiel, un Bruno Lemaire disposé à entrer dans un gouvernement macroniste, un François Baroin s’imaginant déjà à Matignon en cas de victoire de la droite en juin prochain, un Benoît Hamon quasiment soulagé de n’être plus ce vainqueur de primaire !
Il y a, enfin, ce mépris, ce dédain, cette morgue qu’exprime un Jacques Attali  à propos du destin des ouvriers de l’usine Whirlpool : « anecdotique ».
Pour eux, la France d’en-bas, celle des sans-dents est hors sujet, elle doit être remplacée (Terra nova), sortir du champ social.


Jean Vinatier
Seriatim 2017

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