Que l’on ne croit pas avec
ce titre provocateur me moquer de Johnny Hallyday effectivement idole pendant soixante années (avec une longue
traversée du désert terminée en 1995 grâce à Jacques Chirac) marquant ainsi
plusieurs générations.
Un hommage populaire et non
pas national (subtil) lui sera rendu ce samedi : depuis l’Arc de Triomphe
jusqu’à la place de la Concorde les Français le salueront une dernière fois
avant que son cercueil n’entre dans l’église de la Madeleine où il reposera sur
un catafalque. Le Chef de l’Etat dira son mot devant un parterre de ministres,
élus, vedettes quand les fans seront à l’extérieur, yeux rivés sur les écrans.
Nos gouvernants, édiles,
élus et juges ne cessent pas de nous enquiquiner avec la laïcité, les crèches,
les croix au-dessus d’une entrée de cimetière, les statues religieuses et voilà
qu’il suffit d’une disparition pour que tous ces fatigants discours et arguties
fondent comme neige au soleil : Hidalgo en église, Macron prêchant à La
Madeleine façon Hollande…C’est dément et d’autant plus que deux ou trois
jours plus tôt nos dirigeants euro-français détonnaient encore contre les
paradis fiscaux….Ajoutons à cela une démesure médiatique qui abîme les
sentiments et les émotions simples de millions de nos compatriotes pour que
cette cerise sur le gâteau nous agace.
Johnny Hallyday le gamin
des Batignolles, celui qui fit chavirer la bonne société dans son pantalon en
cuir sur la scène de l’Olympia en première partie du spectacle de Raymond Devos,
la longue idole des jeunes s’en va entouré de cent millions de disques.
Cette semaine aura eu deux
disparitions l’une littéraire, l’autre musicale, chacune a été dans une période
similaire de notre histoire de France, les deux cabotinèrent, jouirent à
satiété et flamboyèrent à leur façon: n’étions-nous pas en France, tous
deux s’appelaient Jean.
Jean Vinatier
Seriatim 2017
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