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vendredi 16 février 2018

Emmanuel Macom entre Rome et Berlin N°4450 12e année



Si l’amour est une maladie, la com’ est une addiction dont les pouvoirs ou faibles ou dictatoriaux ne se lassent pas. Emmanuel Macron s’y adonne à cœur joie soit pour confirmer une action estimée positive, soit pour effacer de la mémoire des Français un échec. Ainsi pour gommer un sondage très négatif paru dans Le Point, fait-il lancer une annonce sur la baisse du chômage (en métropole hors Corse et Dom-Tom).
Ce goût pour la communication va très loin dans l’esprit présidentiel puisqu’il entend avoir les médias dont télévisuels à sa botte et que ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il se propose de dire ce  qu’est une vraie information ou nouvelle alors même que par principe une nouvelle ou information est par nature subjective. Outrepassant cela, ledit exécutif aurait dû en toute logique confier au ministère de l’Intérieur cette tâche, tout au contraire, il en charge la ministre de la Culture laquelle s’appuie pour étayer les articles à venir sur les « Decodex » du Monde et de « Libération » ! Ainsi une ministre oubliant qu’elle fut directrice d’une maison d’édition ne rougit pas un instant d’associer des journaux eux-mêmes faisant fi de cette fameuse liberté devenue entre leurs mains débiles une censure. Les fous ne sont plus dans l’asile !
Au-delà de ce climat inédit qui s’installe en France ou un Chef de l’Etat est persuadé de son génie, ou les oppositions existent mais sont tues ou les anciens partis sont en roue libre mais toujours placés sur le circuit officiel, c’est de voir l’Union européenne entrer dans la zone tempête dans le plus parfait silence: l’Allemagne et l’Italie, la 1ère et la 3e puissance économique sont dans les turbulences électorales. A Berlin la Groko (grande coalition) a déjà perdu, avant même de débuter l’une des deux têtes décisives, celle de Martin Schultz. Le vote des militants du SPD (20 février-2 mars) dans ce climat est très incertain. A l’inverse de la France qui a renversé le PS et Les Républicains, l’Allemagne s’accrocherait donc au SPD et à la CDU/CSU ? En fait en face des partis en progression, AFD, Libéraux et Verts, les deux grands partis ne savent plus comment conjurer les révoltes internes. Quand bien même les militants SPD diraient « oui » la Groko est bancale et impopulaire. En Italie, le MS5 est avec 29% des intentions de vote, le premier parti du pays. A la veille des élections législatives, la gauche est annoncée défaite face à une coalition de partis de droite où trône un Berlusconi, pourtant inéligible, face au MS5. La défiance envers l’Union européenne est immense.
Entre Berlin et Rome, Paris ne sait que faire. Emmanuel Macron avec la disparition de Martin Schultz n’a plus d’allié sûr pour les élections européennes de 2019 qui sont son cheval de bataille. Si les évolutions, allemande et italienne sont décevantes que lui restera-t-il ? N’oublions pas qu’en Espagne le cas de la Catalogne n’est point réglé, elle est la patate chaude que les nationalistes corses regardent avec constance.


Jean Vinatier
Seriatim 2018

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