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mardi 16 juin 2020

Macron et les régionales européennes N°4946 14e année


Une ficelle bien grosse quand Emmanuel Macron avance l’idée de déplacer les élections régionales de mars 2021 à l’après présidentielle de 2022 !
Accusant son échec complet aux municipales dont il est en grande partie le responsable, Emmanuel Macron prévoit en toute logique que les régionales de 2021 confirmeront les résultats de mars et juin 2020 le laissant tout démuni pour 2022 : aucun ancrage local, idem à l’échelle régionale. L’Elysée tente d’appâter les présidents de région par quelque moyen de finance mais l’intérêt de ces élus est naturellement de garder l’échéancier électoral inchangé. Ils savent bien que dans l’hypothèse d’une reconduction du successeur de François Hollande, des élections régionales en 2022 tourneraient en faveur de ce dernier.
Qu’est-ce qui justifierait un bouleversement électoral calendaire ? Rien. Par la volonté élyséenne, les municipales se tinrent quasiment au moment dit laissant presque une année avant les régionales elles-mêmes à un an de la présidentielle. Rien sur le plan intérieur : émeutes, crise économique soudaine, effondrement ou pas de Tchétchènes prenant le contrôle de Dijon. Rien sur le plan extérieur. Rien donc sur le plan institutionnel : le Conseil constitutionnel, pourtant complétement aplati, le contredirait. Le seul point qui permettrait d’ancrer des régionales plus tardives serait l’Union européenne et l’idée allemande du régionalisme agrandi. Que pèserait Macron en n’ayant aucun président de région face aux autres états plus décentralisés ? Sans avoir de région que dirait Emmanuel Macron dans sa campagne présidentielle très tournée vers l’Europe s’il n’a aucune assise régionale ? Son discours pro-europe ne tient que par la bienveillance berlinoise et parce que sur la Spree on ne voit que des avantages à laisser s’ébrouer un coq amphétamine tandis que se renforcerait l’Europe italo-hanséatique. La fameuse souveraineté européenne dont Emmanuel Macron nous bassine et nous bassinera débute déjà très mal. En effet, le seul commissaire européen français, Thierry Breton, pérore en annonçant fièrement des programmes de défense européens confiés à des entreprises…américaine, canadienne et japonaise !
Les régionales et l’Union européenne ont un lien évident et sont dans le dispositif élyséen une petite voie par laquelle il escompterait enserrer son seul faible socle électoral (20/22%) suffisant pour emporter ou garder l’Elysée. Voilà pourquoi Emmanuel Macron essaie les manœuvres devant des élus plus madrés que lui appartenant en majorité, aux partis PS et Républicains les mêmes qui empêchent toute réunification de la droite et de le gauche sauvant donc LREM. Mais aujourd’hui, comme on le relèvera le 28 juin au soir, les bouées salvatrices deviendront des mines potentielles pour l’Elysée et En marche.
A suivre !

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Jean Vinatier
Seriatim 2020
Seriatim 2020



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