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vendredi 24 décembre 2021

Jean Racine : Tendre Racine, la vie de Jean Racine N°5774 15e année

« Jean Racine : Tendre Racine, la vie de Jean Racine (1963 - Échos du grand siècle / France Culture). Diffusion sur France Culture (France III Nationale) le 28 janvier 1963. Photographie : Détail du buste de Jean Racine à la Comédie française © Getty / Leemage. Par Lily Siou. Réalisation de Bronislaw Horowicz. Échos du grand siècle : La vie de Jean Racine. L'émission "Échos du grand siècle" proposait, en 1963, "Tendre Racine", une causerie illustrée par une fiction radiophonique sur la vie du tragédien Jean Racine. Avec Jean Leuvrais (Jean Racine), Silvia Monfort (Mademoiselle de Champ-meslé, dit la Champmeslé), Jean Topart (Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux), Marcel André (Antoine Arnauld, surnommé le Grand Arnauld), Pascal Mazzotti (Le Bel esprit), Yvonne Farvel (La Dame), Jacques Bretonnière (Jean Hamon), Lily Siou et Jacques Fayet (Les témoins). »

 « Jean Racine (La Ferté-Milon, 22 décembre 1639 – Paris, 21 avril 1699) est un dramaturge et poète français. Issu d'une famille de petits notables de la Ferté-Milon et tôt orphelin, Racine reçoit auprès des « Solitaires » de Port-Royal une éducation littéraire et religieuse rare. Se détournant d'une carrière ecclésiastique, il entreprend, jeune, de faire une carrière des lettres, en privilégiant la poésie et le théâtre tragique. Le succès d’"Alexandre le Grand", en 1665, lui confère une solide réputation et lui apporte le soutien du jeune roi Louis XIV. "Andromaque", en 1667, ouvre une décennie de grandes créations qui voit, à côté d'une unique comédie ("Les Plaideurs", 1668), représentées les sept tragédies consacrées par l’historiographie comme ses plus remarquables : "Britannicus" (1669), "Bérénice" (1670), "Bajazet" (1672), "Mithridate" (1673), "Iphigénie" (1674) et "Phèdre" (1677). La « tristesse majestueuse » de ces pièces épurées rompant avec l’héroïsme baroque fait la renommée du dramaturge et divise profondément le public français, dont une partie défend la tragédie cornélienne. Le succès populaire, les querelles critiques, l'appui du roi et les faveurs à la cour de Mme de Montespan entraînent une ascension sociale et économique fulgurante de l'auteur : élu à l'Académie française en 1672, anobli en 1674, Racine abandonne en 1677 le « métier de poésie » pour briguer le « glorieux emploi » d'historiographe du roi. Devenu l'un des courtisans proches du Roi-Soleil, il ne délaisse son travail d'historien que pour donner, à la demande de Mme de Maintenon, deux tragédies bibliques aux jeunes filles de Saint-Cyr : "Esther" (1689) et "Athalie" (1691), et pour écrire en secret un "Abrégé de l'histoire de Port-Royal", retrouvé et publié après sa mort. » 

« L'œuvre de Racine passe pour avoir amené la tragédie classique à son « accomplissement » et son « harmonie ». L'économie du propos, la rigueur de la construction (situation de crise menée à son acmé), la maîtrise de l'alexandrin et la profondeur de l'analyse psychologique ont élevé le cor-pus racinien au rang de modèle classique. Abandonnant le ton glorieux et moral du théâtre du dé-but du XVIIe siècle, Racine soumet la vertu politique et la raison d'État, chères à Corneille, sous les contingences passionnelles. La passion soumet et détruit ses personnages tout-puissants (rois, empereurs, princesses) qui tentent en vain de lutter contre elle, perdant le sens du devoir jusqu'à la déraison ou la mort. Les passions, parmi lesquelles l'amour prime, sont le fondement du tragique racinien en ce qu'ils sont les instruments du destin. L'amour racinien suit en ordre général la structure du triangle amoureux, inexorable et cruel pour chacun des partis. Le fondement de ce tragique relève à ce titre de la confrontation de la démesure et de la déraison des passions avec l'humilité de la finitude des mortels. Les tragédies de Racine se fondent sur la conjonction de la crainte et de la pitié (les deux émotions fondamentales du théâtre antique) ; la critique a souvent estimé que le dramaturge a ainsi cherché à associer la prédestination janséniste et le fatum antique. Con-sacré par la critique comme l'un des plus grands auteurs français de tragédies, il est l'un des trois dramaturges majeurs, avec Corneille et Molière, de la période classique en France. » Jean Vinatier 

Seriatim 2021

 

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