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mardi 4 juillet 2017

Devise du Macronistan : ceux qui réussissent, ceux qui ne sont rien N°4292 11e année





Le long discours de Versailles par le successeur de François Hollande suivi, le lendemain d’une présentation du programme gouvernemental devant l’Assemblée nationale par Edouard Philipp(ard) mettent-ils un terme à la série Martine à la plage , au cinéma, à la maison…etc.?
Pour l’heure, tout ce qui a été mis en œuvre dans ce quinquennat c’est de la communication et l’effacement d’une grande partie des promesses électorales dont la suppression de la taxe d’habitation. Il est bien difficile de dire ce qu’il adviendra dans les semaines à venir. Tous les commentateurs ont insisté sur le soin apporté par le nouveau locataire de l’Elysée à rappeler qu’il concentrait tous les pouvoirs. Etait-il besoin de forcer à ce point le trait puisque la constitution de la Ve République donne la primature au chef de l’Etat ? Les journalistes paraissent s’étonner de ce qu’ils voient en suivant l’élu du 10 mai alors même qu’ils firent plus que considérablement dans sa prise de pouvoir ?
En ce jour, nous avons un ancien ministre et proche collaborateur de François Hollande propulsé par tous les milliardaires et potentats de France et d’ailleurs afin de contrecarrer le Brexit et l’élection de Donald Trump. Emmanuel Macron est la tête de gondole de la contre-révolution conservatrice de ceux qui veulent par-dessus tout, la mondialisation et les hordes migratoires.
Emmanuel Macron est un président légal mais que l’on ne peut regarder comme légitime. Son élection est d’abord une prise de pouvoir soutenue par la mobilisation d’une minorité apeurée suivie par une chambre, elle-même, élue par une minorité d’électeurs à croire que le suffrage censitaire avait été, entre mai et juin, rétabli ! C’est donc un pouvoir fragile forcément détenteur d’une violence véritable.
La tare principale et fondamentale à mes yeux du successeur de François Hollande reste sa prise de pouvoir. Je ne puis voir cet élu par défaut qu’avec grand doute et sans confiance aucune. Qui, aujourd’hui, est en mesure de décrire sa politique ? Ce n’est pas un entretien et un discours à Versailles qui illumineront les routes. On ne peut dire grand-chose de cette présidence tant la communication et la mise en scène occupent les écrans. Ce que l’on peut relever, c’est que le Président lâché sur un podium se montre plus méprisant encore que son prédécesseur : «  il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien. » Les sans dents sont un « rien » c’est-à-dire les 61% d’abstentionnistes de juin ! En motivant son refus d’accorder un entretien le 14 juillet, Emmanuel Macron a argué de la complexité de sa pensée inaudible par les « rien ».
Actuellement, Emmanuel Macron jouit de la décomposition de la classe politique : un PS lâché en Hamon et en a-Val(ls), une France insoumise menée par un roi des Halles dont on est sûr qu’il ne mourra pas en héros à Candie tel le duc de Beaufort, cette idole parisienne de la Fronde,  des Républicains scindés en deux mais rêvant du maroquin, un Front national faisant le dos rond. Il jouit, également, des données fournies par l’INSEE lui offrant une opportunité de deux années. Mais héritant d’un budget qui fut le sien et que l’on sait faux, Emmanuel Macron aura beaucoup à plaider à Berlin pour lancer ce « couple allemand » qui relève plus de la PMA que de la fougue amoureuse.
Quant à l’environnement international de plus en plus incertain du Qatar à la Corée du Nord mais aussi en Europe avec la possible proclamation de l’indépendance Catalane dans quelques mois, le refus des pays de l’Est, de l’Autriche d’assumer les dingueries migratoires d’Angela Merkel, c’est un sol plus que mouvant.





Jean Vinatier
Seriatim 2017


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