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mardi 31 octobre 2017

Puigdemont se réfugie à Bruxelles…N°4431 11e année



Cette indépendance catalane prend des chemins bien singuliers. Il suffit que Madrid enclenche l’article 155 pour que les ténors de l’indépendance prennent la poudre d’escampette après avoir mis en scène leur pseudo-résistance : il est vrai qu’ils risquent 15 à 30 ans de prison pour sédition ! Carles Puigdemont, passé par Marseille, avant de gagner Bruxelles en compagnie de 5 ministres avoue beaucoup par la ville retenue. Se rendre à Bruxelles éclaire encore davantage les discours contradictoires de l‘Union européenne. D’une certaine manière le roi est nu. L’Union européenne voudrait bien être la matrice des régions fédérées. Mais l’emballement catalan intervient trop tôt, d’une dizaine ou quinzaine d’années. Pour l’heure il faut faire croire que les Etats-nation sont le socle dont l’Union serait le firmament.
Face aux départs des chefs indépendantistes, les partis, pro et anti, ont décidé de participer aux élections législatives du 21 décembre prochain. A quoi donc aura servi d’avoir autant agité la grandeur catalane et signé puis voté l’indépendance pour en venir à accepter un scrutin dont le résultat est quasiment écrit d’avance ?
Au-delà, force est de constater que les hommes européens n’assument plus la logique de leurs idées, que combattre au sens physique serait devenu anachronique. Avec de telles gens, les colonies américaines auraient Elisabeth II pour souveraine. En comparaison avec l’histoire proche de l’Espagne où les luttes furent terribles, atroces contre l’ennemi et à l’intérieur des deux camps, les indépendantistes font figures de bobos, de notables ou de grands enfants. Il y a quelque chose de non assumée par eux. Si les catalans ne sont plus à même de prendre les armes pour leur cause, alors pourquoi donc foutre le désordre ? L’histoire nous l’apprend, peu  s’obtient avec des douceurs, des seules conversations.
A titre personnel, je n’approuve pas l’indépendance catalane et considère que l’Etat-nation demeure le faible rempart contre tous les golems. Si les Espagnols (Catalans inclus) ont été nombreux à défiler pour l’unité du royaume, ne nous illusionnions pas, l’absence de combativité l’emporte dans cette affaire et annonce pour les différentes sortes de puissances qui nous observent que nous n’avons plus l’envie du combat, seulement celui du désir d’avoir et de la réclamation.





Jean Vinatier
Seriatim 2017

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