Le scenario redouté semble s’écrire en ce jour : un résultat serré avec deux candidats l’un qui annonce une fraude massive, le second qui prie son adversaire de patienter.
Un participation record, des votes par correspondance qui atteignent cent millions avec toutes les contestations possibles, des Etats qui suspendent le dépouillement avant de le reprendre : Michigan, Arizona, Pennsylvanie….Une situation bis pis qu’en l’an 2000 lors de l’affrontement Al Gore, Georges Bush Jr, car la haine entre les deux camps est plus que palpable. Il est clair que le vainqueur ne le sera que sur le fil du rasoir. Cela étant dit, Donald Trump est en tête partout sauf au Nevada et qu’il a donc des chances de l’emporter. Les heures et les jours seront tendus.
Quel que soit le résultat final, apparaît le poids colossal des Big Tech ou GAFA, de leurs algorithmes censeurs. Tweeter et Facebook sont des entreprises américaines dont les PDG désapprouvent « l’imprimatur » des messages du POTUS : inouï, un acte de guerre ! Se conjuguent dans cette élection l’affirmation d’un pouvoir Big Tech et un mépris social sans précédent, l’électorat trumpiste étant débile et hors d’âge. Les Big Tech détestent Trump et estiment que le peuple doit faire de même. En 2018/2019, les Gilets jaunes avaient été traités de cette sorte. Une opposition aussi radicale souligne la violence économique, financière, sociale entre les mains qu’en France on appellerait bourgeoises mais, qu’ici, il faut appeler les sachants totaux qui captent toute la chaîne mercantile et dans tous les secteurs et essaient de se doter d’instruments régaliens : monnaie, justice. Qui a la fortune du monde ? 26 familles.
Donald Trump est ce qu’il est avec ses foucades, ces emportements mais au moins a-t-il un discours patriote et respectueux de sa nation. Mais contrairement à d’autres dirigeants souverainistes, Modi, Poutine, Xi Ping, il souffre de ces agitations qui le dessert et expliquent aussi son score face à un adversaire, Joe Biden qui présente bien des déficiences. S’il entend que les Etats-Unis demeurent la première puissance, il ne veut pas d’une dilution identitaire américaine dans un globalisme ou mondialisme ce qui l’oppose frontalement à Joe Biden et ses soutiens qui ne voient le pays que comme une base de lancement, un immense Central Command. Ainsi, se confirment les questions, identitaires ou populistes dont les défenseurs plaident pour le maintien du cadre national et de vies dignes quand ceux d’en face estiment ce cadre dépassé et accentuent l’individualisme de l’homme, son nomadisme permanent, soumis aux puces installées dans la peau et présentes dans tous les objets du quotidien, sous la gouverne de polices dronées. Sous couvert de liberté s’instaurerait une servitude perpétuelle. Grouillent en-dessous les fractures sociétales, les mouvements des minorités acérées, des racialistes et des indigénistes. On essaie de nous répéter la querelle des anciens et des modernes mais nous sommes bien au-delà d’une dispute entre les partisans de la tradition et ceux du dépassement. L’émancipation qu’on nous dessine est illusoire, les écrans sont un miroir aux alouettes.
On a un avant-goût, de ce que pourrait donner une société humaine régit par les seuls algorithmes entre les mains d’empires planétaires. Wall Street mise sur le démocrate, c’est évident.
Arrive la Chine qui unit Trump et Biden : pour le premier la Chine avec ,à court terme, son Internet souverain menacerait l’Americain way of life, pour le second, la Chine y est vue comme un obstacle majeur à l’achèvement d’un mondialisme selon leurs vues.
Les discours de Donald Trump ont réveillé des Américains de souche et de fraîche date. Ils se sont précipités en plus grand nombre qu’en 2016 pour l’appuyer. En quatre années de mandat, jamais un POTUS n’aura autant connu d’agressions médiatiques récurrentes aux Etats-Unis et en Europe, en France surtout. Les instituts se sont trompés : à qui appartiennent-ils ? Les médias entre les mains de grands groupes ont essayé d’imposer leur vision et par là même de guider le choix de l’électeur. Échec mais pas mat.
De Trump ou de Biden, lequel est le plus en phase avec le secouement du monde ? Avec la constitution ou reconstitution de grandes nations : Chine, Inde, de blocs régionaux, d’ONG bien abondées, de courants migratoires, des avancées technologiques et, surtout de l’absence d’un monde nouveau ou de terres neuves, nous sommes de plus en plus des milliards de poissons rouges à tourner en rond dans un bocal. Ce qui est en action est neuf avec des idées très anciennes où quelques cercles espéraient toujours avoir un pouvoir total tout en restant invisible.
L’élection américaine et avec le Brexit sont un révélateur des radicalités en œuvre qui nous atteindrons de plein fouet. Big Tech ou souverainistes ?
Jean Vinatier
Seriatim 2020
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