Le couple Macron a fait doubler la garde autour de l’Elysée, selon des sondages le front républicain fuirait de partout de la gauche à la droite en passant par le centre…bref, chaque jour nous assène que tout s’effrite, l’après-COVID politique a débuté…
Et pourtant à l’avant-dernier sondage qui donnait une Marine Le Pen au second tour de la présidentielle à 48 contre 52 à Macron, lui succède un autre à 47/53 : pour l’heure, rien que de très classique, au fur et à mesure que le RN s’approche d’une échéance électorale, il baisse.
Emmanuel Macron, en jouant les djeuns par McFly et Carlito interposés, montre comme l’indique bien la journaliste de Blast qu’il est non seulement en pré-campagne mais qu’en plus il mélange allégrement ce qui relève de la fonction et de ce qui appartient au champ du candidat. Sibeth Ndiaye ne dit pas autrement en assumant le hors des sentiers battus. Bref le macronisme qu’il aborde un thème, géopolitique, sociétal ou électoral, il carbure « au en même temps », narines poudrées.
Avant même que le déconfinement ne débute et ne laisse entrapercevoir les dégâts socio-économiques ainsi que les désordres psychologiques, la classe politique s’emballe sans prudence pour une échéance présidentielle du printemps 2022. On attise des braises avant même que l’on sache où sont les pompiers….
L’Elysée en optant pour la dramatisation semblable à celle de 2017 affiche une fragilité qui pourrait très bien se retourner contre son héros qui aurait, comme c’est sa destinée étymologique, un tragique, ici, le renoncement, ouvrant, alors, en grand « un champ des possibles » à Anne Hidalgo, Michel Barnier, Yannick Jadot, Christine Lagarde et ragaillardir certains autres comme Xavier Bertrand, Arnaud Montebourg, Christiane Taubira….laissant qui sait sur le bas-côté, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon plus inscrits dans un affrontement à fin devinée….
En jouant la carte de la peur et le « en même temps », sur fond d’événements quotidiens de violences, urbaines, sociales, de fractures multiples sur fond d’une apologie des minorités-victimes dont chaque jour nous en apprend une nouvelle sans oublier la querelle autour de « l’islamo-gauchisme » qui ramène le religieux fanatique au centre de la cité dont la gauche aurait la main sur la hampe ce qui est loin d’être vrai tant ce sujet entre si bien dans les vues « mondialistes ».
L’équipe présidentielle dans sa nécessité de voir son champion vaincre sans péril Marine Le Pen quand bien même l’abstention atteindrait un sommet accepte la politique du pire sur fond de peur et de confusion, édifiant une architecture fragile et assassine: prélude à une « évidence de guerre civile »?
Blast :
https://www.youtube.com/watch?v=d4mwwFsfYvI&t=221s
Hidalgo, Macron ou les bicéphales 14 janvier 2021 :
http://www.seriatim.fr/2021/01/hidalgo-macron-ou-les-bicephales-n5080.html
Jean Vinatier
Seriatim 2021
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