Autour des regards croisés, un bien intéressant
article issu des Chroniques d’Asie du
Sud-Ouest de l'auteur….
Première chose à remarquer: au niveau de l'opinion
publique, il y a un vrai débat, qui a lieu en toute liberté. L'affrontement
intellectuel peut être très direct: on pense par exemple à la lettre ouverte
d'un professeur de l'Université de Téhéran au peuple d'Ukraine, lui demandant
pardon pour le discours d'analystes classés à droite. En effet, ces derniers ne
voient dans la question de la Crimée qu'intrusion occidentale et réaction
défensive russe. Il rappelle donc dans sa lettre que la politique russe est, de
son point de vue, une violation du territoire ukrainien, attitude qu'il dénonce.
Pour d'autres, l'analyse doit être faite sous l'angle géopolitique: il
s'agirait donc d'une compétition classique entre la Russie (pas toujours amie
de l'Iran, mais souvent un partenaire de ce pays) et ceux-là mêmes qui ciblent
Téhéran. Deux types d'analyses donc, liées à des affinités différentes, et qui
font sens chacune à leur manière. Au niveau de la liberté de parole, cela
montre une situation bien différente, et plus complexe que celle peinte par
celles et ceux qui caricaturent la situation politique iranienne. Le débat y
reste possible sur un certain nombre de sujets, bien plus que dans d'autres
pays de la région, qui sont pourtant des alliés de la France et des Etats-Unis.
C'est une leçon digne d'intérêt pour les pays occidentaux: quand les Iraniens
ne se sentent pas agressés, le débat domine, le pays n'a pas une vision
idéologique des relations internationales. Les Iraniens sont patriotes: quand
leur pays est menacé, c'est l'union sacrée. Mais sur tout autre sujet
diplomatique, la discussion et le pragmatisme l'emportent.
Du point de vue de la diplomatie officielle iranienne,
certes, la question peut être vue comme secondaire: les sujets prioritaires
pour l'Iran restent au Proche Orient et en Asie du Sud-Ouest. Malgré tout, ce
n'est pas une affaire sans importante: la Russie comme l'alliance
euro-américaine sont fortement impliquées sur les dossiers nucléaire et syrien,
primordiaux pour Téhéran. C'est donc moins, en fait, l'Ukraine qui intéresse
les Iraniens, que le jeu géopolitique qui a lieu actuellement entre Est et
Ouest.
[….]La suite ci-dessous :
http://www.huffingtonpost.fr/didier-chaudet/la-crise-ukrainienne-vue-_b_5098767.html?utm_hp_ref=france
Jean Vinatier
SERIATIM
2014
Internautes : Afrique
du Sud, Albanie, Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie,
Australie, Bahamas, Bangladesh, Biélorussie, Bénin, Bolivie, Bosnie
Herzégovine, Brésil, Burkina Faso, Cambodge, Cameroun, Canada, Chili, Chine
(+Hongkong & Macao), Chypre, Colombie, Congo-Kinshasa, Corée du Sud,
Costa-Rica, Côte d’Ivoire, Djibouti, EAU, Egypte, Etats-Unis (30 Etats & Puerto-Rico),
Equateur, Ethiopie, Ghana, Gabon, Gambie, Géorgie, Guatemala, Guinée, Guinée,
Haïti, Honduras, Inde, Indonésie, Irak, Iran, Islande, Israël, Jamaïque,
Jordanie, Kazakhstan, Kenya, Laos, Liban, Libye, Liechtenstein, Macédoine,
Madagascar, Malaisie, Malawi, Mali, Maurice, Maroc, Mauritanie, Mexique,
Moldavie, Monaco, Népal, Niger, Nigeria, Norvège, Nouvelle Zélande, Oman, Ouzbékistan,
Palestine, Pakistan, Panama, Pérou, Philippines, Qatar, République
Centrafricaine, République Dominicaine, Russie, Rwanda, San Salvador,
Saint-Marin, Sénégal, Serbie, Singapour, Slovénie, Somalie, Suisse, Syrie,
Taiwan, Thaïlande, Togo, Tunisie, Turquie, Union européenne (27 dont France +
DOM-TOM, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Saint-Pierre–Et-Miquelon), Ukraine,
Uruguay, Vatican, Venezuela, Vietnam, Yémen
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