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lundi 20 avril 2020

Trump : quitte ou double… N°4887 14e année


Donald Trump fidèle à sa ligne de conduite, regarde le coronavirus comme un défi à relever quand l’Union européenne y voit d’abord une pandémie.
Face aux coalitions de gouverneurs démocrates1, la Maison Blanche laisse se développer les manifestations citoyennes demandant la reprise de la vie économique. Donald Trump entrouvre une porte populaire où des citoyens américains s’adresseraient directement à des élus démocrates forcément élitistes pour l’électorat trumpiste : des gouverneurs démocrates des côtes, Atlantique et Pacifique pratiquant l’ouverture radicale au monde et le dédain pour l’intérieur américain (les ploucs, les communautés religieuses). Les gouverneurs républicains de Floride, du Texas ont suivi le mot d’ordre du POTUS : plages et parcs bondés.
Pour l’heure, l’Europe reste l’épicentre de la pandémie bien que sur un plan virologique strict, les Etats-Unis le deviennent de jour en jour.  Sur un plan financier, la Fed et le Congrès ont plus qu’ouvert les vannes monétaires : un déferlement d’argent gratuit pour les marchés. Wall Street bondit au fur et à mesure que les Américains s’inscrivent au chômage : 20 millions en quinze jours ! Un paysage impressionnant, abyssal.
Se trouvent réunis aux Etats-Unis, au moins deux enjeux majeurs :
1-le premier électoral : si Donald Trump se moque de son adversaire démocrate, Joe Biden (Sleepy) il sait aussi que dans le cas où cet adversaire s’effondrerait totalement, surgirait ou le gouverneur de New York, Andrew Cuomo ou bien Michelle Obama : le premier est louangé pour son opposition au Président dans sa gestion du virus, la seconde jouirait de l’aura de son époux qui vient tout juste d’apporter son soutien à son ancien vice-président.
2-le second géopolitique où les tensions sont palpables. Ainsi, le limogeage du captain Crozier, pacha du porte-avions Roosevelt, est certainement en lien avec la crainte qu’aux yeux du monde, une défaillance militaire américaine ait trop visibilité. Pour Trump, un Américain passe l’obstacle, il n’y atermoie pas.
Ensuite, Donald Trump n’oublie pas un seul instant le redémarrage économique chinois. Pékin ne peut qu’approuver le choix de Washington qui irait dans le sens de la « nouvelle prospérité ». Etats-Unis et Chine ont signé, rappelons-le, une série d’accords pour réguler leurs flux économiques, se retrouveraient donc sur une ligne commune, leurs intérêts entremêlés lorsque l’Union européenne entre le marteau et l’enclume deviendrait un « champ sacrificiel » selon la fine remarque de Caroline Galactéros.
Démocrate ou républicain la brutalité de l’homme politique y est semblable, de même que l’acceptation par les Américains de la grande dureté du quotidien.
Même s’il joue gros, le quitte ou double de Donald Trump est dans une ligne somme toute classique popularisée, notamment, par Hollywood.


In seriatim :



Jean Vinatier
Seriatim 2020

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