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samedi 12 février 2022

Joris-Karl Huysmans : Analyse spectrale de l'Occident N°5799 16e année

« Joris-Karl Huysmans, du naturalisme au mysticisme : Analyse spectrale de l'Occident (1968 / France Culture). Diffusion sur France Culture le 16 mars 1968. Portrait de Joris-Karl Huysmans par Jean-Louis Forain, en 1878. Une émission préparée par René Louis. Assistante à la réalisation : Annie Cœurdevey. Avec le concours de Pierre Cogny (maître-assistant à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Caen), Jacques Lethève (conservateur au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale), René Rancœur (conservateur au département des Imprimés), Marcel Thomas (conservateur en chef du département des Manuscrits) et Pierre Waldner (chargé d'enseignement à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Poitiers). Et avec les voix de René Dumesnil et de l'abbé Jean Steinmann. Textes de Joris-Karl Huysmans lus par Édith Scob, Michel Bouquet et Jean Topart. 

 Joris-Karl Huysmans, nom de plume de Charles Marie Georges Huysmans, est un écrivain et critique d'art français, né le 5 février 1848 à Paris et mort dans la même ville le 12 mai 1907. Huysmans naît le 5 février 1848 au 11 (actuel n° 9), rue Suger dans le 6e arrondissement de Paris, d'un père néerlandais du nom de Godfried Huysmans, lithographe de profession, et d'une mère française, Malvina Badin, maîtresse d'école. Il passe toute son enfance dans cette maison. Il fit toute sa carrière au ministère de l'Intérieur, où il entra en 1866. En 1880, il collabore au journal "Le Gaulois", hostile à l'expulsion des jésuites décrétée par le gouvernement. Sous la pression de ses supérieurs hiérarchiques, il cesse sa collaboration. En tant que romancier et critique d’art, il prit une part active à la vie littéraire et artistique française dans le dernier quart du XIXe siècle et jusqu’à sa mort, en 1907. Défenseur du naturalisme à ses débuts, il rompit avec cette école pour explorer les possibilités nouvelles offertes par le symbolisme, et devint le principal représentant de l’esthétique fin de siècle. Dans la dernière partie de sa vie, il se convertit au catholicisme, renoua avec la tradition de la littérature mystique et fut un ami proche de l'abbé Mugnier. Atteint d’un cancer de la mâchoire, J.-K. Huysmans mourut à son domicile parisien du 31, rue Saint-Placide le 12 mai 1907, et fut inhumé à Paris au cimetière du Montparnasse. 

En 1876, Huysmans publie son premier roman, d'inspiration ouvertement naturaliste, "Marthe, histoire d'une fille", qui a pour thème la vie et les déboires d’une jeune parisienne contrainte par une société cupide et sans scrupules à aller jusqu'à se prostituer pour survivre. Craignant la censure qui sévit alors en France, Huysmans fit d’abord éditer ce roman à Bruxelles. La même année, il se lie d'amitié avec Émile Zola, dont il prend ouvertement la défense dans un vibrant article consacré à son dernier roman, "L'Assommoir". Cet article restera dans l'histoire de la littérature comme un des tout premiers manifestes en faveur du naturalisme. Son deuxième roman, "Les Sœurs Vatard", qui suit également la veine naturaliste, paraît en 1879, accompagné d'une dédicace à Zola, qu’il reconnaît comme son maître en littérature. Dès lors, Huysmans appartient au petit groupe des jeunes écrivains reçus par Zola dans sa villa de Médan. Il y fréquente Guy de Maupassant, Léon Hennique, Henry Céard et Paul Alexis avec lesquels il collabore, en 1880, à la publication, sous l’égide de Zola, du recueil collectif de nouvelles naturalistes intitulé "Les Soirées de Médan", dans lequel il insère "Sac au dos", un récit ironique et antipatriotique de son expérience de civil mobilisé durant la Guerre de 1870.

 "En Ménage", roman publié l’année suivante, et surtout "À vau-l'eau", une longue nouvelle parue en 1882, peignent les existences ternes et sans saveur d’anti-héros usés par « cette vie moderne atroce », et dont les idées noires sont imbibées des préceptes pessimistes de Schopenhauer. Huysmans développe dans ses romans une « philosophie existentielle de la vie ». Huysmans gardera de cette période une puissance d'évocation exceptionnelle dans ses descriptions architecturales, comme le Cycle de Durtal en témoigne dans les nombreuses pages consacrées aux édifices religieux. » 

Jean Vinatier
Seriatim 2022

 

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