Les violentes manifestations
catalanes font suite à la sentence sévère prononcée contre des chefs
indépendantistes et ce à quelques semaines des élections législatives, la
quatrième en quatre ans.
L’entrée sur la scène
barcelonaise de militants basques pourrait indiquer un possible développement
de la contestation au nord de l’Espagne avec une réapparition de l’ETA. Ô
hasard, le Roi, Felipe VI, et l’Infante
Leonor font un déplacement dans les Asturies…..
S’agissant des manifestations
catalanes et de leur impact sur la campagne électorale, la détermination du premier
ministre socialiste Sanchez (PSOE) est calculée : plus il sera ferme plus
il consolidera son électorat, le partido popular le pousse, à escient, espérant
qu’il se décide à négocier et donc à se montrer plus flexible. Tous les partis
espagnols sont quasiment unis sur le cas catalan y compris Podemos. Ni la Guardia
civil, ni l’armée ne permettront la moindre sécession : quand bien même,
il y aurait des victimes.
Les sondages indiqueraient qu’au
soir du 10 novembre, aucun parti ne serait en mesure de gouverner seul, ni l’union
de tous les partis de gauche, ni l’union des partis de droite ne permettraient
d’atteindre la majorité absolue (176 sièges) d’où l’idée avancée d’une possible
grande coalition entre le PSOE et le PP sur le modèle germanique. Si les deux
grands partis s’entendent sur l’économie libérale, l’Union européenne, ils se
heurtent frontalement sur le cas Franco. Le Premier ministre Sanchez voulant
masquer ses lois libérales a cru bon en ordonnant le déplacement de la sépulture
de Franco de donner des gages aux anciennes victimes lesquelles sont socialistes
ou communistes. Le PP est vent debout contre cette décision. Une grande
coalition ne pourrait se faire que si l’un des deux renonçait : à l’heure
actuelle, c’est improbable.
L’Espagne se dirige donc vers un
nouveau gouvernement minoritaire avec à la clef une nouvelle consultation
électorale d’ici un an dans un royaume mi faible mi hargneux…
Quant aux indépendantistes
catalans, l’Union européenne ne bougera pas le petit doigt, Emmanuel Macron, un
expert référant dans la dureté des répressions, l’a clairement exprimé et n’a
été contredit par aucun autre chef d’Etat ou de gouvernement de l’Union ce qui
ne les empêche pas d’avoir très très vaguement des yeux de Chimène pour les Hongkongais.
Jean Vinatier
Seriatim 2019
Sources:
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