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vendredi 18 juillet 2008

Albert II : la Belgique c’est moi et les Belges ! N°249 - 1ere année

« CHAMPIGNAC
Qu'on en finisse avec la Belgique, créature des Anglois contre la France ! Flandre indépendante, Bruxelles ville-Etat, Wallonie rattachée à la France, le Roi prend sa retraite à Monaco. Pas d'autre solution, vous verrez. »¹ L’écrit de ce blogueur sur Lemonde.fr pour le moins radical, rappelle, cependant, que la Belgique fut effectivement souhaitée par le Royaume-Uni en 1831 qui craignait comme la peste un drapeau français à Ostende et à Anvers. L’oncle de la future reine Victoria, Guillaume IV, agissait également, pour empêcher l’appel à un prince français, en l’occurrence un fils de Louis-Philippe Ier.
Le refus du Roi Albert II d’accepter la démission du Premier ministre Yves Leterme, libéral flamand, place-t-il le pays dans une impasse ? Si le souverain l’avait acceptée la situation ne serait pas pour autant meilleure. La Belgique présente cette caractéristique d’avoir deux camps radicalement ennemis, flamands et wallons, qui se reconnaissent dans la personne royale. Comment se sortir de cette situation si ce n’est de gérer la crise à venir en concoctant un gouvernement dont on saura la durée et ainsi de suite ?
La Belgique pourrait-elle disparaître ? L’Union européenne garantit les frontières de ses membres et par conséquent leur existence. Voilà donc nos deux ennemis condamnés à s’entendre. Qui s’inquiète du désordre belge ? La presse française n’y consacre pas de très gros titres et les médias belges abordent le problème sans penser à une fin d’histoire.
La nouvelle formule qui fonctionnerait actuellement serait la Belgique confédérale au lieu de fédérale. Avouons que l’on ne saisit pas très fortement la différence entre les deux mots. De doctes légistes et d’habiles rhéteurs ne manqueraient pas de nous éblouir par leurs savantes distinctions ; mais, en l’espèce, il n’y en a pas. En fait, quand on regarde de plus près qu’est-ce qui fait la Belgique : le Roi et les Belges.
Si l’identité flamande a une histoire singulièrement riche et importante, si Charles Quint, né à Gand, tout en étant l’Empereur n’oubliait pas qu’il était Flamand, on ne verrait pas très bien quelle serait la viabilité d’une Flandre indépendante. La Wallonie que certains imagineraient rattachée à la France, n’est le fait que d’une minorité. On a beau tout tourner et retourner les Flamands et les Wallons se reconnaissent dans la Belgique avec un seul interlocuteur le Roi d’ascendance germanique. Quant à vouloir faire de Bruxelles une ville-état, l’idée caresse peut-être certains hauts fonctionnaires de l’administration européenne voire même des gens comme Barroso, Bruxelles capitale de l’UE ! Mais les Bruxellois n’aimeraient certainement pas se retrouver entre les mains des seuls technocrates européens, ils tiennent à leur caractère.
Que sortira-t-il de cette crise ? Un élément positif, année après année, c’est l’idée belge qui grandit. Les deux camps étant dans l’impossibilité de se séparer tout en affirmant leurs différences et se battant becs et ongles pour cela, paradoxalement ils justifient la Belgique.

©Jean Vinatier 2008

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Source :


1-
http://www.lemonde.fr/web/article/reactions/0,1-0@2-3214,36-1074687,0.html

In Seriatim :

http://seriatim1.blogspot.com/2007/08/un-roi-embarrass-albert-ii-de-belgique_98.html
http://seriatim1.blogspot.com/2007/11/la-belgique-une-bombe-europenne.html

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