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jeudi 17 juillet 2008

La complainte de Rutebeuf (v. 1230-v.1283) N°248 - 1ere année

Rutebeuf n’est pas un nom mais un surnom. Qui était-il ? Certains disent qu’il était jongleur, d’autres un clerc. Une chose est certaine, il savait le latin.
La complainte est tirée des
Poèmes de l’infortune, réédités par Gallimard en 1986.
Dans ce poème, il y a un peu de l’auteur de Seriatim….

« Un malheur ne vient jamais seul :
Tout cela devait m’arriver,
Et c’est arrivé.
Que sont mes amis devenus,
Que j’avais si près tenus
Et tant aimés ?
Je crois qu’ils sont trop clairsemés ;
Ils n’ont pas été assez fumés,
Aussi les voilà disparus.
De tels amis m’ont mal traité,
Car jamais, tant que Dieu me frappa
De maints côtés,
Je n’en vis un seul en ma maison.
Le vent, je crois, me les a enlevés,

L’amitié est morte.
Ce sont amis que vent emporte,
Le vent soufflait devant ma porte
Et il les emporta.
Car jamais aucun ne me réconforta
Ni ne m’a fait le moindre don.
J’en retiens
Que le peu qu’on a un ami le prend ;
Et il se repent trop tard
Celui qui a trop mis
De son bien pour gagner des amis,
Car il n’en trouve pas la moitié d’un
Pour lui porter secours ;
Maintenant je laisserai donc courir la Fortune
Je m’appliquerai à me porter secours à moi-même
Si j’en suis capable.



©Jean Vinatier 2008

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

trop nase