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dimanche 29 septembre 2013

Roms : mise en scène d’une catharsis ? N°1455 6e année

La grande agitation qui s’est saisie de la classe politique et même, si l ‘on en croit les sondages, les Français eux-mêmes, auraient pour point central les Roms. D’une façon générale une nation qui désigne un groupe, une communauté, une religion est plus dans un grand déséquilibre que dans la certitude de son avenir. Il est plus grave encore lorsque les élus et les gouvernants incorporent dans leurs raisonnements et attitudes, ici, les Roms, pour se laver les mains à bon compte : et cette attitude vaut aussi bien pour ceux qui les chargent de toutes les vilainies que ceux qui les innocentent de tout.
Un premier point faible vient de l’Europe qui proclamant la libre circulation des biens et des personnes à omis d’évoquer le mouvement d’un peuple ou bien d’une communauté en grand nombre. Bref, toute occupée à raisonner en termes marchands, elle a écarté le cas du peuple nomade. Il est bien évident qu’on ne peut placer sur une même échelle la circulation d’individus qui comme leur nom l’indique, sont seuls et celle d’un peuple se mouvant par centaines de caravanes. Comme tant de fois dans l’histoire nomades et sédentaires  se confrontent depuis l’Arabie prè-islamique,  les Mongols….etc : nous ne sommes pas dans une nouveauté, une inconnue historique. Les dirigéants européens ont commis une faute lourde en n’abordant pas cette question devenue très cruciale dans un monde où le mouvement est sans cesse incité…
Un deuxième point faible concerne élus et gouvernants français, de gauche, du centre, de droite…etc adhérents d’une logique de « construction » européenne ont opté pour la politique de l’autruche en encourageant les migrants  depuis Valérie Giscard d’Estaing jusqu’à François Hollande pour répondre aux désirs du patronat, plutôt à droite mais aussi sous l’influence d’idéologues de gauche pour lesquels la non-frontière devenait le nec plus ultra. In fine, droite et gauche en s’opposant se rejoignent dos à dos…..
Un troisième point faible est dans la manière de gouverner au doigt mouillé, c’est-à-dire dans l’instant sans projection, l’attention toute retenue par l’opinion agencée par les sondeurs et les médias. On voit bien que l’impopulairté gouvernementale et les prochaines échéances électorales, municipales, européennes, régionales les prédisposent à un état de fébrilité. La gauche socialiste soucieuse de conserver un électorat de confession musulmane qui lorsqu’il vote le fait très massivement à gauche, ne rechignerait pas, si la ligne Valls l’emporte, à désigner le Rom qui ne votant pas masquerait, alors, l’accéléreration des naturalisations pour beaucoup méditerranéennes en supprimant un grand nombre d’exigences. La gauche peut très bien se déchirer sur cette question.
C’est un jeu dangereux, les Français étant dans un sentiment d’insécurité multiple : sociale, économique, identitaire, religieuse, laïque. Ce jeu montre aussi la limite atteinte par une classe politique tentée à la fois par la vindicte envers des Roms et la nième opération de diabolisation du Front national : les Français seront-ils dupes ?
Il est honteux qu’un gouvernement se serve du cas d’un peuple nomade, qui comptent de bons sujets et une minorité mafieuse, pour le coup complétement européanisée, qui a bien saisi la fragmentation de l’autorité politique, juridique et policière et se livre à toutes les exactions des passants détroussés à la prostitution, du pillage des forets au vol des matériaux sans omettre le banditisme. Mais là encore le soupçon est grand de penser que le gouvernement ne voulant pas sévir faute de moyens et par peur de braver des interdits bruxellois, se défausse sur une population. Il ne réussiera qu’à mécontenter autant les Français que les Roms.
La tentative de la mise en scène  d’une catharsis court le risque de se heurter au sentiment d’insécurité, de non-gouvernement. Il faut insister sur le « sentiment », un état trouble, incertain, une faculté de recevoir des impressions physiques, une sensation qui nous conduit tout droit à l’état psychologique d’un citoyen, d’une nation. Quand on est dans cette phase de sentiment, les tensions sont en vérité grandes et sources de cassures brutales comme d’un sommeil profond. Le sentiment et l’incertain sont un duo délicat dont la classe politique a le tort de s’en amuser…..
Jean Vinatier
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