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lundi 24 juin 2019

«L’« eurasisme » fondement du rapprochement russo-turc par Bayram Balci »N°4621 13e année


« Abandonnée par ses alliés occidentaux dans l’imbroglio syrien et rejetée par l’Union européenne, la Turquie cherche sa place dans le monde. Elle se tourne du côté de la Russie, son ennemie ou faux amie de toujours. Pour Recep Tayyip Erdoğan, l’eurasisme n’est pas un choix, plutôt un dernier recours.
En Turquie, les débats sur la place du pays dans le monde se sont longtemps polarisés sur trois axes : le monde arabo-musulman au sud (panislamisme), l’Europe à l’ouest (occidentalisme) et le monde turcique à l’est (panturquisme). Toutefois, depuis la fin de la guerre froide, on assiste à l’émergence d’un quatrième courant, l’eurasisme — Avrasyacilik en turc — qui promeut le rapprochement entre la Turquie et la Russie où il rencontre aussi un écho.
Car, agitée par un sentiment de frustration devant la prééminence de l’Occident sur la scène internationale, la Russie questionne également sa place dans le monde. Le débat oppose les slavophiles, qui voient la religion orthodoxe comme le pivot, les pro-Européens, et enfin les eurasistes, des nationalistes qui ambitionnent de faire de la Russie le chef de file d’un vaste espace de résistance à la prééminence de l’Occident.
Cette idée de réaction face à un Occident menaçant est cruciale si l’on veut comprendre l’eurasisme en Russie et en Turquie. Cette dernière en effet, bien que membre de l’OTAN, subit de plein fouet le pragmatisme court-termiste de ses alliés européens et américains dans la crise syrienne et moyen-orientale. »
La suite ci-dessous :


Jean Vinatier
Seriatim 2019

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