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jeudi 7 mai 2020

Brigitte Macron/Mobilier national : enchères palliatives N°4908 14e année


De l’ennui naquit le vice……de forme ?
L’épouse d’Emmanuel Macron confinée dans une aile du palais présidentiel cherchait un déconfinement de bienfaisance pour réapparaitre, adoucir l’impopularité du successeur de François Hollande, être actrice dans l’effort de « guerre ».
Présidente de la Fondation privée Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, elle monte une opération avec le directeur du Mobilier national, Hervé Lemoine, pour l’organisation d’une vente aux enchères les 20/21 septembre : on nous assure que les pièces proposées n’auront aucun caractère historique.
Chaque année le Mobilier national vend des meubles et objets sans que cela soulève le moindre problème, elles ne sont pas jusqu’à présent selon Didier Ryckner « scandaleuses »1.

Néanmoins, Régis de Castelnau souligne trois points sur cette initiative  qui entrerait dans le champ d’application de l’article 432-15 du code pénal sanctionnant le détournement de biens publics :

1-« La vente d’un objet de l’État peut être reversé à une structure privée, un tel montage n’est possible que sous la forme d’une subvention : « l’argent récolté sera reversé sous forme de libéralité à une institution privée gérée par une personne privée, Mme Macron »

2-« cette opération est menée dans l’intérêt exclusif de l'épouse du président de la République, ce qui ne semble pas permettre le déclassement de biens publics inaliénables en vue d’une vente aux enchères. Quand on prive l’État de ses biens, il faut justifier d’un intérêt public ; ici, l’État s’appauvrit au profit de l’intérêt communicationnel de Mme Macron. »

3-« en la circonstance le fait d’en attribuer le produit à la structure privée présidée par Madame Macron fait peser un lourd soupçon sur la motivation en la polluant avec un caractère privé. Monsieur et Madame Macron en tant que personnes publiques ont la surveillance et l’administration de la décision de cette vente. En tant que personne privée, Madame Macron destinataire des sommes à un intérêt personnel privé, Monsieur Macron en tant qu’époux de celle-ci, un intérêt personnel indirect également privé. Dura lex sed lex. La jurisprudence désormais séculaire concernant cette infraction est de ce point de vue intraitable. »2

Ici ce n’est pas tant la vente en tant que telle mais ce qui commence ou enclenche la procédure de déclassement pour la mise en vente qui est sujette à caution.

Visiblement, nous sommes dans le cours d’une opération de communication dont on doute de l’impact auprès des Français plus inquiets par  les nuages sombres économiques et les lettres de licenciement à venir.

Cependant, il est caractéristique qu’un pouvoir impopulaire croit qu’une charité pallie à une absence de politique de fond  et, ici, tout le monde sait pertinemment que le programme de réduction de lits et du personnel dans les hôpitaux n’est pas du tout remis en cause. Il s’agit d’occuper ou de distraire les Français.
En cela l’organisation d’une vente palliative « au profit » d’une fondation privée présidée par Brigitte Macron laquelle en versera le produit à l’AP-HP ne changera en rien la dureté de vie du personnel de santé. Tout est bien cynique ! Notre vigilance  grandira encore face à  un pouvoir sensible à la pratique de l’encan qu’Emmanuel Macron depuis l’Alsthom ne dédaigne pas.
Michel Houellebecq ne disait-il pas : le monde d’avant continuera en un peu plus pire ?

Sources :




Jean Vinatier
Seriatim 2020


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