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lundi 25 mai 2020

Nicole Notat : comtesse de Ségur ? N°4930 14e année


Le coronavirus a montré un hôpital public admirable dans sa mobilisation quoiqu’aux plaies béantes.  L’assistance publique subit  année après année des demandes managériales des marchés.  L’exécutif ne pouvant masquer met, logiquement, en place une grande communication ou histoire appelée le Ségur de la Santé. Nicole Notat est chargée de réaliser le film. L’ancienne dirigeante de la CFDT fit peu pour les salariés. Une fois son mandat terminé, sa société de conseil vit tout le CAC40 s’y précipiter ! On sait, déjà, de quel côté penchera la balance.
Depuis les temps les plus reculés, l’accès aux soins est regardé comme universel, un bien commun à l’instar du sauvetage en mer.
L’hôpital c’est l’hôte, l’hospitalité mais, contemporainement, l’hôpital est vu comme une entreprise : sont liés la bonne gestion et le profit. Or, il est tout à fait possible d’assurer une bonne gestion hospitalière sans y ajouter des retours sur investissement, des plus-values. En 2020, le constat est là : obsession de la rentabilité, évaluation permanente de toute structure, entrée de l’économie dans sa version la plus avide, réduction du personnel, des couts, des ressources humaines peu humaines…..
L’hôpital ne doit plus obéir à une logique de marché !
Ainsi les femmes et les hommes qui travaillèrent à assécher l’assistance publique seraient les mêmes qui devraient écarquiller les yeux, retrousser leurs manches et jeter sur le bas-côté la cognée ? On permettra de douter. Les mécaniques puissantes des fonds d’investissement, leurs logiques financières jamais rassasiées, ce penchant qu’ont les hommes à se dévorer entre eux, ce marché omniprésent où tout y est prétexte font que nous savons bien que le Ségur de la Santé sera plus un conte qu’une refonte générale. Ceux qui ont mis sur orbite Emmanuel Macron sont plus fermes que jamais, prompts à acheter des îles ou des domaines pour s’y claquemurer, ils ne veulent qu’accroitre les parts de marché partout dont dans celui de la santé privée (cliniques…etc). Dès lors la réduction de l’assistance publique est évidente, se réduire à une variable tant pis pour les personnels de santé et des malades. Tant pis pour le serment d’Hippocrate. Laboratoires, assureurs, mutuelles, fonds d’investissement sont des fauves regardant un troupeau de zèbres….
Cette dégradation continuelle de l’assistance publique va de pair également avec la réduction des tâches régaliennes de l’Etat auxquels participent bien des hauts fonctionnaires. Si l’Union européenne n’était pas uniquement un marché mais se dirigeait vers un Etat une assistance publique européenne aurait sa place ? Mais Bruxelles n’est pas de cette eau…..
Le pouvoir veut retarder, diviser le retour sur les pavés des infirmières que les forces de l’ordre n’hésiteraient pas un seul instant à meurtrir le plus violemment. Le Ségur de la Santé a tout pour le  vent avec deux ou trois annonces et puis tout continuera jusqu’à la prochaine calamité……

Jean Vinatier
Seriatim 2020

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