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samedi 17 avril 2021

Algérie : Le Hirak, expérience d’une agora politique par Hamed Ghanem N°5660 15e année

« Si l’objectif premier du Hirak était de contester le système politique dans son ensemble, sa longévité et sa périodicité en ont fait un espace de débat citoyen des questions politiques internes et internationales.

Des milliers d’Algériens sont sortis le 22 février 2021 pour célébrer le deuxième anniversaire du Hirak, ce mouvement populaire de grande envergure qui a fait tomber l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika, et qui a conduit à l’arrestation de plusieurs hauts responsables de l’État.

Après l’interdiction des marches en mars 2020 pour des raisons sanitaires liées à la pandémie de Covid-19, les « hirakistes » ont à nouveau battu le pavé comme aux premiers jours pour demander le départ d’un système politique en place depuis 1962. C’est de la ville de Kherrata (280 km à l’est d’Alger) que le signal de la reprise a été donné. Le 16 février 2021, une foule immense venue de plusieurs villes du pays avait occupé la rue dans cette commune où, à la même date en 2019, les premières manifestations du Hirak avaient commencé.

Pour ces milliers d’Algériens, il s’agissait de montrer que le mouvement n’était pas mort et que le combat pour une Algérie meilleure se poursuivait toujours. Ceux qui doutaient encore d’un véritable retour du Hirak ont été définitivement fixés le vendredi 19 février 2021 : la foule des manifestants était bien celle des grands jours. « Le Hirak n’est pas mort et le combat est loin d’être terminé » : ce sont là les messages que la rue a tenu à transmettre. Le lendemain, c’était au tour des étudiants de reprendre leurs manifestations hebdomadaires, comme en 2019.

Le 18 février, redoutant sans doute cette reprise et à quelques jours de la date anniversaire du « Hirak béni » selon les mots du président Abdelmadjid Tebboune, ce dernier a annoncé accorder sa grâce — pour le moins inattendue — aux détenus du Hirak, « entre 55 et 60 personnes en tout ». Une dizaine de jours plus tard, le ministère de la justice annonçait la libération de 59 détenus du Hirak, dont le journaliste Khaled Drareni, devenu l’une des figures emblématiques de ce mouvement. Mais ce geste d’apaisement n’a pas eu l’effet escompté.

Un rendez-vous hebdomadaire »

La suite ci-dessous :

https://orientxxi.info/magazine/algerie-le-hirak-experience-d-une-agora-politique,4669

 

Jean Vinatier

Seriatim 2021

 

 

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