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jeudi 29 avril 2021

Mali : un avenir incertain par Abderrahmane MEKKAOUI N°5674 15e année

 A croire l’auteur, tous les éléments s’agrègent pour que le Mali devienne un Afghanistan du futur ». Je pencherai plutôt pour un devenir somalien. En Afghanistan, les talibans sont forts partout et unifiés contrairement au grand Sahara: querelles intertribales et ententes subites via Etat islamique, Daech ,Acqmi…, pouvoir central faible, acteurs régionaux (Algérie) et mondiaux (USA)…Pour la France, quels seront nos capacités militaires : il semble difficile de tenir à bout de bras à la fois le Mali et le Tchad…..Les guerres contre le terrorisme sont des guérillas contre lesquelles il est difficile de vaincre. Pourquoi nous embarquons-nous dans ces combats ? Nos soldats acquièrent une expérience terrain remarquable, c’est aujourd’hui, le seul point positif à relever…

JV

 

« Le déchirement du Mali et son incapacité d’asseoir une unité nationale sont dus à des facteurs endogènes et exogènes. Ils prennent leur source dans le découpage territorial colonial qui reste l’origine première de tous les maux actuels L’État n’est pas uni malgré qu’il ait le monopole de la violence. Le pays connait une situation très complexe où les groupes armés et djihadistes contrôlent 80% environ du territoire. Les attaques qui se sont multipliées dernièrement, selon les rapports espagnols et de la MINUSMA, ont engendré l’apparition de nouveaux groupes d’autodéfense provoquant de nombreux conflits d’intérêts et d’exactions accompagnés, de manière prévisible, de vengeances interethniques. Cette instabilité a principalement profité, depuis 2012, aux organisations terroristes AQMI et l’État islamique. Ainsi, la population a du mal à vivre en paix en raison la multiplicité des ingérences régionales et internationales.

En effet, depuis les indépendances, la population autochtone du Nord fait face à une politique de colonisation de peuplement et de rupture des anciens équilibres démographiques au profit de l’ethnie minoritaire des Bambaras – ou Bamanane – au pouvoir à Bamako. Les Maliens du Nord et du Centre veulent être souverains et rejettent toute ingérence porteuse d’injustice et d’exactions assimilée à une occupation qui leur rappelle la période coloniale. Cette ingérence ne se limite pas aux troupes occidentales, mais est aussi le fait de l’Algérie[1]. et de la Libye sans oublier la salafisation graduelle instrumentalisée par des ONG du Moyen-Orient dans le cadre de la Ligue mondiale islamique, aux mains des Saoudiens. Dans ce contexte, Alger avait soutenu le régime de Modibo Kaita qui avait déjà commis des massacres de Touaregs et d’Arabes maures nomades. Ces massacres se font selon l’axe Alger-Bamako par peur commune d’une remise en question de leur hégémonie sur ces vastes territoires, contrairement à la position du Maroc qui est intervenu en obtenant la libération de Mohamed-Ali Al Ansari, chef des Kel Ansar – Touaregs majoritaires de Tombouctou – et qui l’accueille à Rabat en tant qu’exilé politique.

 

Les manœuvres de l’Algérie au Nord-Mali “

La suite ci-dessous :

https://cf2r.org/tribune/mali-un-avenir-incertain/

 

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