Info

Nouvelle adresse Seriatim
@seriatimfr
jeanvin22@gmail.com



mardi 4 septembre 2007

Le grand soir c'est fini, le lendemain qui chante aussi! N°24 - 1ere année

L’université d’été du PS à La Rochelle joua d’abord à la comédie de mœurs, François évite Ségolène et vice-versa puis décompta les éléphants : tous barrissent dans le jardin de l’Elysée !
Que restait-il donc de ce flamboyant parti qui devait sa renaissance au florentin François Mitterrand ? François Hollande dressé sur les planches gesticula énormément, s’égosilla à dénoncer l’UMP mais devant les jeunes socialistes, il sut trouver l’expression qui tue une soirée, le grand soir c’est fini ! Défense de boire, de draguer, rentrez chez vos parents ! Exit toute pensée révolutionnaire, tout chambardement social économique, place à la raison, à la réalité du monde global.
S’il fallait bien que le PS finisse par s’apercevoir que tous ses partis frères ne pensaient plus depuis belle lurette à contester le capitalisme, le pessimisme était-il le seul ton? Le socialisme hexagonal devant sa durée à son opposition frontale au capitalisme qu’il dénommait souvent par l’épithète de libéral (ce qu’il n’était pas) il claque quelque peu de tous ses membres, habillé des seuls lambeaux idéologiques. Le socialisme français meurt faute d’un habile stratège à sa tête lequel aurait embobiné les éléphants par la vanité au lieu de les courroucer. Remarquons que Nicolas Sarkozy, en fait de socialistes ne récupèrent que des vieux fusils à un coup. Les jeunes, au sens large, ont une réelle surdité à sa séduction. On ne comprend pas la crainte qui a poussé François Hollande à prohiber le grand soir brutalement comme par abandon.
Le parti peine à assumer les conséquences de la campagne présidentielle. Le couple Hollande/Royal n’était qu’un leurre et plus grave la candidate avoua, après le 6 mai, phrase après phrase que son programme n’était pas réaliste. La tromperie n’est pas loin. Nicolas Sarkozy ne pouvait pas résister à se saisir des têtes antiques socialistes pour sa propagande. Michel Rocard est le dernier à s’incliner, Mauroy, seul manque à l’appel ! Le nom du successeur de Hollande parcourt les rangs des militants, Bertrand Delanoë. Ce dernier a quasiment reçu de la part du chef de l’Etat un oui pour un second mandat municipal. Si d’aventure il devenait le premier secrétaire, le parti de la rue de Solferino s’endormirait en douceur au gré de quelques amusements chers à ce néfaste édile.
La décrépitude n’empêche pas le sursaut ! Or, le silence prévaut sur tous les sujets. On sait que la fusion Suez-GDF, outre la privatisation du gaz, mettra dehors entre 4 et 6 mille salariés, pas un mot, rien. La gauche est unanime à se mettre la poire d’angoisse dans la bouche. Muette jusqu’au bout. Idem pour le bouclier fiscal et l’impôt plancher. Comment se fait-il qu’elle s’immobilise, par exemple, devant l’incorporation de la taxe d’habitation dans le bouclier fiscal : son surplus serait remboursé par l’Etat, un impôt que l’Etat ne perçoit pas. Si l’injustice n’est pas flagrante et si la disposition n’est pas inconstitutionnelle, je ne m’y connais plus.
Plus de grand soir, plus de lendemain qui chante, les jeunes socialistes ont du pain sur la planche. Avis aux Rastignac et aux Rubempre, la patience durera longtemps.
JV©2007

Aucun commentaire: